Sans rejet épidermique, j'ai tout de même écouté ce nouvel album sans être particulièrement touché/ému/bouleversé/intéressé. Il y a un peu de tout ce que Trent a pu faire par le passé et le présent avec ses side projects (qui devraient rester comme tels et ne pas interférer avec NIN, aussi bons soient-ils), mais il n'y a pas de futur et c'est un peu dommage parce que c'est aussi cela que l'on attend d'un bon album du groupe.
Une galette en forme de coup d’œil dans le rétroviseur, où l'on ressort un peu de Year Zero, une pincée de With Teeth, un zeste de The Slip et l'on saupoudre avec du How to Destroy Angels ; du Trent Reznor Y2K quoi. Le problème, au-delà de l'absence manifeste de surprise, c'est que l'album s'écoute sans gros relief, il y a des hauts et des bas, mais pas de grosse différence entre les deux. Un album Ambient/Lounge de base ; autant dire que c'est un peu triste pour un groupe de cette envergure. On peut cracher sur With Teeth (qui crache sur ce CD d'ailleurs ?), mais pendant qu'il te faisait bouger les fesses, l'album n'oubliait pas d'adopter une véritable structure, avec des titres dont tu te souviens, que tu les aies aimés ou non.
Pour autant, ce n'est pas affreux à écouter, juste un peu fade et sans surprise, mais là, après trois écoutes (ouais, j'en veux à mort), j'ai toujours autant de mal à déterminer les moments de grâce et les passages à vide de l'album, ce qui n'est jamais bon signe. Au moins Random Access Memories était plus facile à appréhender : de la soupe réchauffée jusqu'à Motherboard. Ici c'est un peu plat comme la Belgique, mais je ne désespère pas, ce n'est pas irritant à l'oreille non plus.