Mon Top 1923 des meilleurs films

Annotation :

Film muet de G. W. Pabst méconnu et qui pourtant est de haute teneur. D'abord, il y a un mélange des genres bien que le mélodrame l'emporte mais on retrouve dans ce scénario des choses de la tragédie, de l'historique et du policier. La mise en scène est véritablement formidable avec une diversité de plans remarquable, des travellings latéraux, des vues subjectives, des images fondues, de la profondeur de champs en plus ce n'est pas figé car il y a du dynamisme dans le montage avec un grand nombre de séquences.

Annotation :

Dans la première moitié, c'est marrant de voir la reconstitution de ce que pouvait être les États-Unis en 1830. Plusieurs gags de bon aloi, un scénario qui ne traîne pas route. Ensuite, l'humour devient plus chaplinesque avec des poursuites et des gamelles.

Annotation :

Ce premier long-métrage de Buster Keaton est un pastiche de Intolérance de D.W. Griffith. La première moitié joue beaucoup sur le côté parodique, le comique s'avère plutôt sage, par contre dans la seconde moitié alors là, il passe la vitesse supérieur. Les petits gags foisonnent mais deux scènes sont absolument désopilantes celle de la course de cars et la partie de football américain.

Annotation :

Ce film démontre combien J. Epstein maîtrise l'art du montage et la force graphique d'une image. Les décors d'une ville portuaire, l'esthétique industrielle et certaines séquences expressionistes ou oniriques (le cinéaste met souvent en images les pensées et rêves de ses personnages). Le script quant à lui manque un peu d'audace car l'histoire racontée est classique. Dernière remarque, Coeur fidèle anticipe le mouvement du Réalisme poétique des années 30 sur beaucoup d'éléments.

Annotation :

Pour une des premières adaptations du classique de Victor Hugo, c'est pas trop mal. Des raccourcis narratifs pour faire tenir toute l'oeuvre dans 84 minutes, du coup pas le temps de s'éterniser sur des moments importants. Par contre, les scènes (et chapitres) les plus connues sont là notamment le final avec l'assaut de la cathédrale. La direction artistique est riche, rien à y redire, les partitions musicales sont agaçantes à la longue (enfin celle de la version que j'ai vu !) et comme une évidence, Quasimodo est joué par Lon Chaney, le roi du maquillage mais ici, le grimage n'est pas des plus concluant.

Annotation :

Il y a une longue tradition dans l'Art germanophone du récit initiatique, ce film s'inscrit dans celle-ci. En racontant, l'histoire de ce fils de rabbin quittant sa communauté rigoriste et son village pour devenir comédien de théâtre à Vienne on a à faire à quelque chose pas inintéressant d'un point de vue dramaturgique. D'autant qu'on évite toute caricature de la communauté juive, pas forcément évident pour un film allemand de 1923. À propos de la mise en scène, l'influence de l'Expressionnisme est présent mais c'est léger, le metteur en scène mise sur des cadres fixes dans des séquences d'intérieurs étriqués et fournis. Pour terminer, la durée de plus de deux heures est peut-être exagérée mais je ne vois pas ou des coupes au montage auraient pu être faite ensuite les partitions musicales (non d'origine) sinistres ne pèsent plus trop sur l'ambiance générale au bout d'un moment.