Novembre 2015 / Musique

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Voix lâchée en cris sur des feulements de guitare débridées, "What Went Down" pèche par volontarisme et, au delà de ses qualités professionnelles, souffre de trop vouloir accomplir son rôle rock au dépens d'une inventivité musicale.

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New Order, plus tout à fait new depuis sa formation en 1980, sont les garants des origines du new wave. Fidèle à leur style, cet album renvoie aux grands morceaux du groupe sans emporter, justement, le morceau sur le flanc de la surprise.

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A contrario de sa pochette aux circonvolutions psyché, l'album, dans toute sa confiance donnée aux vocals, trahit un excès de sagesse. Il n'en reste pas d'empreinte, si ce n'est l'impression d'avoir joliment peuplé son espace sonore.

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1er album enregistré du grand Brassens (rien moins que Dieu pour un Riad Sattouf), avec une pléthore de grands titres au compteur-tubes, c'est une étape depuis laquelle naît toute une dynastie de la chanson française .

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2ème tour de piste du commandeur Brassens, moins galvanisant d'émotions que ses "chansons poétiques..." mais tout aussi riche de grands morceaux, le simple fait qu'il se termine par "Il n'y a pas d'amour heureux" lui confère sa grandeur.

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Il existe une image de Brassens comme un barbon grivois, libertaire mais débonnaire. Au contact de ses chansons, apparaît la figure d'un musicien maître de son art et attentif à rendre lucide et grandiose les sentiments des petites gens.

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Carpenter Brut porte définitivement bien son nom. Bruts de fonderie, les éraillements électro précipités à tombeau ouvert réussissent à ne pas verser dans la mélasse hard ou un gloubiboulga dubstep mais dans une litanie primitive et épaisse.

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Avec cet album, Brassens bascule dans le cliché qu'on a de lui : le chanteur roulant les "r" et chroniqueur des existences à la petite semaine. Toujours inspiré par un artisanat de la guitare, Brassens ne sublime pas là son génie.

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"Le Pornographe" rachète un album tiède, composé de rengaines bedaines soutenues par la voix et le sens précis et ascétique de la mélodie typiques de Brassens. Peut être l'un de ses albums les moins inspirés, malgré son ouverture géniale.

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Ouvert avec deux morceaux subtils d'ironie ("Les funérailles d'antan" et "Le mécréant"), le chansonnier français a des grands artistes l'obsession pour un style unique, mis au profit d'une déclinaison adroite des mêmes motifs.

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On m'a dit, aujourd'hui, à raison : "Brassens : la base !". Au delà de la tendresse de ses accords, et ce 8e opus ne déroge pas à la règle, l'artiste atteint une poésie où l'éclat des images se concilie au prosaïsme de son expérience.

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Écoutez "Les Trompettes de la renommée", c'est comme lire un grand livre : on y trouve couché en quelques mots une vérité si clairvoyante qu'elle nous paraît limpide alors. D'autres morceaux procurent ces joyeux instants intellectuels.

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L'inspiration de Brassens dans l'écriture de ses textes semble à jamais inépuisable. Sa façon, délicate, de faire résonner les syllabes et les idées sans jamais verser dans la pirouette de petit malin est délicieusement exemplaire.

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Dans les rengaines de Brassens, il y a quelque chose de la comptine pour enfant. À ce titre, Henri Dès est un de ses héritiers. À la différence notable que le Georges reste un incorrigible trublion et pornographe du phonographe.

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Qu'est-ce qu'on cherche, qu'est-ce qu'on aime tant dans les musiques de Brassens ? Pas l'originalité mélodique mais l'intelligence des mots, l'irrévérence des propos glissé dans des habits allègres. C'est le cas, encore, de cet album.

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Mon odyssée dans l'oeuvre de Brassens se termine ce 14 nov. Au lendemain du massacre parisien du 13 nov 15. Dans cet avant dernier album, on y entend "Mourir pour des idées", un hymne humain à l'indignité non violente de circonstance !

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Dernière étape de mon voyage au pays de Brassens, les complaintes ne se lassent pas de faire mouche et d'être à la fois entêtante et subversive. Sans grand morceau, cette dernière station s'illustre par son anticléricalisme franc.

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Ce mausolée à la gloire de Georges Brassens, dit "La moustache", permet de plongée de fond en comble dans l'oeuvre de ce qui s'avère l'un des plus grands chanteurs paroliers de la musique française. Une voix sans aucun égal !

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Je pourrai dire : "Un album de rap conscient de plus !". Ce que l'album n'est pas loin d'être. Mais c'est fait avec singularité et suffisamment de généralisme (sans tomber dans la démagogie de quartier) pour trouver un écho générationnel.

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"Chute" de "Chaleurs Humaines", ce single jouit de la même recette réussie de l'album : un beat planant, sur la crête du spleen et de la java. Petit tube à sa mesure, le genre de morceau qui ne s'épuise pas à l'écoute.

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Oxmo Puccino signe un album, après sa très belle collaboration avec Ibrahim Maalouf, plus festif, plus mainstream aussi. De fait, son savoir faire des mots et des rythmes qui lui donnait la figure d'un poète s'évanouit un peu.

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Le sage du slam français Abd al Malik verse dans des nappes électro signées L. Garnier qui plongent son flow dans un bain d'acid house. Parfois dépassé par le rythme et parfois en accord avec la mélodie, c'est un renouveau mi figue mi raison.

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Très bel album aux accents blues et country, ce qu'il faut de mesuré et d'acoustique, ce qu'il faut de mélodique et de chantonné. Sans atteindre les sommets de Dylan, Springsteen ou Cash, Kurt Vile réussit des morceaux pétris de force tranquille.

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Calibré pour être un produit pop à l'américaine, cet EP qui nous promet des effets rien moins qu'Hallucinogen, n'obtient au mieux que quelques palpitations de house, à peine transformées en vrai plaisir musical.

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Le grand étonnement, à l'écoute, tient moins à la façon dont Gims mâtine le rap d'une musique pop nivelée pour satisfaire les familles que la manière dont tout semble, de près ou de loin, trouver ses origines dans le zouk.

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Chouette album, dont les accents lounge excèdent le cadre pour aller vers quelques chose de plus trip. Sans être du niveau de Can ou de Pink Floyd, "Yours, Dreamily" a quelque chose de la nappe onirique et de la pop à bulles.