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Cover Orphée - La Différence

Orphée - La Différence

Collection de poésie aux éditions de La Différence. Dirigée par Claude-Michel Cluny depuis 1988.

Liste de

75 livres

créée il y a 15 jours · modifiée il y a 12 jours
Les quatre murs de ma souffrance
7.1

Les quatre murs de ma souffrance

Poésie

livre de Aleksander Wat

Grodulladock l'a mis en envie.

Annotation :

Aleksander Wat (1900-1967) est adolescent quand la Pologne renaît dans les ruines de la Grande Guerre, et que la littérature s'engouffre dans la liberté, l'invention, l'avant-garde. Wat participe activement à cette renaissance. Mais la guerre qui s'abat de nouveau sur son pays et sur l'Europe va révéler le poète, ses racines, ses interrogations. Il lui faut trancher dans sa dualité : communisme ou liberté, judaïsme ou christianisme. La poésie devient sa ligne de vie, de résistance, de force. Tout l'inspire : un chant oriental, un Breughel, un ruisseau, ou la revisitation de l'Ancien Testament. Poèmes brefs, poèmes en liasses échevelées, pièces d'humour, et ces versets empreints d'une tragique sérénité. En dépit du lancinant "vacarme de ceux auxquels j'avais survécu".

Pour l'amour de l'arbre
8.1

Pour l'amour de l'arbre (1935)

För trädets skull

Sortie : 1991 (France). Poésie

livre de Karin Boye

Annotation :

Déchirée, jusqu'au suicide - elle écrit : "Toi, ma douce, douce mort, je te bénis à chaque instant où tu tortures" -, païenne ou chrétienne ? Féministe, solitaire, Karin Boye se confie à l'Arbre mythique, battu par le Temps, mais à l'ombre duquel elle retrouve vie et songe. La nature lui était le havre d'une vivante mythologie où se protéger des peurs. Oeuvre étonnante par son pouvoir magique, son désespoir et sa force. Un demi-siècle après sa disparition, sa poésie est devenue l'une des voix majeures de la Suède.

Traduit de la nuit
7.5

Traduit de la nuit (1935)

Sortie : 1935 (France). Poésie

livre de Jean-Joseph Rabearivelo

Grodulladock l'a mis en envie.

Annotation :

Jean-Joseph Rabearivelo (1901 ou 1903 ? – 1937).
Le suicide conclut le combat du premier poète malgache moderne avec ses illusions, la misère, la mort d’un enfant.
Il ne résoudra pas son malaise culturel, le sentiment d’un exil intérieur.
Ses poèmes, écrits en français, ont « traduit de la nuit » son mal de vivre, « presque songes » arrachés à la désespérance.
Alors, il réussit la belle, mais inquiète alliance des formes et des
voix qui l’habitent : celles apprises de la culture occidentale,
et celles qui lui viennent du fonds ancestral.

Douzième poésie verticale

Douzième poésie verticale (1993)

Sortie : 1993. Poésie

livre de Roberto Juarroz

Annotation :

Roberto Juarroz (1925-1995). Poesia vertícal : le titre du premier de ses livres, publié en 1958, repris tout au long de l’œuvre, réitérera l’unique, l’intangible affirmation du devoir du verbe : interroger.
Face à notre inconnu, le poème sans certitude ni aveuglement, tel un cri droit dans le silence, dressé dans « le cercle de rien / où gisent les dieux ».
Roberto Juarroz ne s’arrête pas au circonstanciel, il le métamorphose, sachant que « tôt ou tard / il faudra mettre la main au feu ».
Attentif à son siècle, aux formes variables de l’art, il forge patiemment l’arme absolue du poète, le pur tranchant du verbe. Ouvrant l’accès à ce qui sera la religion « finale » de l’humanité.

L'étoile la plus triste

L'étoile la plus triste

Poésie

livre de Lucian Blaga

Grodulladock l'a mis en envie.

Annotation :

Lucian Blaga (1895-1961). Roumain natif de Transylvanie, il acquiert une formation théologique puis, à Vienne, philosophique (il laisse dans le domaine de la pensée pure une œuvre importante). Au lendemain de la guerre, le régime communiste le réduit à l’isolement. Blaga a vécu en osmose avec cette nature omniprésente, dont il célèbre l’humilité, ou traduit, « penché sur les énigmes du monde », les mythes et la magnificence, en « homme seul à la recherche d’un sens », exigeant du lyrisme toujours plus de transparence, jusqu’à cette profondeur où semble s’apaiser toute angoisse.

L'Amant sans amant
7.4

L'Amant sans amant

Sortie : 1990 (France). Poésie

livre de Mário de Sá-Carneiro

Grodulladock l'a mis en envie.

Annotation :

Mário de Sá-Carneiro (1890-1916). Le temps d’une vie brève lui suffit pour élever l’autodétestation au rang de l’un des Beaux-Arts, et répudier une existence traitée de « guenon ». Un double sébastianisme le hante : celui de la vieille mélancolie historique portugaise ; celui de l’amour alors « interdit ». Poète du malheur d’être, son oeuvre décadentiste, baroque, annonce le surréalisme et l’ère de l’absurde. Sá-Carneiro, pour qui « déjà l’air est une ruine », choisit Paris en guerre pour s’y donner la mort.

Chants de l'errance
8.2

Chants de l'errance

Sortie : avril 1989 (France). Poésie

livre de Sayd Bahodine Majrouh

Grodulladock l'a mis en envie.

Annotation :

Sayd Bahodine Majrouh (1928-1988). Afghan et poète, c'est-à-dire conteur inspiré, il rédige avant avril 1978 les premiers chants d'une grande fable prophétique, Ego-Monstre. Son Voyageur de Minuit est un voyageur de l'esprit, mais il sait qu'il devra "jouer de la flûte sur sa propre colonne vertébrale" tandis qu'il marche face au Monstre, face à la tyrannie – toujours en vain, semble-t-il, puisque l'imminent Dragon est déjà là, en conquérant absolu... D'où ces Chants de l'errance. Assassiné à Peshawar, ce poète magnifique était aussi une pure figure ... Lire la suite de la résistance afghane. Tel son voyageur, il lui échoit, "à la fin des fins", d'être "un pont qui relie la demeure de ceux qui n'y sont plus à ceux qui n'y sont pas encore".

Livre de l'Ami et de l'Aimé

Livre de l'Ami et de l'Aimé

Sortie : 1 mars 1994 (France). Poésie

livre de Raymond Lulle

Annotation :

Raymond Lulle (1232-1316), Noble, dissipé dans sa jeunesse, poète, théosophe, prédicateur et "bienheureux", le Catalan Ramon Lull fut, en Europe, le premier à user de la langue vulgaire pour traiter de l'âme et des sciences, ou, comme dans ce livre incomparable - sinon aux grands poèmes religieux orientaux -, de Dieu et de sa créature en quête d'accomplissement. Le Livre de l'Ami et de l'Aimé élève ses 366 versets (au coeur d'un roman, Blanquerne), à la manière d'une escalier mystique, d'une pure et superbe architecture.

Anthologie
9.1

Anthologie (1997)

Sortie : 4 février 1997. Poésie

livre de Pierre Reverdy

Annotation :

Pierre Reverdy (1889-1960). Arraché à sa terre d’enfance, il partage sa vie entre Paris – il y fonde la fameuse revue Nord- Sud, se lie avec les poètes et les peintres Max Jacob, Juan Gris, Braque, Picasso... – et Solesmes.
Farouchement libre, rigoureux, animé d’une passion exigeante, d’une « émotion appelée poésie » qu’il épure comme une lumière autour des objets, des silhouettes, des gestes esquissés, dans le soir ou la mémoire : « car ce que j’aime au fond, c’est ce qui passe / une fois seulement sur ce miroir sans tain »...
Poète de la solitude, Reverdy est de ceux que le temps a rapproché de nous.

Le Miroir de l’autre
7.3

Le Miroir de l’autre

Poésie

livre de Attila József

Annotation :

Attila József (1905-1937). Ce nom parle, qui porte un destin chargé d’histoire et de légendes. En lui s’affrontent « la cruauté et la bonté », la vigueur d’une force « barbare » et
l’intelligence sereine de la plus haute culture. Combat avec soi qui se doit d’être inégal. Ce que, d’habitude, le poète tente de « sublimer » ou de taire, l’auteur de Ça fait mal le dit
irrévocablement, avec pour unique pudeur, la pureté du cœur, sa pureté innée. Frère par l’esprit et par l’inspiration de Villon et de Bartók, Attila József entendait faire « œuvre de vie » jusqu’à son choix de trouver la mort. Mais comment assumer « à cœur pur » la « belle humanité » du siècle ? Comment trouver refuge au sein de la langue, seul lieu de repos possible pour le poète ? Énigmatique lucidité de la « folie » tentant de partager l’impossible : « C’est en vain que tu plonges ton visage en toi-même. Tu ne pourras jamais le laver que dans l’autre... »

Dans la poussiere des dieux

Dans la poussiere des dieux

Sortie : octobre 1991 (France).

livre de R.C. Brooke

Grodulladock l'a mis en envie.

Annotation :

Rupert Chawner Brooke (1887-1915). Sa mort au début de la Grande Guerre, à Skyros, en mer Égée, parachève le bref destin du jeune poète trop aimé des Dieux.
Sa réelle beauté, sa place parmi les « Néo-Païens » et la Fabian Society, le charme troublant de ses vers, la foi dans l’avenir des Sonnets de guerre ont assuré sa gloire, que l’on aurait pu croire plus fragile alors qu’elle s’est pérennisée dans ce double symbole : la jeunesse et la grâce.

Hespérides

Hespérides

Hesperides

Sortie : 1648 (France). Poésie

livre de Robert Herrick

Annotation :

Il appartient à ces "Poètes cavaliers" détestés des Puritains, qui demeurent fidèles au roi contre Cromwell, et à la vie contre la répression. Fils spirituel de Ben Jonson, Herrick est l'un des plus masqués, des plus vilipendés, des plus authentiques baroques de son temps. A peu près jamais traduit (en français), nul doute qu'il ne surprenne par ses variations infinies et subtiles, par la richesse de sens des réseaux allégoriques des Hespérides. Ou encore par un érotisme allusif, et d'autant plus piquant chez ce "métaphysicien" , bien propre à séduire.

Rouge vif

Rouge vif

Poésie

livre de Karoline von Günderode

Annotation :

Karoline von Günderode (1780-1806). Pas vraiment recluse, mais sans fortune... Austère, entière et passionnée.
Elle se lie avec Bettina von Brentano (qui sera sa première biographe), et Arnim ; admire Hölderlin et Kleist. Comme ce dernier, elle se suicide, tuée par la « Religion der Liebe », la religion de l’amour – « Toi, rouge ardent, / Jusqu’à la mort / Mon amour te ressemblera » – et par le « mal du siècle » romantique.
Mais son œuvre respire on ne sait quoi d’unique, un souffle aérien tour à tour apaisant et brûlé, savant et innocent.
Elle transfigure les paysages jusqu’aux lisières du dernier songe (nous pensons aux toiles de C. D. Friedrich), au « sein de la Nuit, / Pour que l’ombre soupirante sur l’ombre se penche ».

Pénultième

Pénultième (1982)

Předposlední

Sortie : 1990 (France). Poésie

livre de Vladimír Holan

Grodulladock l'a mis en envie.

Annotation :

Vladimir Holan (1905-1980)
Poète inspiré et tragique, mais interdit de parole pendant plus de vingt ans, vivant, ou plutôt survivant dans une île de Prague, il accomplit dans la solitude une œuvre hantée par la désespérance, la visitation de la folie -- avec laquelle il entretient comme une souveraine complicité -- , ou les figures les plus inattendues de l'histoire. De celui qui passa "Une nuit avec Hamlet", Erika Abrams a traduit un choix des dernières poésies, présentées par André Velter.

Sous l'etoile du chien

Sous l'etoile du chien

Sortie : mai 1989 (France). Poésie

livre de D. H. Lawrence

Les Imperfections de la vie

Les Imperfections de la vie

Poésie

livre de Claes Gill

Annotation :

Claes Gill (1910-1973). S’il a peu écrit, la poésie a irradié sa vie d’une manière fulgurante. Irréductible à toute école, unique et solitaire, chantre des amants qui ont choisi « leur
mort avant celle de l’amour », inventeur des visions de « l’aveugle », « malade des imperfections de la vie », Claes Gill éclaire la poésie norvégienne au-delà de tout
romantisme.
Monstre sacré de la scène scandinave, cet acteur a su traduire la « vie magique » sur un mode expressionniste et flamboyant.

Joie de la parole

Joie de la parole

Poésie

livre de Miquel Martí i Pol

Annotation :

Miquel Martí i Pol (1929-2003). Jamais il n’a rompu l’attachement à son village natal, ni à la Catalogne.
Toute son œuvre s’est faite l’accompagnement d’une histoire longtemps tragique, sur quoi se sont greffées les affres d’une maladie irréversible.
Rigueur et sérénité sont demeurées maîtresses de son chant : « J’écris dans la peur » mais « cette peur-là n’a rien de sinistre ». Martí i Pol refuse les mots inutiles à l’essentiel, à son combat au cœur de « la vie profonde et véhémente ».
L’ennemi a pu changer de nature, la parole aura sauvegardé le pouvoir de faire jaillir « l’eau de lumière [...] des pierres / de ce temps nouveau que nous sculptons ».

Les yeux et les larmes et autres poèmes

Les yeux et les larmes et autres poèmes

livre de Andrew Marvell

Annotation :

Andrew Marvell (1621-1678). Voyageur comme Sidney, dont il a le goût de la pastorale et le raffinement, ami de Milton, il préfigure Donne, mais aime par-dessus tout Théophile de Viau et Saint-Amant qu’il fait connaître en Angleterre.
Tout est dualité chez lui ; insaisissable, ironiste sceptique, homme aussi secret que public.
Il « rafraîchit ses esprits », dit John Aubrey, dans le vin et la solitude. Son inspiration reste aussi complexe que l’image qu’il laisse, mariant l’érotisme avec la mort.

L'Amour obscur

L'Amour obscur

Poésie

livre de Etienne Jodelle

Annotation :

Étienne Jodelle (1532-1573). En dépit de sa célébrité, ce contemporain de Ronsard ne publie presque rien de son vivant.
Il est très bien en cour, mais sa vie nous demeure voilée ; pourquoi donc est-il condamné à mort, sans que peine s’ensuive ?
Peu, semble-t-il, d’amours heureuses ; et la passion dès lors atteint à ces profondes « noirceurs » où l’âme se perd.
Seule la parole poétique parvient à y sublimer les cruautés et l’abjection (songeons à Verlaine, Gourmont, Genet...). La rhétorique même y proclame avec de sombres accents que « tout est inexprimable ». Tel est ce méconnu, ce « Démon de Jodelle », selon le mot de Du Bellay qui, lui aussi, le révérait.

Au fil des jours et autres poemes

Au fil des jours et autres poemes

Sortie : juin 1995 (France).

livre de Prudence

Annotation :

Prudence (Aurelius Prudentius Clemens, 348 – c. 410). Avocat d’origine ibérique devenu haut fonctionnaire, il soutient la politique pro-chrétienne de l’empereur Théodose.
Poète prolixe, on lui doit quelque vingt mille vers inégalement inspirés.
Mais les extraordinaires visions, descriptions, allégories que l’on rencontre tant dans le Livre des Couronnes que dans la Psychomachie, ou dans les hymnes aux divers moments du jour, enthousiasment ses contemporains.
La beauté de la langue, l’audace colorée des images, son baroquisme influencent le Moyen Âge et, aujourd’hui, nous étonnent par leur vigueur et leur liberté d’expression.

Chants d'amour et de mort. Chant spirituel

Chants d'amour et de mort. Chant spirituel

Poésie

livre de Ausias March

Annotation :

Ausias March (1360-1459)
Compagnon d'armes et de cour du roi catalan Alphonse le Magnanime, grand fauconnier, "grand troubadour et homme d'esprit très élevé", il rejette le provençal et crée la poésie de langue catalane. Exprimant la dualité de l'esprit et des sens, la douleur aussi de perdre la femme aimée, son lyrisme est souvent coloré de violence et d'angoisse, comme celui de son contemporain Villon. March adjure le ciel de prêter main-forte au pécheur : "par les cheveux me lève" ! "Aide-moi, Dieu ! Mais follement je te prie"... Versant solaire de vie, versant assombri de mort équilibrent la grandeur d'une œuvre savante et directe, tourmentée et musicale.

Ossianiques

Ossianiques

Sortie : 1 novembre 1991 (France).

livre de Collectif

Annotation :

L’origine de ces chants d’irlande est la poésie orale rappelant les hauts faits survenus de l’an 120 de notre ère à la bataille de gabhra où, en 284, périrent le roi Cairbre Liffeachair et Osgar – fils d’Oisin, ce chef légendaire que nous connaissons sous le nom d’oOsian.
Recensés au cours des siècles, paraphrasés par l’Écossais James Macpherson, ces chants trouvent alors un grand écho dans le romantisme.
Leur thème essentiel reste l’histoire de la Fianna, sorte de légion conduite par des héros, et qui devait défendre l’Irlande contre les Romains.
Querelles, défis, combats, mais aussi la nostalgie d’un monde élégiaque, composent une magnifique " légende des siècles" toujours vivante dans l’âme irlandaise.

Seul dans la splendeur

Seul dans la splendeur

Sortie : octobre 1990 (France).

livre de John Keats

La vie qu'il faut choisir

La vie qu'il faut choisir

Poésie

livre de Jan Kochanowski

Annotation :

Jan Kochanowski, ce fondateur du polonais moderne met en œuvre toutes les ressources d'un esprit de la Renaissance. Jamais rassasié de savoir, doté d'une culture européenne, pérégrin inlassable, il pratique de plus l'art du bien vivre et des plaisirs. Mais il y a de l'ermite chez ce courtisan, du stoïcien chez ce croyant, et le poète lyrique (le plus grand poète polonais avant les romantiques) ne répugne nullement à la satire, à la verte et acide épigramme. L'étendue, la diversité, les beautés parfois baroques de son œuvre font de Kochanowski un maître toujours admiré.

Astrophil et Stella

Astrophil et Stella

Sortie : mai 2006 (France). Poésie

livre de Philip Sidney

Annotation :

Philip Sidney (1544-1586). Mort d’une blessure de guerre, alors que l’Europe des cours, les philosophes et les poètes sont sous l’enchantement de sa beauté, de son esprit et de ce que l’on peut connaître alors d’une œuvre qui ne sera que posthume.
Cette étoile du règne d’Elisabeth Ière lie le savoir à
la sensualité, la subtilité à la grâce d’écrire.
Sir Philip Sidney renouvelle, à l’heure du pétrarquisme exagéré, « une ferveur ailée » inimitable, et la nécessaire « expression vraie de l’être », selon Sir Stephen Spender.

La vertu et la grâce

La vertu et la grâce (1300)

Sortie : 1300. Poésie

livre de Pétrarque

Annotation :

François Pétrarque (1304-1374). Voyageur, pamphlétaire,
diplomate, il est l’humaniste par excellence.
Alternant errance et méditation, plaisirs et retraites, admiré ou rejeté par les papes, cet Italien à demi français est l’un des grands poètes de l’amour, et du perpétuel inassouvissement.
Dans sa tentative de concilier l’esprit antique et la foi chrétienne,
Pétrarque nimbe l’amour profane d’une sorte d’aura divine.
Il nous a légué, de surcroît, son art du sonnet, auquel les
poètes ne cesseront de revenir, jusqu’aux plus novateurs de
nos modernes.

Un regard

Un regard

Poésie

livre de Stephen Spender

Grodulladock l'a mis en envie.

Annotation :

Stephen Spender (1909-1995).
Membre de l’« Auden Group », avec, entre autres, Christopher Isherwood, il vit le précaire paradis païen qui précède la montée des totalitarismes. Son œuvre poétique, comme ses récits (Le Temple), s’efforce de mémoriser, parfois dans la dérision, l’élan panique de la jeunesse et l’engagement, la passion de vivre et l’agonie du monde occidental. De la guerre d’Espagne à la mort de Stravinski, l’histoire d’un demi-siècle traverse, telle une figure d’angoisse et d’échec, les poèmes de sir Stephen Spender.

Métaponte

Métaponte (1996)

Sortie : 1996 (Italie). Poésie

livre de Albino Pierro

Annotation :

Albino Pierro (1916-1995).
Lucanien, du pays des roches et cavernes entre deux des mers italiennes, il est entré dans les mystères de sa terre, et de sa langue, ce dialecte de Tursi, comme on entre en religion.
L’âpre pays de Gesualdo, de Sinisgalli, où il semble que « les choses belles ou laides, dans cette plaine, peuvent rester pour l’éternité telles quelles ».
Albino Pierro y fait jaillir l’antique source, la voix d’un
langage « anhistorique ». Il en a fait son verbe, quitte à
en donner des approximations en italien.
Ainsi profère-t-il d’abord, essentiellement, dans « la langue des morts », ce chant à l’identité perdue.
Une inspiration unique – pensons, pourtant, à l’œuvre en frioulan de Pasolini – en cette fin de millénaire.

L'épiphanie

L'épiphanie (1997)

Sortie : 3 mars 1997. Poésie

livre de Daniel Turcea

Grodulladock l'a mis en envie.

Annotation :

Daniel Turcea (1945-1979). Sa place très singulière dans la poésie roumaine tient moins aux sources – liturgie, théologie orientales – auxquelles il puise, qu’à son verbe « resserré », dépouillé jusqu’à la fulgurance.
Daniel Turcea, dont les racines sont si proches de celles du sculpteur Brancusi, renvoie à une expérience mystique qui rappelle Angelius Silesius ou Novalis.
Alors que le champ ouvert paraît illimité, l’outil, la Parole qui le défriche, se fait tout humilité.
Parce qu’il n’est « rien que mystère, et rien que don / invisible /au-dessus de l’abîme / du cœur / sans savoir / sans pouvoir comprendre ».

Precieux et libertins

Precieux et libertins

Sortie : 1 novembre 1990 (France). Poésie

livre de Michel Nuridsany et Collectif

Annotation :

Précieux et Libertins (XVIIe siècle). Les deux termes sont ambigus ; leur sens change selon les temps, les hommes et les mœurs.
Entre la naissance du classicisme et son apogée, ils caractérisent des écrivains épris d’un langage raffiné (« précieux »), des sceptiques, tenants courageux de la « libre » pensée.
Car prendre ses distances par rapport aux valeurs consacrées ne va pas sans risque.
Les uns et les autres forment moins une école qu’ils ne reflètent et traduisent un état d’esprit qui conduira à la philosophie des Lumières... Si leurs excès les ont fait abondamment moquer, n’oublions pas qu’ils furent les défenseurs du féminisme, du savoir, et de la liberté des plaisirs.

Grodulladock

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