Quand Sergio Leone parle Cinéma...

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Sur Michelangelo Antonioni :

"Les œuvres d’Antonioni ne m’attiraient pas. Plus tard j’ai bien aimé Blow Up, mais c’est autre chose… …Je pense que c’est un grand metteur en scène, mais en tant qu’auteur cela ne va pas du tout. Quand on revoit le Désert Rouge, on rigole en entendant les dialogues. C’est la banalité de la banalité… …Mais je le répète, Antonioni est un metteur en scène extraordinaire."

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Sur James L Brooks :

"On donne des Oscars à des films de télévisions comme Tendres Passions, qui n’est qu’une mixture de Dallas et de tous les soaps feuilletons ! Qu’un auteur fasse du cinéma comme à la télévision et qu’il reçoive cinq Oscars pour ça, c’est vraiment la fin du Cinéma !"

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Sur John Boorman :

"Quelqu’un que j’adore c’est John Boorman, même si j’ai quelque réserve sur Zardoz et la Forêt d’Émeraude… Son travail m’a toujours passionné."

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Sur John Cassavetes :

"Si vous me demandez quel Américain est le plus grand auteur, je vous répondrai John Cassavetes. Il est beaucoup plus grand que Robert Altman..."

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Sur Charlie Chaplin :

"S'il y a un auteur qui m'a influencé - et il n'y en a qu'un - c'est Charlie Chaplin. Et il n'a jamais gagné un Oscar… Pour moi c’est le génie ultime de l’art cinématographique... J’aime Chaplin pour sa façon de mêler le clin d’œil avec la vérité la plus totale."

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Sur Francis Ford Coppola :

"Coppola me parait un peu distrait quand il fait Cotton Club, mais c’est un très grand metteur en scène quand il fait le Parrain 2"

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Sur Michael Cimino :

"Cimino a réussi la première partie de Voyage au bout de l’enfer et je pense que la version intégrale de La Porte du Paradis est prodigieuse."

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Sur Frederico Fellini, très bon ami de Leone :

"Nul ne mérite plus que Fellini d’être récompensé pour l’ensemble de sa carrière... … Aucun autre réalisateur n’a fait preuve d’autant de courage et ne s’est montré aussi déterminé dans la subversion de toutes les règles du cinéma…. …Je pourrais dire que tous ses films m’ont plus."

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Sur John Ford, pour lequel Leone avait une admiration absolue :

"John Ford fait partie des rares réalisateurs dignes à recevoir la qualification de Maître… Son cinéma, si pur et innocent, si humain et digne, a laissé une empreinte indélébiles sur tout les films qui ont suivi."

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Sur Jean-Luc Godard et son film Pierrot le fou :

"L'avant-garde, ce serait plutôt Jean-Luc Godard. Mais il y a de très bonne chose dans son travail. Je le respecte beaucoup dans sa façon de voir. Certaines de ses trouvailles sont admirables. Je ne peux pas toutefois le considérer comme un cinéaste complet. Il ne fait pas du cinéma, il s'en sert... …Il utilise le cinéma pour mettre en peinture de la musique.. Ce sont des démarches qui comptent. Mais elles ont leurs limites. Parfois, ça donne un chef d’œuvre comme Pierrot le Fou. Quand la recherche aboutit à cette perfection et cette émotion, je deviens profondément respectueux. Et pour être franc, il peut arriver que le travail de Godard recoupe le mien. Nous avons un point commun. Nous faisons tout passer par l'écriture spécifique au cinéma. Nous ne nous exprimons que par la matière des images et du son."

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Sur Alfred Hitchcock :

"En visionnant une seconde fois les films d’Hitchcock, on note toutes les erreurs techniques de ses scénarios. Trop invraisemblables. Il souhaite privilégier uniquement l’imagination. Ce n’est pas mon cas. Je veux que tout soit vraisemblable sur le plan psychologique, social et historique. Hitchcock n’y est parvenue qu’avec Le Crime était presque parfait. C’est une mécanique inimitable, logique et vraisemblable à tous les niveaux. Dans ses autres films il y a des vides incroyables."

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Sur Stanley Kubrick :

"J’estime Stanley Kubrick. Son travail est puissant. Il a plus que du talent. Cependant, j’aime un peu moins Shining que ses autres films."

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Sur Akira Kurosawa et le Cinéma japonais :

"Au début il y a eue Rashomon, puis tous les Kurosawa… Le cinéma japonais me fascine par son utilisation du silence, qui crée un rythme que j’apprécie beaucoup… …Cette pondération je ne l’a trouvais que dans le cinéma japonais, elle m’a influencé…"

Annotation :

Sur Fritz Lang :

"Je trouve que Fritz Lang est beaucoup plus intéressant qu’Hitchcock. Chez lui l’imagination ne prime jamais sur le réalisme. C’est lui qui a tout inventé. Sans lui Hitchcock n’aurait pas existé."

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Sur Vitorrio De Sica et le Néo-Réalisme Italien :

"J’étais conscient de l’importance du Néo-Réalisme. Ils disaient des choses juste. C’étaient des films nécessaires. Mais ce n’était pas le cinéma que j’appréciais le plus…. …Pour moi, De Sica était le meilleur de tous."

Annotation :

Sur Martin Scorsese :

"Quand à Martin Scorsese, il m’intéresse beaucoup. Il transpose le néo-réalisme italien à New York. Il est plein d’amour pour le cinéma italien."

Annotation :

Sur Steven Spielberg :

"Sérieusement, je pense que Spielberg est un génie de la caméra. Mais il est victime du dieu argent. Mon film préféré de lui reste Duel. J’aime moins les Indiana Jones que ses autres œuvres… Les nazis sonnent trop faux. Chez moi les anarchistes sont toujours réalistes."

Annotation :

Sur Luchino Visconti :

"J’estimais que Luchino Visconti était un grand metteur en scène. Cependant, je ne l’ai jamais considéré comme un auteur. Il est vrai que les réalisations de Visconti étaient superbes, mais je crois qu’il n’avait rien à dire."

Annotation :

Sur Orson Welles que Leone a connu lorsqu'il était encore assistant-réalisateur :

"A l’époque il était un mythe… Il me fascinait. J’avais une admiration illimité pour ses mises en scène."