Septembre 2016 / Cinéma

Annotation :

Bluette à Taipei, reniée depuis, ce premier film de HHH est loin des tableaux d'orfèvres composés par l'auteur de "The Assassin". Et c'est en même temps joyeux de savoir qu'un tel cinéaste ai fondé son oeuvre sur quelque chose d'aussi badin.

Vu à l'Institut Lumière.

Annotation :

Qu'un cinéaste comme Kounen, sale gosse bouffi par l'ère du cinéma visuel, s'attèle au documentaire (et ses impératifs a priori de réel) étonne. Sans s'empêcher de faire une pub pour le vapotage, il lui donne au moins un côté ludique.

Vu en lien de prévisionnement.

Annotation :

Probablement meilleur blockbuster de l'été 16, dans la veine topographique de "Snowpiercer", cette bonne nouvelle de Corée du Sud souffre quelque peu d'une manipulation trop marquée et facile des émotions (surtout dans les scènes tristes).

Vu au Pathé Bellecour.

Annotation :

Miracle de la production française dans une société, celle de 2016, qui s'arc-boute, ce Guiraudie reprend les éléments de son oeuvre. Avec une licence plus désordonnée donnée à l'inspiration, au dépend d'une cohérence qui tiendrait debout.

Vu au CNP Terreaux.

Annotation :

L'"échec" (ce qui est beaucoup dire) du film tient à son aporie : vouloir d'une main proposer une expérience immersive et de l'autre rater la vraisemblance de l'expérience pour lui préférer le glacis d'une beauté National Geographic.

Vu au Cinéma La Fourmi.

Annotation :

L'intelligence sensible de Bonello s'exprime par son choix à éluder les motifs des attentats. Mais le public étant en droit d'attendre du cinéma plus de vérité qu'à la télévision, la frustration devant le film est légitime.

Vu au CNP Terreaux.

Annotation :

Vu dans le Cinéma de Minuit, ce film est de ceux (avec Harry Baur parmi les rôles principaux) qui sentent le bois mité des tréteaux. Malgré les choeurs russes, l'esthétique soviétique, ça sent beaucoup trop le théâtre filmé.

Vu dans le Cinéma de Minuit - France 3.

Annotation :

Mon premier Kawase. Dans une étoffe délicate, elle brode un portrait de 3 personnages, autour d'une petite échoppe de dorayakis. Effets de lumière et musiques ténues composent ce poème superbe à l'attention des plaisirs secrets du monde.

Vu à la Fourmi.

Annotation :

Dans l'Atlas algérien, le sens s'agite sous l'oeil plastique du premier long-métrage de David Yon. Il s'inscrit dans une filiation contemporaine où on pourrait trouver "Inland", "Mimosas" ou "Un sort pour éloigner les ténèbres".

Vu en lien de prévisionnement.

Annotation :

Oeuvre composite, au fil désordonné de la lecture de la lettre laissée par le jeune japonais Moki à une ancienne amante, Hong Sang-soo explore avec son ton badin délicieux les petites fêlures de l'existence et brosse des portraits affectueux.

Vu en DVD.

Annotation :

En quatre après-midi d’automne, et jalonné par une musique qui loue avec spleen mais entrain les jours anciens. Chacun de ses personnages est confronté aux autres selon une logique qui a l’apparence joyeuse du hasard.

Vu en DVD.

Annotation :

Il n'est jamais trop tard pour découvrir les grands classiques du cinéma hollywoodiens ! Légendaire, romancée au possible, cette traque d'Al Capone par Eliot Ness s'offre sous l'oeil d'un DePalma au sommet de son art.

Vu sur Arte.

Annotation :

Autour des dégâts causées par les catastrophes naturelles, Mendoza dresse le portrait d'une communauté soudée par l'entraide. À grand renfort de caméras à l'épaule et de sous-textes bibliques, ça boitille quand même pas mal.

Vu en DVD de prévisionnement.

Annotation :

4ème collaboration de Dietrich avec Sternberg, ce "Shanghai Express" commence comme une satire contre le colonialisme européen en Chine et finit comme une amourette somme toute fade à la gloire du bon sens des blancs. Gloups !

Vu à la Cinémathèque Française.

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1er film de Rappeneau, parmi les 1ers de Deneuve, ce film qui se tient sur le seuil de quelques oeuvres libère un certain rapport à l'Occupation en la tournant en comédie, avec un savoir faire artisanal très efficace.

Vu au Cinéma L'Hélios.

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1er film, tourné avec peu de budget, cette fable échangiste et transexuelle avec pour arrière fond l'asservissement des migrants laisse difficilement indifférent. Remarquable par certains de ses plans, le piqué visuel de basse qualité étonne en revanche.

Vu au Saint-André des Arts.

Annotation :

Loin de l'académisme qu'on peut redouter, la mise en scène orchestre le crépuscule d'un auteur célèbre, filmé ici moins comme une personnalité mondaine que comme un citoyen du monde. D'où le meilleur titre original "Avant l'aurore".

Vu au CNP Terreaux.

Annotation :

Tavelé par les éléments, soufflé par l'inspiration qui vient d'Ozu, des montagnes taïwanaises et de cette robe badine qui fait le lot du réel, ce film de HHH désarçonne par sa narration trouée mais enchante par sa sensibilité épidermique.

Vu en DVD de prévisionnement.

Annotation :

3e et dernière comédie de Hou Hsiao-hsien, avant, avec "L'Homme-sandwich" puis "Les garçons de Fengkuei", qu'il ne se dirige vers un cinéma plus contemplatif. Il y a beaucoup d'essais peu réussis dans ce film, parfois touchant.

Vu en DVD.

Annotation :

Depuis Lubitsch, Ozon coule dans un noir et blanc formidable la fable d'une génération sacrifiée par ses pères. Bon gré mal gré, on sent encore parfois l'origine théâtral du film, malgré de belles saillies de scénario.

Vu au CNP Terreaux.