Temple du cinéma baroque

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Comme Ken Russell, c'est l'idée de détourner l'art du Biopic : tout ce qui est raconté à pour fond la vraie vie de Casanova, pourtant en regardant le film, rien ne peut sembler plus éloigné, tant Fellini la dénature et la transforme, et s'amuse avec dans des outrances hallucinantes.

Un chef d'oeuvre absolu. Il y a absolument tous les ingrédients du meilleur (ou du pire pour ceux qui détestent le genre) du cinéma baroque.
Des décors hallucinants, un Donald Sutherland malmené de bout en bout dans le rôle d'un Casanova joyeusement ridiculisé par Fellini... Et une musique grandiose de Nino Rota qui ajoute un petit côté ultra flippant et angoissant au film.

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Les plus belles maquettes pour les plus beaux décors que j'ai jamais vus...
L'univers de science-fiction le plus hallucinant... S'il fallait retenir une adaptation idéale du chef d'oeuvre 1984 d'Orwell, ce serait celle-là. Rarement les objectifs des caméra n'ont eu un angle aussi grand pour permettre de choper à l'écran tous les éléments innombrables de ce bordel fabuleux et tellement enthousiasmant.

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De Palma s'adonne à son plaisir tout simple de faire du cinéma et de s'amuser en singeant, et sursingeant toutes les grandes formules, toutes les grandes scènes de ses illustres prédécesseurs, d'Hitchcock à Orson Welles... Monstrueusement génial et jouissif.
Et avec cette petite touche de vulgarité toujours bienvenue dans le genre baroque, avec le personnage grotesque de Beef le chanteur débile.

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La méthode magique selon Ken Russell pour réaliser un biopic génial qui ne soit pas chiant, pompeux et gonflant = s'amuser comme un fou, en reprenant pourtant la vraie vie de Mahler, mais la triturer dans tous les sens, l'exploser, l'imploser, à la manière d'un Fellini.

Pas étonnant que Fellini et Russell s'appréciaient.

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De Palma est un cinéaste baroque par excellence... Mais Body Double tient une place particulière pour moi, car il démontre qu'on peut faire un super film, kiffant de bout en bout et passionnant sur un fond limite nanar/éroticosoft/beauf. Et ça si c'est pas la marque du génie...

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Rien que l'alternance entre scènes de tranchages de bras au sabre, et séquences de karaokés nocturnes devant des militaires émus, démontre le 99ème degré de l'oeuvre. Totalement outrancier dans sa démarche!

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J'adore ce film, parce qu'il est complètement déjanté, imprévisible, il ne tient pas la route une seconde, il est limite boîteux, le rythme n'est absolument pas maîtrisé, y a des acteurs on se demande ce qu'ils foutent là (je pense à Robert Forster), et c'est juste joyeusement créatif (les séquences dans la jungle, la scène comédie musicale avec patricia arquette à poils dans tous les sens du terme, et j'en passe).. Un véritable ovni et à mon sens de très loin, le meilleur film de Gondry, le plus insolite en tout cas.

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Jeunet et Caro s'amusent comme des fous là aussi avec des objectifs grand angle à gogo, le décor entièrement réalisé dans un hangar est juste incroyable, et le film multiplie les scènes hors-normes!
Il faut impérativement que je le revois...

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Entre ces caméras qui se perdent dans des dédales de couloirs, comme dans Only god forgives, et ce mélange improbable entre humour et horreur (cf le personnage fascinant de l'homme mystérieux interprété par Robert Blake ou encore la prestation inoubliable de Loggia).

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Un film délirant et obsédé par les ventres : de l'architecte, immense (dans tous les sens du terme) Brian Dennehy, qui souffre du bide, sa femme enceinte d'un autre, et de Rome, sa ville sublime, et ses statues innombrables aux torses bombés. Un film franchement étonnant, et une BO absolument phénoménale d'un compositeur flamand, Wim Mertens :
http://www.youtube.com/watch?v=LvZQOYzycVA

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Je l'aime beaucoup ce film, cette histoire franchement sympa de vendeur de viande humaine est peut-être un chouïa moins marquante que celle sur les rêves de la cité des enfants perdus. Mais là encore, dans mes souvenirs en terme de mise en scène, c'est hyper intéressant, riche et innovant.

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Je pense que je devrai mettre toute la filmo de Ken Russell en fait. Tant c'est le réalisateur avec Fellini, dont le terme baroque colle parfaitement.
Music Lovers, un autre biopic, et un autre film délirant, fou, parfois hyper beau, et surtout complètement maîtrisé... Et drôle! Et passionnant !

C'est quand même une façon sacrément sympa et marrante de raconter la vie d'un artiste comme Tchaïkovsky, ça change du classicisme pompier et pesant.

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Dans le registre de la fable, voici ce film de Paradjanov que je viens de découvrir.
Une toute simple histoire d'amour entre deux paysans, en plein cadre ukrainien, entre montagne, prairie et forêt..
J'ai rarement vu une caméra aussi cinglée, il y a des scènes absolument hors-norme et surtout sublimes.. La caméra danse littéralement avec les personnages, et donne une impression de vitesse infinie... Pour mieux s'interrompre lorsque les amants sont éloignés. Cf ma critique pour en savoir plus.

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Pas de chronologie, pas véritablement d'histoire, mais simplement une évocation de fantasmes, de souvenirs de Fellini ayant pour cadre une petit ville côtière d'Italie dans les années 30. Pas aussi baroque qu'un Fellini Roma ou qu'un casanova, ou même qu'un satyricon, mais sacrément barré, notamment toutes les séquences avec les femmes mythiques du film : la volpina, la "Russ Meyer" du bureau de tabac, et la Gradisca (dont ses séquences délirantes avec le prince).

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Mise en abîme de dingue, c'est un fourre-tout génial, c'est du hitchcock repris par du De Palma, repris par du Park Chan Wook. On a de tout, même du Carrie au bal du diable!
Et là aussi, la mise en scène est belle à pleurer, un régal visuel, qui confine parfois à la roublardise. Beaucoup d'humour également, même s'il n'est pas forcément évident à percevoir.

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Pas encore vu, mais ça ne saurait tarder.

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Un autre étourdissement visuel, la caméra virevolte en permanence, et c'est d'autant plus fascinant, parce que ça donne pour moi une autre dimension à un slasher qui avait tout pour être banal et sans grand intérêt... Ici la caméra c'est presque un corbeau qui se balade dans le décor (grandiose au passage, et claustrophobique, que ça soit l'opéra lui-même, où les différents appartements).