Top 10 Jeux vidéo selon Benoit Mercier

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Pour beaucoup, il y eut FFVII comme jeu fondateur, pour moi c'est et restera le 6e opus de la saga. Dernier volet non-européen, FFVI a tout : une kyrielle de personnages jouables forts, un grand méchant inimitable, une ambiance magique et post-apocalyptique, des sujets forts et matures comme on le voyait rarement à l'époque (l'Occupation et la Résistance, la torture, l'abandon, la mort de proches, ...), des grands moments, une liberté d'action assez forte pour un jeu console et une musique inoubliable de Nobuo Uematsu. Un jeu intemporel et quasi-parfait 20 ans après sa sortie. Ce jeu me hante chaque jour depuis des années je ne vois même pas pourquoi il peut être ailleurs qu'à cette 1ere place...

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Pourquoi ce jeu revient-il très souvent en 1ere place de tous les tops des meilleurs jeux de tous les temps? Parce qu'il était probablement un des premiers jeux "next gen" de l'époque de la PS2 et qu'hormis une technique époustouflante pour l'époque,il a placé la barre très haut en terme de narration, de représentation de l'âme humaine, qu'il a abordé la symbolique plus que n'importe quelle psychanalyse freudienne et et qu'il a distillé une ambiance oppressante et mélancolique comme jamais auparavant. Et 13 ans après, il est difficile de trouver aussi abouti dans tous ces domaines.

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A l'époque où le terme "jeu de rôles" n'était qu'un croque-mitaine utilisé dans les magazines à scandales pour faire peur aux parents, Squaresoft et Nintendo tentaient une de leurs premières expériences d'exportation d'un genre majeur au Japon avec ce jeu vendu aux USA comme un Final Fantasy alors qu'il s'agit en fait du premier opus de la saga Seiken Densetsu (Secret of Mana en Occident). Si la jouabilité a énormément vieilli, l'histoire reste toujours un monument de l'héroïc-fantasy made in Japan, avec ses histoires d'arbre magique, de prince noir, de trahison, de sacrifices, le tout porté par une musique absolument fabuleuse. Un jeu à l'ambiance assez noire sur une console prétendument destinée aux enfants, mais une pierre blanche dans le jardin du jeu vidéo dont le succès a conforté les éditeurs de RPG à s'intéresser un peu plus à l'Europe.

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Un des rares jeux PC auquel j'ai joué, et surtout terminé. Les aventures de Bernard, Hoagie et Laverne de retour dans le fameux manoir de la famille Edison sont un monument de l'humour absurde comme on en voit peu dans le jeu vidéo. Référencé, parodique, avec des énigmes tirées par les cheveux (en spaghetti) mais qui marquent à vie, DotT reste aussi marquant par sa façon de faire évoluer un genre pourtant assez figé comme le point'n'click. Bref, un jeu tellement génial qu'il en ferait rire un représentant en farces et attrapes dépressif ou une momie. Et comme une remasterisation HD est prévue pour le courant de l'année 2015, plus aucune excuse pour passer à côté de ce chef d'oeuvre.

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Ahlala, la fameuse question du Zelda préféré s'est donc posée à moi, et je n'ai pas hésité une seule seconde à choisir l'épisode canonique Game Boy (les suivants sont bons mais sont des commandes à Capcom). Pourquoi donc, me direz-vous? Tout simplement parce que même s'il est limité techniquement (bien qu'il impressionna beaucoup de gens lors de sa sortie), son scénario atypique (au revoir Hyrule, bonjour Cocolint, Au revoir Ganon, bonjour Poisson-Rêve,...), sa carte gigantesque pour la petite Game Boy, ses quêtes annexes, ses donjons au level design extraordinaire, lui confèrent une place importante dans la hiérarchie de la Legend de Zelda. Et comme la musique a toujours une place importante dans ma vision du jeu vidéo, les mélodies de cet opus sont probablement parmi les meilleures de l'ère 8-16 bits de Nintendo. Un incontournable, qui n'a pas à rougir face à A Link to the Past ou Ocarina of Time.

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La série Metroid a toujours un succès d'estime, mais n'est jamais véritablement entrée dans le panthéon du jeu vidéo. Ce fut chose faite avec le 3e épisode de la franchise, modestement baptisé Super Metroid. Avec sa zone d'exploration gigantesque, sa faune et sa flore dignes d'un livre de biologie ou encore son principe d'évolution du personnage, Super Metroid peut se targuer d'être devenu une référence du jeu de plateformes/aventures qui a même transcendé une autre licence majeure du jeu vidéo avec Symphony of the Night. A tel point que tout jeu 2D qui proposera une composante aventure dans son jeu de plateformes sera sous-titré "Metroidvania"

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Avec ce jeu, la licence Castlevania passera de "très bon jeu d'action/plateformes" à "oeuvre majeure du jeu d'aventure/plateformes". Car ce qui reste de l'esprit originel est une vue en 2D et la chasse aux vampires. Tout le reste a été repensé : des composantes inspirées du RPG (avec des XP notamment), un loot d'armes dont les plus puissantes sont parfois très difficiles à obtenir, une seule map gigantesque inspirée du modèle Super Metroid, des secrets cachés à la pelle. Tout ça en fait un grand jeu, indémodable et indétrônable. D'ailleurs, si depuis Konami a retenté plusieurs fois la formule plateformes/RPG (notamment sur consoles portables), on attend toujours l'épisode capable de rivaliser en terme de contenus et de plaisir de jeu avec SotN.

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Alors que la Playstation pointait le bout de son nez avec son cortège de jeux en 3D révolutionnaires et qui explosaient les mirettes, Nintendo n'avait pas compté abandonner complètement sa vieillissante Super Nintendo. Vieillissante mais encore très performante, comme on peut le voir avec cette suite officielle à Super Mario World mais qui n'y ressemble guère, tant dans le jeu que graphiquement. D'ailleurs ce qui saute aux yeux, c'est la beauté de ses graphismes qui représentent dessins au pastel et à la craie. Mais le jeu en lui-même reste une référence, comme tous les Mario, avec son florilège de challenges, ses idées à la pelle dans chaque niveau et sa précision diabolique. Peut-être pas le plus connu des Mario, mais celui qui m'a le plus marqué.

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Si le RPG nippon a commencé à fleurir de façon sérieuse sur les consoles européennes, un sous-genre reste encore confiné à une niche de joueurs connaisseurs achetant leurs jeux en import. A part Vandal Hearts ou quelques autres jeux mineurs, peu sont arrivés sur le marché européen. Pourtant, dans un anonymat quasi-total, Squaresoft tente le coup avec Front Mission 3. L'ambiance mecha post-apocalyptique dans un futur plus ou moins proche n'est pourtant pas facile à porter (d'autant que le background du jeu est énormément fourni et qu'il est uniquement en langue anglaise). Mais outre cet univers particulièrement chiadé, Front Mission 3 s'appuie sur plusieurs points importants pour justifier cette place dans le classement : 2 scénarios avec plusieurs embranchements, une histoire assez complexe à base de complot gouvernemental et de trahisons, un système de jeux qui laisse beaucoup de place à la liberté et à la customisation, et enfin le plaisir de diriger des mechas créés quasiment de toutes pièces.

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Probablement que dans l'histoire du jeu vidéo, il y aura un avant et un après MGS. Quand Hideo Kojima annonce qu'il va porter sa licence Metal Gear sur la console de Sony, personne n'imaginait la portée que pourrait avoir ce jeu dans l'imaginaire collectif. Si l'histoire complètement abracadabrante de la série n'en est qu'à ses prémices, c'est bien au niveau de la mise en scène, quasiment cinématographique, et du gameplay, rempli à craquer de nouveautés plus ou moins essentielles, que MGS 1 fera date. Même son doublage français totalement loupé est culte. Et comme Kojima n'est encore pas tombé complètement dans son délire de cinématographe sur consoles, cet épisode est celui qui est le plus équilibré entre séquences vidéos et de jeux. Un monument.