Top 10 Livres selon trineor
Cette liste de 15 livres par trineor est une réponse au sondage Top 100 livres des Tops 10
C'est inhumain, comme exercice, de ne devoir en retenir qu'une dizaine !
La question n'est même plus de savoir à quel auteur déclarer son amour mais auxquels se résoudre à ne pas le déclarer.
- 28/05/2016 : "Le Seigneur des anneaux" sort, "Au Dieu Inconnu" entre.
15 livres
créée il y a plus de 8 ans · modifiée il y a environ 3 ansŒuvres (1999)
Sortie : 1999 (France). Essai, Philosophie
livre de Simone Weil
Annotation :
J'avais songé ne mettre que "L'Iliade ou le poème de la force", tant cet opuscule miraculeux parvient à dire – en une vingtaine de pages à peine, passées à commenter le plus beau texte d'Homère dans une langue elle-même magnifique, incisive, dépourvue de tout jargon – ce qui me semble être le cœur de la pensée weilienne : la nature de la force qui est de faire de l'homme une chose, et celle de l'attention qui, si longtemps qu'elle est maintenue, est de lui rendre son âme. La pesanteur et la grâce.
Puis en y repensant, je me suis dit que, si beau qu'était ce texte, Simone Weil, c'était aussi "L'Enracinement", "L'Amour de Dieu et le malheur", "Formes implicites de l'amour de Dieu", les Cahiers d'où fut compilé "La pesanteur et la grâce", et d'autres encore qui ont à jamais bouleversé mon regard sur l'existence.
[N.B. Le Quarto que propose Gallimard, pour un prix dérisoire par rapport au contenu, est une merveille.]
« Les forts vont au-delà de la force dont ils disposent. Ils vont inévitablement au-delà, ignorant qu'elle est limitée. Ils sont alors livrés sans recours au hasard, et les choses ne leur obéissent plus. (...) Ce châtiment d'une rigueur géométrique, qui punit automatiquement l'abus de la force, fut l'objet premier de la méditation chez les Grecs. Il constitue l'âme de l'épopée ; sous le nom de Némésis, il est le ressort des tragédies. (...) Nous ne sommes géomètres que devant la matière ; les Grecs furent d'abord géomètres dans l'apprentissage de la vertu. »
« L’homme voudrait être égoïste et ne peut pas. C’est le caractère le plus frappant de sa misère et la source de sa grandeur. »
« Le déchirement [de l'absence de Dieu dans le monde], par-dessus lequel l'amour met le lien de la suprême union résonne perpétuellement à travers l'univers, au fond du silence, comme deux notes séparées et fondues, comme une harmonie pure et déchirante. C'est cela, la Parole de Dieu. La création toute entière n'en est que la vibration. Quand la musique humaine dans sa plus grande pureté nous perce l'âme, c'est cela que nous entendons à travers elle. Quand nous avons appris à entendre le silence, c'est cela que nous saisissons, plus distinctement, à travers lui. »
Le Monde comme volonté et comme représentation (1819)
Die Welt als Wille und Vorstellung
Sortie : 1885 (France). Essai, Philosophie
livre de Arthur Schopenhauer
Annotation :
Sans doute le livre est un peu aride, et requiert pour l'aborder correctement quelques notions de base sur les trois critiques de Kant : que ce soit sur sa gnoséologie ("Critique de la raison pure", dont sera prolongée la distinction entre phénomène et chose en soi), sur son éthique ("Critique de la raison pratique", dont sera démoli sur place l'impératif catégorique) ou sur son esthétique ("Critique de la faculté de juger", dont seront réinterprétées et poursuivies toute une série de conceptions sur le beau, le sublime, l'idée esthétique débordant le concept, le génie, le caractère désintéressé de la contemplation ou la possibilité de penser une téléologie naturelle sans tomber au piège d'un finalisme).
Bref, ça se mérite.
Mais passée la difficulté théorique (relative, tout de même... on reste sur quelque chose de limpide dans le propos comme dans le style, comparé à ce qu'ont pu parfois baragouiner Hegel, Schelling ou Fichte, pour rester sur des post-kantiens), ça ouvre toute une perspective philosophique d'une force et d'une cohérence inouïes, que ce soit à propos du sujet, de la science, de la nature, du vivant, du désir, du malheur, de l'art, de la morale...
Le livre III, sur l'esthétique, est à ce jour ce que j'ai lu de plus éclatant et de plus profond sur l'art ; le chapitre concernant la musique, sur lequel il se clôt, est d'une beauté inqualifiable. Le livre IV, sur l'éthique, est de part en part traversé de fulgurances qui, si l'on prend la mesure des vues qu'elles donnent sur la condition existentielle fratricide des créatures, la prédation ou la compassion, sont à pleurer.
À ceux que freinerait le caractère acariâtre de l'auteur – souvent palpable, parfois comique à ses dépens, c'est indéniable – et qui y verraient quelque chose de rebutant plus que quelque chose de pittoresque, je ne saurais que recommander de persévérer en s'enquerrant davantage de la sensibilité écorchée et du haut degré d'exigence intellectuelle et morale que le texte recèle, et dont ces excès ne sont qu'un symptôme.
[N.B. L'édition PUF, enrichie d'un excellent sommaire retraçant pour chaque section les principaux arguments et distinctions opérées, vaut largement mieux que l'édition Folio essais en deux volumes, dans laquelle il est tout bonnement impossible de se retrouver. Ce qui, pour un pavé de 2352 pages (contre 1472 en PUF, le texte y étant plus serré) est quand même rédhibitoire.]
Les Frères Karamazov (1880)
(traduction André Markowicz)
Brat'ya Karamazovy
Sortie : 2002 (France). Roman
livre de Fiodor Dostoïevski
Annotation :
Ce roman colossal et sublime, avec une cathédrale de métaphysique en cadeau à l'intérieur du roman.
Au dieu inconnu (1933)
To a God Unknown
Sortie : 1951 (France). Roman
livre de John Steinbeck
Annotation :
L'effet de sidération que j'ai pu éprouver à la lecture de ce roman n'était toujours pas retombé plusieurs semaines après avoir refermé la dernière page. Et c'est une impression à laquelle je suis peu habitué s'agissant de romans – l'essai ou la poésie ne sont pas ici surreprésentés pour rien : l'écriture romanesque tend facilement à m'ennuyer. Mais ce doit être précisément qu'il se joue chez Steinbeck plus que le simple désir de raconter une histoire : celui d'installer une appréhension à la fois esthétique, philosophique, morale, sentimentale et mystique du monde.
N'ayant pas encore lu "Au Dieu Inconnu", j'avais d'ailleurs songé intégrer Steinbeck au moment de rédiger ce classement, et le candidat naturel me paraissait alors être "À l'Est d'Eden" – que je révère. Mais à peu de chose près, limite de dix places aidant, j'avais délaissé l'idée sans du tout penser qu'un autre livre de cet auteur rivaliserait, d'autant plus un qui compte parmi ses ouvrages les plus méconnus.
Je trouve d'ailleurs assez incompréhensible qu'Au Dieu Inconnu soit si rarement mentionné au nombre des romans majeurs de Steinbeck, alors qu'il est sans aucun doute le plus halluciné, le plus ardent et le plus mystique. La progression lente qui, de l'admiration portée à la terre et la vie, fait sortir peu à peu le sentiment païen, l'adoration de la fertilité, la spiritualité extatique et le rite sacrificiel, atteint dans le dernier quart du roman une intensité proprement insoutenable ; la puissance littéraire qu'y déploie Steinbeck, dans la franchise et la simplicité d'écriture pourtant propres à son style, est ahurissante.
Ajouté à cela la force de vie, l'intelligence farouche, l'infinie délicatesse qui caractérisent ses personnages ; la façon si reconnaissable qu'il peut avoir de mettre en perspective à échelle de fragment infime au sein de la nature et de ses cycles, l'existence et les passions des hommes – de leurs profondes affections à leurs hautes pensées –, en un sens de l'exacte même manière qu'il met en perspective les saisons, les sécheresses, les crues ou la mise-bas des veaux... tout ça, à la lecture, est à donner le vertige par moment.
Le Petit Prince (1943)
Sortie : 1943 (France). Conte, Jeunesse
livre de Antoine de Saint-Exupéry
Annotation :
Qu'est-ce que je pourrais dire qui n'ait déjà été dit mille fois pour redire une mille-et-unième combien ce livre est merveilleux ?
« Le petit prince eut un sourire : "Tu n'es pas bien puissant... tu n'as même pas de pattes... tu ne peux même pas voyager. - Je puis t'emporter plus loin qu'un navire", dit le serpent. Il s'enroula autour de la cheville du petit prince, comme un bracelet d'or : "Celui que je touche, je le rends à la terre dont il est sorti, dit-il encore. Mais tu es pur et tu viens d'une étoile..." Le petit prince ne répondit rien. "Tu me fais pitié, toi si faible, sur cette Terre de granit. Je puis t'aider un jour si tu regrettes ta planète. Je puis... - Oh ! J'ai très bien compris, fit le petit prince. »
Sous le soleil de Satan (1926)
Sortie : 1926 (France). Roman
livre de Georges Bernanos
Annotation :
Le seul roman qui m'ait tenu éveillé toute une nuit parce que je ne pouvais me résoudre à le poser. L'écriture elle-même pourrait bien paraître sortie de nuits blanches à ne pouvoir reposer la plume, tant de longs segments semblent procéder d'une unique fièvre délirante, furieuse et ininterrompue.
La rencontre du diable sur le chemin de campagne, la nuit de mortification de Donissan, la résurrection de l'enfant mort sont d'une puissance littéraire et d'une profondeur spirituelle juste indescriptibles, mille lieues au-dessus de l'adaptation qu'a su en produire Pialat, dans ce qui est pourtant un film admirablement interprété et mis en scène.
Mais le roman est simplement indépassable.
Les Planches courbes
Sortie : août 2005 (France). Poésie
livre de Yves Bonnefoy
Annotation :
Le minimalisme, que ce soit dans la musique, dans la peinture, au cinéma ou en poésie, ça attire toujours quelques suspicions de foutage de gueule : "oui, oui, retourner à la simplicité, tout ça tout ça, c'est joli, oui... mais au bout d'un moment, mon petit frère de cinq ans est capable de faire pareil, quoi !"
Je ne dis pas que la remarque soit absolument toujours infondée, mais pour ce qui est d'Yves Bonnefoy, quant à savoir si l'on est plus proche du gribouillage d'enfant de cinq ans ou de l'épure, je laisse chacun juger :
« ... un enfant qui avance,
étonné, sous une treille.
Il se dresse et, heureux
De tant de lumière,
Tend sa main pour saisir
La grappe rouge.
Et plus tard on l'entend,
Seul dans sa voix
Comme s'il allait nu
Sur une plage
Et tenait un miroir
Où tout du ciel
Trouerait, à grands rayons, recolorerait
Tout de la terre.
Il s'arrête, pourtant
Ici ou là,
Son pied pousse, distrait,
L'eau dans le sable. »
(À même rive)
La Naissance de la tragédie (1872)
Die Geburt der Tragödie aus dem Geiste der Musik
Sortie : 11 février 1986 (France). Essai, Philosophie
livre de Friedrich Nietzsche
Annotation :
Le "premier Nietzsche", disent les nietzschéens (non sans une pointe de dédain, quelquefois), qui le plus souvent y voient sa philosophie pour ainsi dire presque en enfance : balbutiante, timide, mal affirmée, encore fourrée dans les jupons du mentor Schopenhauer - à la première place attribuée dans ce classement, on devinera à quel point cela me gêne... Et assez logiquement, moi qui n'aime que très peu le Nietzsche adorateur de la force des années de maturité, eh bien je trouve dans "La naissance de la tragédie", et de très loin, son plus beau livre : une vue d'une profondeur inouïe sur l'art qui devient une vue sur la conscience et sur le monde, et pas tant d'ailleurs parce qu'en distinguant entre les arts de l'ivresse et ceux de l'apparence, il redit la double dimension volitive et intellective de l'existence humaine, que parce qu'il élève toute l'existence au rang d'œuvre d'art.
Il faut le lire pour en prendre la mesure : « Maintenant, dans cet évangile de l'harmonie universelle, non seulement chacun se sent uni, réconcilié, confondu avec son prochain, mais il fait un avec tous, comme si le voile [de l'illusion] s'était déchiré et qu'il n'en flottait plus que des lambeaux devant le mystère de l'Un originaire. Par le chant et la danse, l'homme manifeste son appartenance à une communauté supérieure : il a désappris de marcher et de parler et, dansant, il est sur le point de s'envoler dans les airs. Ses gestes disent son ensorcellement. De même que les animaux maintenant parlent et la terre donne lait et miel, de même résonne en lui quelque chose de surnaturel : il se sent dieu, il circule lui-même extasié, soulevé, ainsi qu'il a vu dans ses rêves marcher les dieux. L'homme n'est plus artiste, il est devenu œuvre d'art : ce qui se révèle ici dans le tressaillement de l'ivresse, c'est, en vue de la suprême volupté et de l'apaisement de l'Un originaire, la puissance artiste de la nature toute entière. »
Avec sa dichotomie entre dionysiaque et apollinien, par ailleurs, Nietzsche fait bien plus que seulement reproduire la dichotomie schopenhauerienne entre volonté et représentation : il l'épaissit de toute une considération sur le caractère à la fois tragique, écartelé et sublime de la vie. La misère n'y est plus intolérable comme elle l'était chez Schopenhauer, parce qu'elle a désormais valeur esthétique en tant précisément qu'elle est tragique et, de ce point de vue, admirable.
« L'art sauve. »
Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes (1755)
Sortie : 1755 (France). Essai, Philosophie
livre de Jean-Jacques Rousseau
Annotation :
La substantifique moelle de l'humanisme en soixante pages.
Ç'aurait tout aussi bien pu être "Du contrat social", tant ces deux ouvrages font bloc - l'un étant une généalogie morale de l'homme, le second ses applications politiques. Le style est magnifique, très accessible (pas une once de jargon), émaillé d'envolées lyriques parfois maniérées mais jamais naïves. Le procès en naïveté fait à Rousseau l'est presque toujours sur la base d'une mauvaise compréhension du statut de fiction théorique de l'état de nature, qui ne sert aucunement à affirmer que l'homme soit bon, mais à distinguer dans sa méchanceté effective ce qu'il y a d'originaire et ce qu'il y a d'artificiel : ce qui ressort de sa constitution et ce qui ressort de la culture.
Et, sans jamais que ce soit au détriment de la qualité du raisonnement, pas une page ne défile où ne fleurissent les citations mémorables :
« L'homme qui médite est un animal dépravé. »
« C'est la raison qui replie l'homme sur lui-même ; c'est par elle qu'il dit en secret, à l'aspect d'un homme souffrant : péris si tu veux, je suis en sûreté. Il n'y a plus que les dangers de la société entière qui troublent le sommeil tranquille du philosophe et qui l'arrachent de son lit. On peut impunément égorger son semblable sous sa fenêtre ; il n'a qu'à mettre ses mains sur ses oreilles et s'argumenter un peu pour empêcher la nature qui se révolte en lui de l'identifier avec celui qu'on assassine. L'homme sauvage n'a point cet admirable talent ; et faute de sagesse et de raison, on le voit toujours se livrer étourdiment au premier sentiment de l'humanité. »
« Vous êtes perdus si vous oubliez que les fruits sont à tous, et que la terre n'est à personne. »
« Les jurisconsultes qui ont gravement prononcé que l'enfant d'une esclave naîtrait esclave ont décidé en d'autres termes qu'un homme ne naîtrait pas homme. »
« Les citoyens veulent garder leur liberté. Les sujets ne songent qu'à l'ôter à leurs voisins. »
« Le politique le plus adroit ne viendrait pas à bout d'assujettir des hommes qui ne voudraient qu'être libres. »
La Part maudite (1949)
précédé de La notion de dépense
Sortie : 1949 (France). Essai, Philosophie
livre de Georges Bataille
Annotation :
Ne serait-ce que pour l'introduction théorique en deux chapitres : le sens et les lois de l'économie générale, qui en vingt pages d'une concision et d'une densité époustouflantes, ont de fond en comble renouvelé mon approche de la philosophie du vivant en faisant la démonstration que la tendance la plus élémentaire du désir n'est pas la conservation ni la persévérance dans l'être, mais la dépense de l'énergie en excès... et, en conséquence, que l'utilité, l'intérêt ou la parcimonie, contrairement à ce que toutes les téléologies (même les darwiniennes) ont pu prétendre, ne sont pas des concepts adéquats pour penser le vivant, lequel se caractérise au contraire par la gratuité, par le luxe et même, de façon régulière et spontanée, par une tendance à se saboter.
Georges Bataille, c'est vraiment un univers littéraire rance... bourré de génie, oui, mais rance : méchant, sordide, pesant, toujours à se complaire avec une délectation malsaine de tout ce qui peut être obscène ou sanglant. A priori pas tellement ma came, donc, mais tant qu'à penser conjointement la pesanteur et la grâce, il faut dire que si l'esthétique et l'éthique de Schopenhauer ou tout Simone Weil aident à penser la grâce, aucun philosophe ne m'a donné de vue plus profonde sur la pesanteur.
Sortie : 1670 (France). Essai, Philosophie
livre de Blaise Pascal
Annotation :
Celui-ci, c'est conflictuel : il réapparaîtra et disparaîtra à intervalles réguliers, selon que je vienne de reprendre les pages sublimes sur le doute ou la disproportion de l'âme avec l'univers, ou bien celles d'un cynisme abject sur la justice humaine, l'ordre politique et le petit peuple qu'il fait bon garder dans son ignorance.
Essai sur l'absurde
Sortie : 1942 (France). Essai, Philosophie
livre de Albert Camus
Annotation :
Quelque part, Camus avait écrit : « La justice meurt dès l'instant où elle devient un confort, où elle cesse d'être une brûlure. »
Ici, c'est l'absurdité qui brûle.
Parce qu'il faut pour lui faire face maintenir à la fois la conscience lucide du "silence déraisonnable" que le monde oppose à l'appel humain (conscience lucide de ce qu'aucune valeur n'est fondée et donc de ce qu'en vérité, tout s'équivaut), et refuser de toutes ses forces ce constat intolérable. Savoir, mais ne pas admettre.
Je voulais qu'un ouvrage au moins dans cette liste parle de nuit de la foi ; j'avais envisagé "Le Cantique spirituel" de St Jean de la Croix, peut-être "L'Histoire d'une âme" de Thérèse de Lisieux... mais Camus, c'est plus que cela : c'est la nuit sans aucun espoir de revoir jamais le jour, la nuit sans consolation possible. Je me suis dit souvent que je ferais beaucoup si je parvenais un jour fût-ce à la moitié d'une exigence spirituelle pareille.
Miyamoto Musashi (2/2)
Sortie : 2000 (France). Roman, Aventures
livre de Eiji Yoshikawa
Annotation :
Vaut pour "Musashi" dans son ensemble.
("La pierre et le sabre" + "La parfaite lumière", donc.)
(traduction : Francis Ledoux)
The Lord of the Rings
Sortie : 1973 (France). Roman, Fantasy
livre de J.R.R. Tolkien
Annotation :
On a coutume de dire (et si j'étais méchant, j'ajouterais que parfois on le dit plus par politesse que parce qu'on le pense réellement) qu'en tout être humain, il y a un monde. Je suis pas certain en revanche qu'ils soient nombreux, ceux dont le monde à l'intérieur est aussi ensorcelant et aussi vaste que ça... et encore moins nombreux ceux qui l'ont matérialisé au bout d'une plume. Et le tout, pour ne rien gâcher, dans un anglais d'une élégance folle.