Top 10 - Saison 2012/13

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Saison 5B : 10/10.
Au-delà de l’interprétation parfaite et d’un sens de la mise en scène toujours aussi extraordinaire, cette dernière salve démontre l’extrême précision de son scénario. Les appels au passé sont nombreux dans ces huit épisodes, autant pour faire plaisir aux fans (« Regardez, le pantalon que portait Walter dans le premier épisode ! ») que pour insister avec subtilité sur le chemin parcouru, pour tirer, en seulement quelques images, un bilan sur la grandeur et décadence d’Heisenberg et des dommages collatéraux que son égo n’aura cessé de causer. Car rares sont les séries ayant eu autant de recul sur leurs personnages, n’hésitant pas à remettre en question aussi frontalement tout son parcours (en ce sens, je trouve la série même moins timide que Les Soprano ou The Shield) et il n’y a qu’à comparer les adieux à Dexter pour s’en convaincre (et je ne dis pas ça pour m’acharner mais la comparaison est évidente). Et cet adieu, sans coup d’éclat au final, est en cela parfait, tellement naturel, dans l’ordre des choses, sans pour autant être prévisible (la véritable leçon d’écriture de cette dernière saison), et bouclant tout ce que la série a pu amener, refermant idéalement toutes les portes ouvertes, et d’une façon qui restera longtemps inégalable.

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Saison 6 : 9/10.
La saison du chaos. Que ce soit politiquement, professionnellement ou personnellement, le monde de Don Draper semble de plus en plus s'écrouler derrière ses apparences mensongères, si bien que, thématique centrale de la série, elle est rarement allée aussi loin. L'aisance par laquelle elle parvient à concilier fiction et réalité est, encore une fois, exemplaire et n'a jamais, elle non plus, été aussi aboutie. Les meilleurs moments sont d'ailleurs lorsque les personnages sont totalement dépassés par les évènements, s'interrogeant sur leur devenir, en particulier lors de l'épisode sur l'assassinat de Martin Luther King.
Don est donc à l'image de son environnement, s'engouffrant de plus en plus dans une spirale infernale entrecoupée d'instants de bonheur éphémères. Les relations qu'il entretient avec son entourage, professionnel mais surtout familial, ne cessent de se disloquer et je pense n'avoir jamais été aussi touché par le personnage que lorsque, dos au mur, il est obligé de se dévoiler, en particulier dans son rapport à l'enfance (le fait qu'il ne parvient pas aimer ses enfants ou quand il revient sur Whitman). La scène finale est en cela une merveille résumant à elle seule toute la saison.
Les autres personnages ne sont bien sûr pas en reste et, eux aussi, chacun à leur manière, semblent perdre pieds dans « le monde extérieur », pour citer Ted.

Une excellente saison comme d'habitude donc qui, malgré un début un peu lent (mais c'est aussi son habitude), confirme l'écriture de génie de ses auteurs.

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Saison 3 : 8/10.
Qu’il est bon de retrouver l’univers glacial de The Killing, à mille lieues des autres cop drama style CSI. C’est probablement, actuellement, la seule série du genre à avoir compris ce que pouvait lui apporter le format télévisuel : la création d’une véritable ambiance (il est donc pas étonnant de retrouver un mec comme Jonathan Demme à la réa), la représentation d’une enquête longue et minutieuse qui démontre une sérieuse ambition narrative et réaliste, mais aussi un approfondissement incroyable des personnages, chacun d’entre eux d’ailleurs interprété à la perfection. Car c’est là que diffère la vision de Veena Sud des autres programmes du genre ; ce qui l’intéresse vraiment, c’est, avant même le mystère, le drame humain lié aux atrocités, que ce soit les répercussions psychologiques et sentimentales chez les enquêteurs ou chez la mère d’une victime ou encore la description du mode de vie de quelques gosses des rues ou des derniers jours d’un condamné. Il y a un côté naturaliste voire même sociologique et engagé dans The Killing et, sans aller jusqu’à la comparer à The Wire, il y a de l’idée. Alors vue la maîtrise de cet aspect du show, il n’est peut-être pas étonnant que, finalement, la résolution soit si classique, soit si ancré dans les « clichés » du genre, car là n’est sans doute pas l’intérêt… Je ne dirais rien de plus pour ne pas spoiler mais je pense que tout le monde a déjà vu ce genre de dénouement et il m’est arrivé d’y penser après seulement quelques épisodes (mais la série a aussi la faculté de brouiller les pistes assez habilement et bien plus subtilement qu’elle en avait l’habitude).
Un grand retour pour la série donc, avec, sans aucun doute sa meilleure saison jusqu’ici mais qui semble pourtant une fois de plus s’éloigner ce qui, au vu de son ambition, est clairement emmerdant (surtout avec cette putain de fin).

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Saison 5 : 8/10

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Saison 5 : 8/10

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Saison 3 : 8/10
L'aspect criminel de la série est toujours aussi emmenée, les confrontations brillamment écrites et mises en scène. Sur ce point, je pense qu'on a rarement fait mieux, que ce soit au cinéma où à la télévision. Cependant, il y a un défaut assez récurent qui empêche la série d'atteindre son statut de chef d’œuvre. Terence Winter a en effet un peu de mal a jongler avec les différentes intrigues. Ainsi, si la principale, celle concernant directement Nucky et Rosetti (personnage jouissif mais peut être un peu trop grand-guignolesque), est clairement maîtrisée, les storylines secondaires (Van Alden, Luciano ou encore Chalky) sont trop souvent mises en retrait, donnant même parfois un sentiment de remplissage, surtout lorsqu'elle essaye de se rapprocher de la série chorale. On a alors un peu de mal à s'impliquer émotionnellement chez plusieurs personnages (l'exception qui confirme la règle étant le dramatique Richard).
La construction de la saison impose tout de même le respect, surtout pour cet art du final où tout s'emboîte parfaitement. Mais le véritable challenge cette année a du être l’absence d'un des personnages personnages principaux, challenge duquel elle se sort parfaitement, tant elle ne se fait que peu ressentir. La série n'hésite d'ailleurs jamais à se lancer ce genre de défis, sacrifiant personnages ou changeant diamétralement leurs relations ; une ambition rafraîchissante.

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Saison 1 : 7/10.

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Saison 3 : 7/10.
Après trois saisons, il y toujours le même problème avec GoT. Trop de personnages, trop d'intrigues, trop de développement par « à coups ». L'univers et les tractations n'en restent pas moins passionnants mais l'impression de saisons de transition persiste, et ce, depuis maintenant 3 ans. Celle-ci, si elle est ponctuée de moments de bravoure à l'instar des Noces Pourpres, est marquée par de nombreux temps morts j'ai trouvé, à l'image de ce dernier épisode qui, pourtant, au vu du précédent, promettait une intrigue plus soutenue. Les personnages ne s'en sortent pas tous aussi bien. Il y a ceux qui gagnent en profondeur (les Lannister) et ceux qui, au contraire, semblent faire un peu de surplace (Jon Snow, les Stark). Malgré tout, les différents parcours (la montée en puissance de Daenerys, en particulier) et la construction générale en domino forcent le respect, le caractère géopolitique est finalement beaucoup plus intéressant que les personnages individuels. Il y a certainement aucun doute que la série se range dans ce qui se fait de mieux actuellement à la télévision mais c'est juste frustrant de reconnaître une vision à long terme qui nous échappe un peu pour le moment. Espérons que ce qu'annonce le dernier épisode lui donne un peu plus de rythme.

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Saison 7 : 7/10.
J'ai tendance à partager l'avis du plus grand nombre. Moffat est un excellent scénariste, il écrit probablement ce qui se fait de mieux dans la série. Ses scripts sont forts, tendus, émouvants et toujours surprenants. Mais il a beaucoup de mal à tenir les rennes de la série. Son ère sera marquée par les baisses de régimes, par une grande ambition certes (ce qu'il impose à la série change radicalement 50 ans d'histoire et j'ai vraiment hâte de découvrir ce qu'il nous prépare pour l'anniversaire et la saison 8), mais aussi par un tout aussi grand manque de subtilité. La façon dont il amène les intrigues est lourde, elles sont insistantes et répétées clairement à chaque épisode, ce qui n'entretient pas l’intérêt mais au contraire lasse. A côté de ça, le format de cette saison ne convainc pas du tout pour deux raisons. La première, c'est cette façon de couper la saison en deux qui casse le rythme bien plus que dans tout autre série (même si finalement, cette rupture est motivée scénaristiquement). La seconde, et probablement la plus importante, c'est l'idée du « blockbuster de la semaine », explicitée par Moffat. Il faut que ça bouge, que ça court partout, que ça épate. On est habitué à un rythme soutenu dans Doctor Who mais c'était toujours contre-balancé par des moments de calme, où le personnage était approfondi, surtout dans les épisodes doubles que la production a tout simplement décidés d'abandonner. Ici, ces instants sont minoritaires bien que toujours excellemment écrits. On se retrouve donc avec des épisodes parfois très (trop) superficiels, se reposant uniquement sur l'idée originelle sans forcément la creuser.
Bon, qu'on se méprenne pas, c'est toujours de très bonne qualité en général. Les acteurs sont géniaux (Smith est grand et le fait que ce soit sa dernière saison n'en est que plus frustrant), c'est inventif, libre et unique à la télévision, mais il va sérieusement falloir revoir la structure.

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Saison 5 : 7/10