Top 10 Séries selon fan_2_mart1

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Un N°1 définitif. Série que j'ai du voir 6-7 fois : imparable de la première à la dernière seconde, dès lors qu'on a saisi le génie comique de Ricky Gervais. Partant d'un objet prosaïque et anti-glamour, le voici dévoilant la comédie humaine sous ses pires coutures. Déjà le piège du politiquement correct tourné en dérision, mais aussi les phallocrates ignares, la beauferie du lad moyen, l'idiotie du monde du travail... Reprenant la méthode Spinal Tap (un des films les plus drôle ever?), avec ces regards-caméra complices, ces apartés maladroites, et incarnant avec un génie rare le petit patron wannabe-comique David Brent, Ricky Gervais aura signé mon doudou absolu, celui que je me plais à partager avec les meilleurs (manière comme une autre de filtrer les béotiens : ceux qui ne pigent pas l'humour cinglant, sont mal à l'aise face à ce miroir si peu déformant de la petitesse humaine), et Gervais aura beau aligner les séries de moins en moins inspirées, en roue libre (Extras passe encore malgré la redite, mais avec la saison 2 d'After Life, on tombe très très bas, vers un comique involontaire pathétique), rien ne détrônera jamais cette série qui, chose rare, impacte ma manière de voir le monde réel : le ridicule intangible des relations humaines, de la vie de bureau en particulier. Dont acte (pas manqué pour un penny).

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La claque intégrale : graphiquement sublime, perpétuellement drôlatique, existentiellement angoissé. Tout y est, donc, et tout tient d'un bloc : trip halluciné, métaphysique, sur les solitudes modernes, les sollipsismes et déterminismes qui nous maintiennent tous, qu'on le sache ou non, qu'on le veuille ou non, à raz-de-tatami. Quand K.Dick rencontre le trait géant de Matsumoto (adapté via Ping Pong par Yuasa, y'a pas d'hasard). A regarder sobre, puis fonce-dé, puis bourré, de thé vert ou de ce que vous voulez, ça demeure (comme A Scanner Darkly ou Waking Life : les meilleurs Linklater) vital et vivifiant, stimulant neurones et zygomatiques d'un même élan.

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Oui, c'est assez balourd, un peu pataud, amateur bricolé avec des bouts de ficelles. Mais ce mix indie mignon d'absurde amorphe et de fabuleuse dérision à l'engliche (Murray : David Brent chez les Kiwi?). Les chansons sont globalement fendardes, et le tout est assez concis pour s'avérer quintessentiel. Les amateurs goûteront les petites pépites de Jemaine, à commencer par le bien trop méconnu Ninja Tonga, réponse océanique à Crazy Kung-Fu, Tarantino et autres McDonald (et c'est toujours meilleur que la plupart des Ritchie et que l'intégrale du tâcheron Rodriguez).

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Les deux dernières saisons, pourtant pas totalement inintéressantes, sont bâclées et finissent à moitié en eau de boudin (à moitié : la rupture Daenerys et l'espace d'espace proto-démocratique final, il y a à creuser). Mais pour m'avoir tenu en haleine pendant 7 ans, engloutissant par binge-watching 2-3 saisons à chaque fois, happés par des twists faramineux, une noirceur tout de même osée, le tout dans un univers dark fantasy aux relents machiavéliens rutilants... Je ne vais pas trop faire la fine bouche (au fond, une de très rares séries dramatiques avec Mindhunter et True Detective à m'avoir happé au niveau des meilleurs films, moi qui suis assez chiant sur le sujet...) GOT : GOAT ? Non, mais pas si loin.

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Le maître de tout le meilleur de l'humour du XXIème siècle, après avoir pondu la série qui oblitère tout le cirque sitcom NY 90s (Seinfeld, qu'il faut que je me finisse, et qui n'échappe pas tout à fait aux carcan Friends-like). Ici, le tout est poussé à un niveau de dérision judaïco-chirurgicale fatal, comme du Woody Allen baigné à la fois de pointillisme quotidien insipide et d'absurde existentiel (Ionesco, Dupieux et Beckett dans une marmite). Même le vieux-schnockisme de la dernière saison montre un David moins à la ramsse que tant de quadras-quinquas (ok BALDER)

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Deux saisons impeccables : rythme tendu, dialogues vertigineux, plongée dans un mal vidé de toute notion morale ou crypto-religieuse. On est ici dans la zone grise absolue : celle du cerveau qui se détricote lui-même sa part de reptilien, ses zones freudiennes féodales quitte à glisser soi-même dans la pénombre, auscultant même avec acuité un certain air du temps le temps d'une saison 2 oblique. Foudre de barbiche de Lacan, tout ça ne peut s'arrêter sur cet agent a même le plancher des vaches et des aliénés !

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Je suis pas encore allé au bout : la première fois tout seul, je me suis arrêté à la saison 3, à un moment où la chose méta semblait aller jouissivement dans ses derniers retranchements (Abed forever). Mais la série semble comme essorer mes GF qui ne goûtent pas totalement l'humour méta/post-moderne subtilement tapi derrière le pompiérisme amérloque, ou le discret male gaze un peu beauf d'Harmon (quand même mille fois moins relou que dans Rick & Morty, par ailleurs).

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De la maestria en mécanique d'écriture à son meilleur. Et une série qui a réussi à décontenancer deux fois : d'abord avec son écriture ciselée à 3 niveaux de lectures permanents et à l'implacable mathématiques qui laissa hagard le public médusé des sitcoms d'époque. Puis au retour après hiatus de 10 ans qui reprend la même mécanique puzzle et l'étend à des épisodes entiers : cette fois, c'est la saison qui ne se reconstruit qu'une fois tous les épisodes ingurgités, et non plus l'épisode une fois toutes les scènes gobées. Un peu moins immédiatement drôle, mais conceptuellement impressionnant.

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6/7 pour les premières saison gag qui présentent les perso l'univers
8 pour les saisons 4-5 qui ont un équilibre assez chouette gags/histoire
7 pour la finale à Rome qui est pas mal, mais Astier c'est pas Tavernier, non plus, quoi.

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La Saison 1 est à 8 (9 sans l'épisode final, copyright Mark Koz)
Le reste est pas infâme mais quand même : mouais.

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J'adore à chaque fois que je tombe dessus, mais j'ai jamais regardé ça consciencieusement dans l'ordre itou. A réparer un jour pitet.

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Cas d'école : le génie côtoie la nullité absolue, et l'un et l'autre se subliment. Les scénar sont globalement pas dingue, avec du boulevardier mal tapi, et le tout confine au sitcom nanardesque (mise en scène digne d'AB prod, surjeu permanent), mais à l'instar de P'tit Quinquin, c'est le trollage ultime du cast (Eric & Ramzy, Jamel : fabuleux, Strass régnant en maître comme un monstre d'humour noir sorti des limbes du cinéma français 70s de très haut-calibre) qui rend le tout mémorable. Puis pour le souvenir de mes marathons pour rentrer à l'heure de chez mon pote Louis avec qui je jouais à Warhammer, Magic et me goinffrer de mangas, pour mater le tout sur Canal + ; et aux moults re-visionnages poilants avec mon paternel, sur le canapé au cuir usé.