Cover Top albums Indochine

Top albums Indochine

Albums studio uniquement

Note moyenne : 6,4/10

Liste de

14 albums

créée il y a environ 12 ans · modifiée il y a 2 mois
Dancetaria
6.8
1.

Dancetaria (1999)

Sortie : 1999 (France). Electronic, Pop, Rock

Album de Indochine

Quentin Rybczak a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Dancetaria est aussi magique et inexplicable qu'un alignement de planètes peut l'être. C'est avant tout un album d'une puissance émotionnelle extrême, marqué par le deuil, puisqu'il ne sort que six mois après le décès de Stéphane Sirkis, frère jumeau de Nicola, et membre du groupe depuis le tout premier album. Il signe notamment, en tant que compositeur, 4 des 12 morceaux de l'album. Dancetaria est d'une cohérence et d'une constance rare, atteignant une symbiose parfaite entre les synthés, les guitares et les sections orchestrales, mettant parfaitement en valeur des textes au zénith de la poésie sirkisienne, parfois délicieusement osés et sensuels. Le tout offre un album à l'ambiance nocturne et au romantisme sombre, emplit d'onirisme et de féérie. À tous ces égards, Dancetaria est un album frôlant la perfection, si l'on omet peut-être la fin, avec deux derniers titres légèrement inférieurs.

Paradize
5.9
2.

Paradize (2002)

Sortie : 2002 (France). Pop rock, Alternative Rock

Album de Indochine

Quentin Rybczak a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Forts de l'arrivée d'oLi dE SaT, nouveau guitariste, mais surtout nouveau compositeur principal d'Indochine (et qui le restera), le groupe poursuit l'exploration de sa part plus sombre, déjà initiée sur Dancetaria. Paradize est un album qui a de quoi étonner au premier abord, avec un son baignant dans une pléthore de pédales d'effets de guitares, et un mixage embrassant un effet mur de son. L'inspiration a clairement été cherchée du côté du rock industriel, de Nine Inch Nails, de Marilyn Manson, mais aussi des albums des années 90 de Depeche Mode (Songs of Faith and Devotion et Ultra). Et ce choix stylistique se révèle absolument parfait. Ces sonorités collent en effet très bien au groupe, d'une part à son sens de la mélodie et du refrain éclatant, mais aussi à l'écriture romantiquement sombre et habitée de Nicola Sirkis. Paradize est un album long, mais s'enchaînant très bien, avec d'excellentes transitions, et très peu de temps morts. Et après le déjà sublime Dancetaria, Paradize permet on ne peux plus naturellement à Indochine de renouer avec le succès, et de renouveler son public.

Un jour dans notre vie
6.2
3.

Un jour dans notre vie (1993)

Sortie : 1993 (France). Electronic, Pop, Rock

Album de Indochine

Quentin Rybczak a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Un jour dans notre vie est le point d'orgue artistique des 15 premières années de carrière du groupe. Les compositions de Dominik Nicolas, qui quittera le groupe un an plus tard, sont au summum de leur élégance et de leur irrésistible immédiateté. À l'image de son prédécesseur, elles sont également toujours parées de sublimes arrangements. À ces compositions extrêmement inspirées, viennent enfin s'ajouter certains des meilleurs textes écrits par Nicola Sirkis.

7000 danses
6.3
4.

7000 danses (1987)

Sortie : 1987 (France). Rock, New Wave

Album de Indochine

Quentin Rybczak a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Avec 7000 danses, Indochine s'éloigne progressivement de l'omniprésence des synthés, et laisse les guitares prendre assurément le lead. Le résultat est un album à l'atmosphère soignée, flirtant parfois avec la féérie, par une utilisation raffinée des instruments à vent. La plume de Nicola Sirkis se fait également de plus en plus fine et acérée. Ce que le groupe perd quelque peu en immédiateté, il le regagne immédiatement en sophistication.

3
6.7
5.

3 (1985)

Sortie : 1985 (France). Pop, Rock, New Wave

Album de Indochine

Quentin Rybczak a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

De sa pochette délicieusement kitsch au son brillant de ses synthés, il ne fait aucun doute que cet album respire le milieu des années 80. En comparaison aux deux premiers albums du groupe, il dégage en plus une exquise élégance et une infinie douceur, amplifiées notamment par le saxophone de Dimitri Bodianski, davantage mis en avant. Au-delà même du ratio improbable de tubes que cet album a produit, c'est aussi son élan baroque qui marque les esprits.

13
6.7
6.

13 (2017)

Sortie : 8 septembre 2017 (France).

Album de Indochine

Quentin Rybczak a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Avec 13, Indochine offre une electropop lumineuse et entraînante, qui leur sied à ravir ! S'il faut reconnaître que les textes de Nicola Sirkis sont globalement moins intéressants qu'ils n'ont pu l'être dans le passé (le meilleur sur cet album est probablement celui de Suffragettes BB, écrit majoritairement par Chloé Delaume), cela est compensé par un sens imparable du tube pop, à l'image des irrésistiblement dansants 2033 et Station 13. Les 13 titres de l'album sont d'une admirable constance, et usent à merveille de leur longueur, en instaurant des atmosphères puissantes et immersives, telles que la rêveuse et Bowiesque intro Black Sky, la comateuse Kimono dans l'ambulance, ou encore la mystérieuse Cartagène.

La République des Meteors
6.2
7.

La République des Meteors (2009)

Sortie : 9 mars 2009 (France). Rock

Album de Indochine

Quentin Rybczak a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

L'excellente idée de La République des Meteors est d'explorer un sujet, en l'occurrence la Première Guerre mondiale, en fil rouge tout au long de l'album. Cela lui permet d'explorer une grande variété de sonorités, tout en restant cohérent. De plus, loin d'être dénaturée, l'écriture de Nicola Sirkis, majoritairement canalisée par ce thème, en est même sublimée. Que ce soit pour évoquer les états d'âmes d'un couple séparé par la guerre sur Un ange à ma table, ou s'inspirer d'une lettre de poilu à son fils sur La lettre de métal, les mots sont toujours justes et puissants. La République des Meteors est un album poignant et mémorable, qui n'hésite pas à laisser vivre les émotions.

Le Baiser
6.2
8.

Le Baiser (1990)

Sortie : 1990 (France). Electronic, Pop, Rock

Album de Indochine

Quentin Rybczak a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Tentant sans doute de pallier le départ de leur saxophoniste deux ans plus tôt, Le baiser se distingue pour Indochine par l'inclusion d'une pléthore d'instruments divers, s'éloignant ainsi à grandes enjambées de l'ossature, faite de nappes de synthés et de mélodies à la guitare, qui les caractérisaient jusqu'ici. Ce sont d'ailleurs certains des moments les plus mémorables de cet album, à l'image de la magnifique utilisation du santour sur More..., mettant en valeur un texte sublime, ou encore à celle de l'harmonica sur Punishment Park. Malgré cette diversité instrumentale, Le baiser reste un album plutôt inégal, bien moins inspiré que les deux précédents, et duquel ne se démarquent réellement que quelques titres.

Le Péril jaune
5.8
9.

Le Péril jaune (1983)

Sortie : 1983 (France). Electronic, Pop, Synth-pop

Album de Indochine

Quentin Rybczak a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

S'il reste musicalement dans la lignée de son prédécesseur, Le péril jaune est en revanche un album bien mieux pensé et équilibré, agrémenté notamment de trois titres instrumentaux. Toujours pas totalement exempt de quelques limitations, il a cependant le mérite d'offrir un véritable voyage sonore, inspiré d'imagerie orientale et d'aventures exaltantes. La constance de l'album aide à passer outre ses défauts de redondance, débutant avec l'immersive La Sécheresse du Mékong, et clôturant sur l'enivrante Kao-Bang et la magnifique À l'est de Java, sans oublier de passer par l'entraînant tube Miss Paramount.

Alice & June
5.9
10.

Alice & June (2005)

Sortie : 19 décembre 2005 (France). Electronic, Rock, New Wave

Album de Indochine

Quentin Rybczak a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Après le succès phénoménal de Paradize, Indochine fait le choix de la continuité sur Alice & June, avec cependant un son plus brut, rythmé par les power chords et les chevauchements de guitares. Ce double album souffre malheureusement d'un énorme écart de qualité entre le CD1 et le CD2. S'il se tient relativement bien jusqu'à Crash Me, les cinq derniers titres sont d'un manque d'intérêt flagrant. Les featurings de AqME et des Wampas sont artistiquement à côté de la plaque, et l'enchaînement Talulla/Morphine/Starlight souffre d'un cruel manque de rythme, même s'il y a pourtant là une bonne idée de conclusion quelque part, cachée sous la quantité. Malgré ce CD2 qui laisse une impression de bâclé au fond de la gorge, Alice & June reste un album qui regorge de moments mémorables, de l'excellente intro Les portes du soir, extrêmement habitée, à l'apparition succincte mais raffinée de Brian Molko (Placebo) sur la très belle Pink Water 3, en passant par l'incroyablement entraînant titre éponyme et la poignante June.

Black City Parade
6.6
11.

Black City Parade (2013)

Sortie : 11 février 2013 (France). Electronic, Pop, Rock

Album de Indochine

Quentin Rybczak a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Black City Parade a pour ambition assez nette de façonner un son se rapprochant d'un revival New Wave, avec des guitares au son brillant, des nappes de synthés constantes, et un son de batterie relativement synthétique. Si l'album est très solide jusqu'à Wuppertal, la suite devient beaucoup moins intéressante, les faux pas majeurs étant la passablement ridicule et répétitive Le messie, et le texte abismal de Kill Nico. Cependant, la cotonneuse et très bien écrite Traffic Girl, ainsi que l'intrigante Europane ou le dernier bal, sont malgré tout à retenir de cette deuxième moitié d'album. Enfin, même si cela est le résultant du choix esthétique de créer un son enveloppant — et qui est particulièrement réussi sur Memoria notamment —, le mixage de cet album peut à d'autres moments sembler légèrement plat et brouillon.

Babel Babel
5.4
12.

Babel Babel (2024)

Sortie : 7 septembre 2024 (France).

Album de Indochine

Quentin Rybczak a mis 5/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Après le succès tant commercial que critique de 13, vouloir à tout prix renouveler la formule sur Babel Babel, avait autant le potentiel d'être une bénédiction qu'une malédiction. Et ce qui saute aux oreilles à l'écoute de ce nouvel opus, c'est bien cette production calibrée et impeccable, ayant déjà fait le succès du prédécesseur. Impeccable certes, mais imposante également. Car en venant ajouter énormément d'éléments éclectiques à leur electropop soignée, notamment des armées de cuivres, des sections symphoniques et des guitares criantes, Indochine sort un album à la limite de l'étouffant, et manquant cruellement d'organicité.
Mais, plus que la production, ce qui vient surtout plomber cet album, ce sont les textes. Bien que les signes avant-coureurs étaient déjà présents sur les deux précédents albums, ils sont ici d'un niveau assez catastrophique, tant dans les thèmes explorés, que dans la faiblesse des champs lexicaux employés. Quasiment pas de fulgurances à sauver, l'album se noie dans les poncifs.
Toujours est-il que tout n'est pas à jeter, à l'image des deux exceptionnelles intros des deux disques. La première, Showtime, est une petite bombe electro sombre et électrisante. La seconde, Babel Babel, offre une aventure exaltante au tempo endiablé. Certains titres parviennent enfin à atteindre une parfaite symbiose, remplie de goût, entre leurs différentes sections instrumentales, à l'images des très belles Girlfriend et Les nouveaux soleils. Toujours une véritable force du groupe, la majorité des mélodies restent extrêmement entêtantes, malgré certaines pouvant se révéler téléphonées (Sanna sur la croix), voire ringardes (En route vers le futur).
Tare d'une énorme majorité des double albums, Babel Babel est trop long, d'au moins un ou deux titre par disque, tandis que d'autres s'étalent trop proportionnellement aux idées qu'ils présentent. De plus, à l'image de son titre, composé deux fois du même mot, les deux disques de Babel Babel sont construits de la même manière, avec le même agencement du rythme, ce qui ajoute à la lassitude et au fastidieux de l'écoute.

L'Aventurier
6
13.

L'Aventurier (1982)

Sortie : 1982 (France). Electronic, Pop, Rock

Album de Indochine

Quentin Rybczak a mis 5/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Si le premier album d'Indochine respire la frénésie et la fougue des débuts, il souffre également de sa précipitation et de son insouciance. Pas extrêmement bien pensé, limité dans ses idées, il montre pourtant juste assez d'énergie et de personnalité pour convaincre. Porté par un immense tube, marqueur temporel indéniable de la pop française, il esquisse également l'incroyable sens de la mélodie de Dominik Nicolas, qui fera certaines des plus belles heures de la discographie du groupe.

Wax
6.1
14.

Wax (1996)

Sortie : 1996 (France). Pop rock

Album de Indochine

Quentin Rybczak a mis 4/10.

Annotation :

Wax est le parfait exemple de l'album d'un groupe se retrouvant dans le flou créatif suite à la perte de son compositeur principal. Il part dans énormément de directions, et, même si certaines s'avèrent intéressantes, la cohérence globale en pâtit, comme le prouve la présence de l'étrange L'amoureuse, dont les inspirations trip hop semblent tout droit sorties d'un autre album. Il est difficile de passer au-delà de la production surchargée de ce disque, qui ne correspond que très peu au groupe. Des titres comme Drugstar et Satellite, pourtant singles de l'album, souffrent d'arrangements datés, à la limite du mauvais goût, que le groupe était pourtant parvenu à éviter lors de son entrée dans les années 90. Tout n'est pourtant pas à jeter, et certains titres avec moins de fioritures s'en sortent même très bien, à l'image d'Unisexe et de Kissing My Song.

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