Top Films 2010

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5 films

créée il y a presque 5 ans · modifiée il y a 10 mois
Somewhere
5.7
1.

Somewhere (2010)

1 h 37 min. Sortie : 5 janvier 2011 (France). Drame

Film de Sofia Coppola

barth0lemew a mis 6/10 et a écrit une critique.

Annotation :

L'histoire est simple : un artiste célèbre trompe l'ennui avec de jeunes femmes et de l'alcool. Les visites de sa fille l'empêchent temporairement de dériver. S'occuper d'elle retarde sa prochaine traversée du désert...
Voici le résumé de la série « Californication » diffusé par Showtime en 2007.
Trois ans plus tard, Sofia Coppola filme ce point de départ à la manière de « Lost In Translation ».

L'introduction donne le ton : plan fixe sur un circuit de course qui dure... A une époque où tout doit aller vite, où les réalisateurs en vogue viennent du clip, Sofia Coppola prend le temps.
Stephen Dorff, assis dans un canapé face à une table basse, fume une cigarette. Deux bouffées de nicotine, une gorgée de bière en bouteille avant de fixer le vide. Un ange passe. Deux nouvelles taffs, une nouvelle gorgée, une nouvelle attente... Gardant un rythme lent de bout en bout, elle multiplie les plans statiques. Montrer la solitude sans ennuyer.

Ce quadra déphasé ressuscite à chaque entrée en scène de sa fille de 11 ans. Elle lui parle patinage, « Twilight » et jeux vidéo. Malheureusement, cela se limite à une ou deux scènes, une ou deux répliques. Malgré un problème de profondeur, la complicité des personnages principaux reste attachante. On peut regretter l'absence d'originalité.

Shrek 4 - Il était une fin
5.1
2.

Shrek 4 - Il était une fin (2010)

Shrek Forever After

1 h 33 min. Sortie : 30 juin 2010 (France). Animation, Aventure, Comédie

Long-métrage d'animation de Mike Mitchell

barth0lemew a mis 5/10.

Annotation :

La saga Shrek est simple : Une histoire d'amour naissante (Shrek), la rencontre avec les beaux-parents du protagoniste (Shrek 2) et la parentalité (Shrek 3). Le dernier volet, un peu plus faiblard que les précédents, clôturait ce conte de fées moderne.
Puis, vint Shrek 4.

Alors oui, le sujet est intéressant. La routine est un facteur important dans un couple et peut devenir l'origine d'un mal-être en son sein.
Et le principe que ni Shrek (à cause du contrat de Rumpelstiltskin), ni Charmant (si Rumpelstiltskin récupère le royaume, se marier avec Fiona ne permet plus d'accéder au trône), ne vient sauver Fiona, transformant sa détresse en rancœur. La meilleure idée de ce volet.

Mais, deux principaux défauts plombent le film (et d'autres mineurs pour lesquels je passe mon tour pour les détails).

1) Le traitement de la routine du couple (famille et amis inclus).
Le message final que retiendra Shrek avant le générique est "Soit heureux de ce que tu as".
Et bien non. Shrek n'a pas à subir le débarquement quotidien de la famille de l'Ane ou des touristes intrusifs violant son intimité tous les jours. Ni même d'être accusé de trouble-fête lors d'un anniversaire gâché par la bêtise de l'Ane, la gourmandise des cochons et le sans gêne d'un gosse pourri gâté.
Le ras-le-bol de Shrek est légitime.
Je sais, c'est au premier degré que j'analyse un film à destination des enfants.
Mais, pointer du doigt Shrek comme le seul à devoir se remettre en question me pose problème.

2) L'utilité de cet opus.
Ce film n'apporte rien. Et toutes les péripéties se déroulant après l'anniversaire disparaisse pour finalement nous faire retourner au point de départ.
L'unique trace laissée par ce film est un message raté (voir point 1) ).

Pour l'ensemble des défauts de ce film, je recommande l'analyse de La Suite de Trop :
https://www.youtube.com/watch?v=_-_dq14WaqM

Captifs
5.5
3.

Captifs (2010)

1 h 24 min. Sortie : 6 octobre 2010. Thriller

Film de Yann Gozlan

barth0lemew a mis 4/10.

Annotation :

Tout commence avec deux petites filles jouant ensemble à cache-cache dans une ferme. C'est au tour de Carole de chercher Laura, qu'elle retrouve finalement dans une grange, près d'une voiture, gisant dans son propre sang.
Elle entend un grognement et aperçoit le responsable, un bon gros molosse, qui n'a visiblement pas décidé de s'arrêter en si bon chemin. Se jetant sur elle, cette dernière s'enferme dans la voiture. Le chien arrête soudainement ses vociférations par la portière, afin de mieux surprendre la gamine en sautant directement sur le capot, aboyant de plus belle.
Fin de la scène.

Où est cette ferme? A qui appartient-elle? Qui est Laura pour Carole? A qui est ce chien? Et comment Carole s'en sort?
Le réalisateur y reviendra? Non? Donc, ce n'est pas important.

Vingt ans plus tard, nous retrouvons Carole au sein d'une équipe humanitaire en ex-Yougoslavie. Leur mission terminée, Carole et ses deux collègues Samir et Mathias, quittent la ville.
Sur leur trajet retour, suite à une déviation, ils se perdent. Tombant dans un guet-apens, ils sont enlevés et séquestrés par deux ferrailleurs et un médecin.


Durant les années 2000, l'Europe de l'Est faisait peur. Pour le meilleur ("Severance" de Christopher Smith) mais, surtout le pire ("Hostel" 1 et 2 d'Eli Roth, "Ils" de David Moreau et Xavier Palud...).
Forcément, avec ce premier film de Yann Gozlan, les coins paumés et les antagonistes au comportement caricaturalement inhumain, on les a déjà vu. Pourtant, cela fonctionne.
Nous essayons de comprendre pourquoi ils sont retenus contre leur gré, et pourtant nourris et soignés.
Nous espérons, à chaque tentative d'évasion, les voir réussir à se faire la belle.
Nous redoutons chaque coup de téléphone.
Jusqu'à ce que ce thriller horrifique devienne un film sur la rédemption...

Revenons à la première scène du film. Finalement, à quoi elle sert? A nous dire deux choses.
- Carole a peur des chiens
- Et elle se sent coupable de ne pas avoir pu sauver Laura

Concernant le premier point, cela donne droit de voir la protagoniste à deux doigts de défaillir dès la première apparition canine venue. Plutôt inutile, sans être insupportable.

Le second point, bien plus nuisible, est un rebondissement capillotracté en milieu de film (Ana) et un changement d'enjeu qui n'est plus la survie mais, un sauvetage rédempteur.
Ces nouveaux objectifs, résultant de cette scène d'exposition bâclée, rend la seconde partie du film complétement factice.

L'Immortel
5.4
4.

L'Immortel (2010)

1 h 55 min. Sortie : 24 mars 2010. Policier

Film de Richard Berry

barth0lemew a mis 1/10.

Annotation :

Charly Matteï, ancien parrain de la mafia Marseillaise, tombe dans une embuscade dans un parking souterrain. Les malfrats lui tirent vingt-deux balles dans le corps et abattent le chien resté à l'arrière de la voiture.
Mais voilà, le vieil homme de la pègre ne meurt pas. En apprenant le nom du commanditaire, il est prêt à passer l'éponge. Mais, un nouvel affront le fait changer d'avis.

L'histoire a de quoi donner un polar efficace. Mais, le traitement est laborieux, stéréotypé, lourd. Comme cette scène du parloir. De court plan sur les yeux, les mains, la bouche d'un Joey Starr caricatural qui parle de pistachier face à une Marina Foïs qui débite des vannes aléatoires.
Ou l'anniversaire de Christian Mazzuchini qui, avec Pascal Vasetto en ersatz de Joe Pesci, désire créer un malaise à la manière des Affranchis, sans en avoir la subtilité, ni même la qualité.
Au mieux tout paraît faux, au pire nous sommes dans la parodie involontaire.

Côté casting, nous avons Jean Reno jouant du Jean Reno. Un des caïds est interprété par Kad Merad parce que c'était une époque où il était partout. Il y a aussi Jean-Pierre Darroussin et Marina Foïs, qui font ce qu'ils peuvent. Et même Richard Berry y va de son petit rôle, en nous offrant au passage une des plus mauvaises scènes, avec sur-jeu et ralenti risible, pour une ambiance de film de gangsters en carton-pâte.

The Dinner
3.6
5.

The Dinner (2010)

Dinner for Schmucks

1 h 54 min. Sortie : 10 novembre 2010 (France). Comédie

Film de Jay Roach

barth0lemew a mis 1/10.

Annotation :

Remake du film "Le Dîner de cons" de Francis Veber, l’histoire raconte le repas mais, également les 24h qui précèdent.

Tim Conrad est proche d’une meilleure perspective professionnelle. Pour acter cette évolution de carrière, son patron l’invite à une soirée où chacun se doit de ramener un "con". A savoir quelqu’un qui possède un hobby que l’on peut définir d’excentrique, de bizarre, de désuet.
Tim Conrad, qui a des doutes d’un point de vue éthique durant environ cinq minutes, se lance dans ce jeu de dupe avec Barry Speck, empailleur de rongeurs pour maquetter des scènes de vie.

Premier problème, la grande différence entre François Pignon et Barry Speck.
La femme de Tim Conrad/Pierre Brochant a quitté l’appartement, fâchée avec son compagnon. Ce dernier pense que sa femme se trouve chez Kieran Vollard/Juste Leblanc. Barry Speck/François Pignon propose d’appeler l’éventuel amant afin de s’en assurer.
Lors de l’appel téléphonique, François Pignon le fait parce que Pierre Brochant finit par accepter son plan. Persuadé qu’il faut camoufler au maximum son identité, il s’invente un personnage et prend un accent belge. Il est con mais, bienveillant.
Barry Speck passe l’appel malgré les protestations énergiques de son hôte et fait un accent juste pour se faire rire lui-même. C’est un connard sociopathe.
Cela peut paraître anodin mais, une question se pose. Comment s’attacher à une personne qui est capable d’en humilier une autre pour une évolution de carrière? Et comment s’attacher à un connard sociopathe?

L’idée de suivre deux personnages antipathiques durant les 1h20 restantes devient rapidement rebutante.
Et les personnages secondaires ne valent pas mieux. Que ce soit la platitude de Julie, la compagne de Tim Conrad ou la vulgarité crasse de Darla, une harceleuse nymphomane.
Le moins insupportable de tous est Jemaine Clement qui a le rôle de Kieran Vollard/Juste Leblanc.

Second problème, l’humour. Il se veut régressif, il est stupide.
J’imagine le réalisateur dire « Alors maintenant, Steve et Zach vont courir autour de table et faire semblant de se tirer dessus en faisant pfiou pfiou avec les doigts! ».
Le plus terrible, c’est d’imaginer les acteurs répondre « Oui ».

Nous pourrions dire que c’est un remake raté de plus, mais non. Le matériel d’origine est un film drôle, subtil et impeccablement interprété. Le voir dépecé par des producteurs sans scrupules et rapiécé par des scénaristes incompétents m’agace fortement et m’attriste profondément.

barth0lemew

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