Trümmerfilme (films de ruines)

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Unique documentaire de cette liste (choix personnel).
Le tournage se fit dans des conditions de précarité extrêmes. Cronauer avait de grandes ambitions pour ce projet mais les laissa en plan. Le film ne fut jamais sonorisé et ne bénéficia que d'un montage grossier. Finalement, c'est son côté brut de décoffrage qui fait sa force. On mesure peut-être mieux ainsi la situation quasi post-apocalyptique des Munichois après des mois de bombardements. Le silence est d'or...

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Quelques idées fulgurantes (la partie d'échecs), d'autres peu abouties (l'enfant malade) mais un film marquant qui pose certaines limites entre les Allemands et les nazis et montre que même lorsque tout sera reconstruit, tout sera encore à faire.

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Une Opel de 1933 raconte sa vie jusqu'en 1945 avec sept propriétaires successifs. Douze années de nazisme passées en revue par le petit bout de la lorgnette. Inégal mais intéressant pour le regard allemand porté sur cette période juste après la défaite.

Petit détail: l'Opel Kadett qui joue le rôle principal n'a pas existé avant 1936.

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Film introuvable...

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Sybille Schmitz sublime dans son rôle d'actrice juive qui a dû divorcer d'un acteur aryen, Le personnage qu'elle interprète est tragiquement prémonitoire du propre destin de l'actrice. Erich Ponto renversant dans une tirade d'anthologie que seuls les Allemands pouvaient tourner. Quelques scènes un peu too much.

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Film allemand tourné en yiddish qui raconte le destin d'une famille, son transfert au ghetto de Varsovie, la vie à Auschwitz... Il raconte l'Holocauste aux survivants parlant le yiddish, donc qui savent tout sans que l'on ait besoin de leur expliquer, Le film se voulait porteur d'une réconciliation entre Juifs et Allemands alors que tout son contenu va dans le sens contraire. Résultat programmé: d'énormes tensions pendant le tournage entre Allemands et Juifs de l'équipe. Un ovni intégral.

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Un côté Bunuel avant la lettre... La pièce de Wolfgang Borchert, Draussen vor der Tür, (Dehors devant la porte) portée au cinéma avec divers ajouts. La première scène donne le ton: un croque-mort regarde un homme qui cherche à se suicider, avant que Dieu n'arrive dans un décor de cloches abandonnées pour constater qu'il y a longtemps qu'il ne peut plus rien faire...

Borchert, qui était un pacifiste convaincu, fut aussi un authentique résistant au nazisme et le paya très très cher.

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J'ai hésité à mettre ce court-métrage dans cette liste. Ce n'est pas un Trümmerfilm au sens propre du terme mais un film de propagande américaine antiallemand destiné aux troupes d'occupation. A cause d'une faute collective inscrite dans ses gènes, l'Allemand ne mérite ni pitié ni confiance. En cela, ce film s'inscrit dans la problématique des ruines de l'Allemagne.

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Beaucoup de violons pour aider à faire pleurer. Ça ne marche pas à tous les coups.

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Billy Wilder est maître dans l'art de donner le mauvais rôle à sa tête d'affiche. Jean Arthur, en parfaite idiote, incarne l'Amérique triomphante qui se fait déniaiser dans la réalité trop complexe d'un Berlin des bas-fonds. En bonus: trois très belles chansons dont le propos tombe évidemment chaque fois à pic, interprétées par une Marlène Dietrich parfaite, avec en pianiste accompagnateur, Friedrich Holländer, compositeur inspiré de la musique.

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Souvent présenté comme le premier film américain tourné en Allemagne après la guerre, Berlin Express est au mieux le troisième mais il est celui qui documente le mieux la situation à cette époque. Intéressant à plus d'un titre, avec une belle mise en scène et une superbe photographie, mais hélas aussi avec beaucoup de faiblesses dans le scénario et les dialogues.

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Magnifiques prestations d'Oskar Werner et de Richard Basehart. Ce film a une épaisseur qu'un film de studio peine à atteindre, notamment à cause de la richesse des détails saisis sur le vif, à l'époque.
Klaus Kinski (prisonnier de guerre interrogé pour devenir espion) et Gert Fröbe (soldat allemand à un point de contrôle) apparaissent ici dans des tout petits rôles non crédités.

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On ne refait pas deux fois le même succès. Après Le troisième Homme tourné à Vienne, Carol Reed pensait pouvoir exploiter un filon analogue trois ans plus tard à Berlin. Déjà parce que les Allemands parlent tout le temps anglais, l'histoire ne fonctionne pas. Et puis l'équipe n'est pas du tout aussi brillante. Enfin, James Mason n'arrive à aucun moment à nous faire croire qu'il est allemand.

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Le film par excellence où l'équipe entière a été touchée par l'état de grâce pendant tout le tournage.