Tu m'as déçu en 2013

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Cinquième tentative avec Edgar Wright cinquième échec cuisant. Cette fois j'ai compris, on va désormais s'ignorer mutuellement et poliment.

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Si tu vas à Rio, n'oublie pas de faire quelque chose de ton scénario...

Edit au 20/02/2015 : J'apprends donc que cette toute petite chose vient d'obtenir le César du meilleur court métrage. A se demander si la majorité des votants s'emmerdent à regarder les films.

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Wes s'habille en Prada et le diable du pognon a encore gagné...

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Comme parfois, à trop vouloir complexifier son récit, multiplier les histoires, Marco Bellocchio se perd et tue toute émotion. On rêve à ce qu'aurait pu faire un Almodóvar en forme de cette "Belle endormie".

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Plus que sceptique devant ce film libanais qui choisit (selon moi maladroitement) l’angle du thriller pour traiter un sujet terrible et au combien complexe. Problème : le point de vue est bien simpliste, et quand un thriller part d’un point A et arrive à un point A, c’est très peu captivant, et peu efficient à mon niveau.

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Si à 50 ans on n'a pas de Prada, on a quand même raté sa vie...

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Bon lui il aura fallu 5 visionnages entre 2013 et 2017 puis un an de réflexion avant que je ne parvienne à me faire un jugement. Et encore il n'est probablement pas définitif.

Je l'ai tourné et retourné dans tous les sens, et malgré ses qualités esthétiques (Malick saurait filmer un tas de fumier avec poésie) il s'agit clairement du début de la fin pour mon Terrence (autrefois) chéri. Toute sa recette insupportable était désormais en place...

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Même cas même punition que pour "It Follows", je l'ai vu le même jour et j'ai eu besoin de laisser les choses infuser très longtemps avant de me prononcer.

Sauf que là l'impression fut inverse et le reste malheureusement : j'ai vu un de mes chouchous, Harmony Korine, se vautrer dans ce qu'il prétend dénoncer, ça m'a rendu fou de le voir user de son talent fou de plasticien pour faire du putassier, de la provoc à deux euros.

Je le dis clairement, j'aurais adoré ce film à 16-17 ans, je n'y aurais vu que l'esthétique dingue, la folie du créateur, j'aurais été persuadé de voir un film de rebelle.

L'âge rend mou, ou plus perméable aux entourloupes d'un petit faussaire, ou grincheux, ou exigeant. Ou tout ça à la fois...

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C'est presque avec honte que j'attribue 5 points à ce truc tant c'est admettre que par instants j'ai été subjugué par son esthétisme et donc que je me suis fait avoir par ce petit malin de Refn.

A moins qu'il ne s'agisse d'un attrait pour le vide, et en cela je dois dire que le choix de Gosling est soit un lapsus révélateur soit un coup de génie, car mon Dieu que c'est creux, sans souffle, que cet enchaînement de "T'as vu comme je sais faire des trucs de ouf avec ma grosse caméra ?" est fatiguant. A ce niveau c'est plus un melon qu'il a le Nicolas, c'est une montgolfière.

Et Kristin Scott Thomas avec une perruque je ne m'en suis toujours pas remis...

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Suite de la rétrospective Almodóvar et là coup de mou : que ces "Amants passagers" sont poussifs, lourds, même parfois bien vulgaires. Ça se regarde malgré tout, en particulier pour la photographie éclatante, mais je te l’ai dit Pedro, reste dans le mélo, la comédie pure c’est pas ton truc.

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Au risque de mériter du goudron et des plumes je l'avoue, Scorsese et moi ce n'est pas tous les jours facile. Et comme je le craignais, j'ai reculé cette rencontre encore et encore, j'ai eu beaucoup de mal avec celui-ci.

J'attendais de l'hystérie, une certaine délectation à filmer ce qu'on dénonce, un show Leonardo, de la provocation à peu de frais, et je n'ai pas été déçu car j'ai eu tout ça, avec en bonus un joli mal de crâne car 3 heures avec une caméra qui refuse de faire la moindre pause c'est rude.

J'aime beaucoup un certain Martin, mais définitivement pas celui qui fait dans la surenchère et le démonstratif. Mais nul doute qu'on se réconciliera.

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Michael Winterbottom est un réalisateur que je continue à suivre tant il nous a offert quelques très beaux films, en particulier durant les années 90.

Mais depuis "The Killer Inside Me", qui reste selon moi sa dernière bonne livraison, en 2010, il n'est plus que l'ombre de lui-même.

On imagine tout à fait ce qu'il aurait pu faire de ce biopic quand il était encore inventif, sulfureux, provocateur. Malheureusement ici c'est tristement conventionnel, et le petit plaisir que l'on prend est plus dû à la galerie de personnages qu'à l’œuvre en elle-même.

Heureusement Steve Coogan nous offre un beau numéro de cabotinage.

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Le cinéma islandais est souvent passionnant parce qu'il ne se renie pas. Ici, malgré une atmosphère pesante et donc séduisante dans un premier temps, ce "Survivre" va ensuite trop souvent loucher vers le cinéma US. Mais sans gros moyens, il se heurte alors à un mur malgré une bonne volonté évidente.

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A force d'entendre des louanges sur ce film, qu'on me dise qu'il sortait vraiment du lot, j'ai voulu y croire moi, et j'y suis donc allé avec une certaine gourmandise, d'autant que je m'étais bien laissé choper par "Love Actually" et "Good Morning England".

Résultat : j'ai eu envie de sortir ma pancarte "Tout ça pour ça" car ok Rachel McAdams et Domhnall Gleeson sont mignons comme des cœurs, le film recèle 2-3 scènes pétillantes comme celle de l'essayage de robes, mais que le message est lourd, pire qu'un ouvrage de développement personnel, on sent cette foutue morale arriver à 10 kilomètres, et surtout ce qui m'a le plus déçu venant de Richard Curtis, le scénario, que j'ai trouvé troué de partout quand il n'est pas tristement attendu.

J'attends le goudron et les plumes, et si vous le faites mal on rejouera la scène, promis.

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Un documentaire TV archi-classique, un 52 minutes sans la moindre ambition artistique mais qui remplit uniquement une fonction : faire parler Marielle et faire parler de Marielle. Donc les choses sont claires : si vous aimez ce génie du jeu et de la vie, il n'y a aucune raison de vous priver de ce bonheur modeste.

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Oui c'est la fin (officielle) du confinement, et c'est donc logiquement avec ce petit truc sympa que se referme, je l'espère définitivement, ce petit "journal de bord ciné" débuté un funeste 17 mars. (1)

Au sujet du film pas forcément grand chose à dire, si ce n'est que ces affreux jojos ont toujours les qualités de leurs défauts, et inversement : ils ne savent pas s'arrêter, ce qui donne des moments à mourir de rire mais aussi d'autres d'une lourdeur infinie.

Mais ceci est anecdotique, et je profite juste de ces quelques mots pour vous souhaiter bon courage pour les semaines à venir. J'ai le sentiment que le plus dur est devant nous, alors soyons solidaires afin de tenter de ne pas donner à cette liste l'excuse de reprendre sa marche en avant.

Pourvu que Jim Morrison soit entendu...

(1) https://www.senscritique.com/liste/Plus_aucun_film_ne_sort_et_moi_non_plus_Journal_d_un_con_fil/2676600

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Oui "Prisoners" est un thriller d'une efficacité redoutable, oui quelque chose cloche pour que je puisse totalement adhérer à ce mix dans la surenchère permanente entre "Seven" et "Le Silence des agneaux". Et non, même si j'ai adoré "Premier contact", je ne parviens toujours pas à dire si Denis Villeneuve a du talent ou si c'est juste un gros malin.

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Cela faisait cinq ans que je voulais le voir, toutes les semaines j'étais sur le point de me lancer, mais rien à faire, à chaque fois ma passion pour le travail de Kechiche était mise à mal par une seule et même chose, ou plutôt une actrice qui me contrarie fort fort fort : Mlle Léa Seydoux.

Et puis 2018 fut donc synonyme de miracle puisque je parvins enfin à me jeter à l'eau.

Résultat : après presque 5 ans d'attente, j'aurais donc mis plus de 7 mois pour me décider à le noter. Et le constat, même après tout ce temps, est sans appel : Léa me bloque, je n'y arrive pas. J'ai pourtant presque tout aimé à part elle dans ce film, excepté la vision que porte Kechiche sur les classes sociales, très très problématique à mon sens. L'histoire est forte, la mise en scène à tomber, Adèle Exarchopoulos est FANTASTIQUE, et c'est là que mon souci me revient en pleine face tel un bommerang, car Seydoux n'existe pas face à elle, d'un côté le naturel absolu, l'actrice pure, de l'autre la pose, une jeune fille qui joue à faire l'actrice.

NB : Quand une certaine comédienne n'est pas chez Kechiche, je me précipite voir son nouveau film dès le mercredi, je vais le revoir quelques jours plus tard, et j'en fais mon Top de l'année 2018. Comme quoi c'est simple la vie...

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Claire Simon est avant tout une documentariste, et c'est à la fois ce qui fait la force et la faiblesse de ce film. Il y a certes la rugosité de la vérité des choses, mais on sent trop rapidement une sorte d'incapacité à "faire fiction" malgré le très beau casting.

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Le début laisse espérer un brûlot politique aussi intense que "Detroit", malheureusement ce "Zero Dark Thirty" passe lentement mais sûrement de film de (grand) cinéaste à film de producteur, délaissant le psychologique au profit du spectaculaire. Mais même quand le truc dévisse Madame Kathryn nous réserve encore quelques scènes qui envoient du steak... et des terroristes en orbite.

En tout cas aucun doute, dans le couple Bigelow - Cameron on sait qui porte la culotte, et je n'aimerais pas être à la place du James quand il oublie de débarrasser la table.

NB : Ils auraient quand même pu mettre dans le générique de fin la mention "Aucun Reda Kateb n'a été maltraité durant ce tournage" parce que là franchement on a des doutes.