Une petite histoire des Wailers

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Le premier "album" du groupe, sorti chez le label Studio One de Coxsone Dodd. À l'époque, très peu d'albums étaient enregistrés en tant que tels en Jamaïque : il s'agit en réalité d'une simple compilation de singles, comme beaucoup d'autres sortiront dans les années suivantes.
Le son est léger, les titres sont plutôt rapides, ça parle d'amour et ce la vie de façon un peu candide : c'est la période soul/ska.
Cet album est également notable pour être le seul auquel ont participé les choristes initales Cherry Smith et Beverley Kelso, qui ont toutes deux quitté le groupe peu après.

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Après le départ des choristes Smith et Kelso et du quatrième chanteur Junior Braithwaite entre 1964 et 1966, le groupe se stabilise en tant que trio vocal.
Ce disque est leur premier vrai album paru, enregistré avec le mythique producteur Lee Perry et son label Upsetter et publié chez Trojan Records.
Le son devient beaucoup plus lourd, les rythmes ralentissent, le groupe développe une conscience et commence à parler de société.

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"Soul Revolution Part II", de son petit nom. Second album enregistré avec Lee Perry. À l'époque, le chant principal est encore partagé très équitablement entre Marley, Tosh et Wailer, ce qui sera de moins en moins le cas par la suite (au profit de Marley bien sûr).

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Version instrumentale du précédent. Les versions instrumentales des tubes reggae étaient diffusées dans les sound systems jamaïcains, pour permettre aux DJs de raconter ce qu'ils voulaient par dessus. C'est la naissance des deejays/toasters (dont l'influence sera primordiale dans l'apparition du hip hop à New York quelques années plus tard).
Le fait qu'on ait affaire ici à un album entier en version instrumentale, et pas un simple 45 tours, pousse certaines personnes autorisées à le considérer comme le premier album de dub.

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Pour ne pas s'y perdre : il s'agit d'une compilation des deux disques précédents, sortie en 1988.

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Contrairement à ce que son titre laisse penser, il s'agit bien d'un album. Enregistré pour le label Beverley's de Leslie Kong (producteur, entre autres, de Toots & The Maytals), en réalité avant leurs albums avec Lee Perry, mais publié après, en 1971.
Le son est ici plus léger que chez Lee Perry, plus enjoué, plus chaud, mais pas plus rapide.

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Premier album sorti chez Island, le label sur lequel Bob restera jusqu'à la fin de sa carrière, sous l'égide du producteur anglais Chris Blackwell. C'est à partir de cet album que le line-up des musiciens devient constant, avec l'ajout des frères Barrett (Aston à la basse, Carlton à la batterie), issus du groupe The Upsetters (à la base les musiciens de session de Lee Perry).

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Second album Island, et dernier en tant que trio vocal. Peter Tosh et Bunny Wailer vont quitter le groupe peu après, pour se concentrer sur leurs propres carrières solo.

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Ce disque et le suivant (African Herbsman), sont des compilations de la période Lee Perry, sorties alors que le groupe commençait à être connu internationalement. Sortis sans l'accord des musiciens, ces compils sont à l'origine d'une brouille entre Lee Perry et Bob Marley.

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Bob Marley continue l'aventure, toujours avec les frère Barrett, et avec l'adjonction d'Al Anderson à la guitare, Tyrone Downie et Earl Lindo aux claviers, et Alvin Patterson aux percus. Pour remplacer les deux chanteurs absents, Bob crée le chœur des I-Threes, composé de sa propre femme Rita, et des deux chanteuses de reggae Marcia Griffiths et Judy Mowatt.

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Premier album de Peter Tosh en solo, qu'il aurait aussi bien pu sortir sous le nom de "Peter Tosh & The Wailers", car les musiciens sont rigoureusement les mêmes.

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Premier album de Bunny Wailer en solo, enregistré lui aussi avec les musiciens des Wailers, aidés ou remplacés sur certains morceaux par les célèbres Robbie Shakespeare (à la basse) et Sly Dunbar (à la batterie).
Cet album est notable, car il contient la dernière vraie apparition studio sur un même morceau de Bob Marley, Peter Tosh et Bunny Wailer (Marley et Tosh se chargeant des chœurs sur le titre "Dreamland").

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Après le timide Natty Dread, Bob prend ses marques en solo. Il trouve son son, résolument roots et très spirituel, empli d'optimisme et de lyrisme.

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Après une tentative d'assassinat fin 1976, Bob déménage à Londres. C'est là que sera enregistrée la vingtaine de titres constituant les deux albums Exodus et Kaya. Cet album est considéré par beaucoup comme son chef d'œuvre. Ce sera son plus gros succès de son vivant.

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Enregistré en même temps qu'Exodus (les 2 albums ne devaient à la base en faire qu'un). Les titres retenus ici sont beaucoup plus légers : ça parle d'amour, de ganja, mais pas tellement de grandes causes ou de lutte sociale, ce qui sera pas mal reproché à Bob...

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Enregistré suite au premier voyage de Bob en Éthiopie, l'album devait à la base s'appeler "Black Survival", titre qui fut jugé un peu trop subversif vis-à-vis de son public blanc, toujours plus grandissant...

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Le dernier album sorti du vivant de Bob. L'album se clôt sur l'envoûtante et etrangement prophétique Redemption Song.

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Au cours de sa carrière solo très erratique (voir le très très mauvais "Hook Line 'N' Sinker"), Bunny Wailer a enregistré plusieurs albums de reprises des Wailers, ou même de chansons de Bob en solo. Il s'agit ici du premier de ces albums (et peut-être du meilleur, mais je n'ai pas tout écouté).

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Compil posthume, mise en forme par Danny Simms, propriétaire de JAD Records avec lequel Bob avait déjà travaillé. Sorti sous le nom de Bob Marley (sans les Wailers donc), cette compilation a été très critiquée à l'époque.
Sortie à peine 6 mois après la mort de Bob, elle est composée de 8 vieilles démos remixées à la va-vite avec des overdubs malvenus et aucune cohérence sonore, thématique ou temporelle. Cette compilation est emblématique de tout ce qui va suivre : la tentative de capitalisation sur la mort de Bob.

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Quoi qu'on en dise, et même si la qualité est au rendez-vous, la démarche initiale est la même que pour Chances Are.
Album posthume de Bob, mastérisé à partir de démos diverses. Certaines démos étaient destinées à faire partie de l'album suivant, d'autres plus anciennes ont été retravaillées avec les Wailers et les I-Threes pour donner un son consistant à l'album.

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La compil que tout le monde connait. Sortie en 1984 puis en édition deluxe en 2002, il s'agit tout simplement du disque de reggae le plus vendu au monde.

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Ce n'est pas parce que Bob est mort que les Wailers sont finis ! Les Wailers (nom qui désigne désormais le backing band de feu Bob Marley) continuent la musique, et serviront de backing band à quelques noms illustres, comme Alpha Blondy ici...

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... ou même Karl Zéro !

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En parallèle, ils continuent à tourner sous le nom de The Wailers Band. Le groupe est alors dirigé par Junior Marvin, ancien guitariste des Wailers depuis Exodus. En plus de reprendre beaucoup de chansons de Bob en concert, ils enregistreront quelques albums studio, en commençant par celui-ci.
Aujourd'hui, le seul membre du groupe qui était vraiment dans les Wailers de Bob Marley est le bassiste Aston Barrett.

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Voici un objet relativement unique en son genre.
Peu de temps après la séparation du trio en 73, Bunny Wailer émet le souhait de reformer le groupe, pour un ultime album. Marley et Tosh étaient d'accord, mais Bob décédera avant l'aboutissement du projet.
Wailer et Tosh font alors appel à leur vieux pote Junior Braithwaite, ainsi qu'à Andrew Tosh (le fils de son père et neveu de Bunny par sa mère). Un ancien choriste des tous débuts du groupe, Constantine "Vision" Walker, qui n'est autre que le cousin de Rita Marley et un ancien des Soulettes, sera aussi de la partie.
Les compères se mettent à retravailler de vieilles démos de Bob ainsi que de nouvelles compositions. Le travail se fait lentement, rencontrant les écueils majeurs que sont l'opposition de Rita Marley au projet, et bien sûr la mort de Peter Tosh en 1987. Néanmoins le tout finira par aboutir, avec la sortie de cet album en 1993.
Le son est de mauvaise qualité, la voix de Bob semble être passée par plusieurs transistors, et au final on pourrait presque le considérer plus comme un album solo de Bunny Wailer, mais la simple curiosité de fan justifie la possession de cet objet atypique !

Un coup d'œil sur la pochette, finalement très représentative du contenu : http://bit.ly/18TpW3D

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Une des innombrables compilations qui pullulent depuis des années, et qui permettent d'écouter des vieux titres des Wailers, pour la plupart jamais édités en albums.

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Une compilation un peu plus intéressante que les autres, puisqu'elle est composée exclusivement de titres du défunt label Wail'n Soul'm.
Wail'n Soul'm veut dire "Wailers and Soulettes music" (les Soulettes étant le groupe de Rita Marley avant de rejoindre les Wailers). Le label a été créé par Bob lui-même en 1966 pour distribuer leur musique un peu partout en Jamaïque. N'ayant jamais eu une très grande activité (le groupe continuait d'enregistrer pour des gros labels comme Upsetter ou Studio One en même temps), le label a disparu vers 1968-1969.

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En 2008, après avoir quitté la formation The Wailers Band, Al Anderson et Junior Marvin forment le groupe The Original Wailers. Le chant est assuré par Junior Marvin, qui quittera la formation en 2011. En concert, le groupe joue des reprises de Bob Marley & The Wailers, ainsi que quelques compositions originales, qui seront regroupées sur cet EP, sorti en 2012.