US RAP - 2018

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Critique potentielle à venir

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J'attendais avec impatience ce nouvel album des Flatbush Zombies, encore plus à la suite de la sortie de deux excellents sons promotionnels (Headstones et U&I), et je dois avouer que je ne suis pas déçu. Pourtant long (19 pistes), le projet est une réussite et confirme le talent du trio. On pouvait s'inquiéter de l'excentricité et du manque de sérieux parfois dévoilé sur d'anciens projets, mais les doutes sont levés. Les featuring sont tous réussis et la technique des trois protagonistes ne cesse de progresser depuis leurs débuts (Zombie Juice notamment, très épaté par son niveau sur l'ensemble de l'album). L'atmosphère prônée par le groupe se retrouve dans la majorité des pistes même si certaines semblent plus coller à un caractère commercial : cela était peut-être nécessaire pour en faire publicité. Un album de haute volée.

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Travis Scott a réellement commencé à me plaire grâce à Rodeo, qui s'impose pour moi comme l'un des meilleurs albums de la décennie - dans le milieu RAP/R&B j'entends - que j'écoute encore régulièrement. BITTSM fut un voire deux tons en dessous avec uniquement quelques fulgurances. J'attendais donc beaucoup de cet Astroworld, mon souhait était notamment de retrouver un univers assez propre à Travis qu'on avait un peu perdu de vue. Et bonne nouvelle : le contrat est remplit selon moi.

Retrouver des pistes en deux ou trois parties m'a notamment rappelé les excellents 90210 ou Oh My Dis Side pour ne citer qu'eux. Les featuring sont de qualité, j'ai même apprécié 21 Savage sur une instrumentale qui ne colle normalement pas avec lui.

Si l'album pourrait être délesté de 2-3 morceaux assez "ordinaires", on l'écoute très facilement et ce plusieurs fois. Il fut notamment un partenaire de choix lors de la rédaction de mon mémoire de fin d'études.

Un très bon album.

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Il s'agit selon moi du meilleur projet sorti entre la mi-mai et la mi-juin parmi ceux produits par Kanye. Kid Cudi confirme son retour au top en réussissant à développer l'étendue de sa palette artistique sur seulement 7 pistes, tandis que Kanye est bien plus percutant et convaincant que sur son projet solo "ye". La production est de l'album est géniale et une fois n'est pas coutume, mais je n'aurais pas été contre un plus grand format pour cet album.

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Darkest Before Dawn ne m'avait pas convaincu et MNIMN que partiellement : c'est peu dire que j'avais de grandes attentes à propos de ce Daytona. Avec un format de type EP (7 morceaux), pas le droit à l'erreur pour King Push. Bonne nouvelle : le projet est excellent. Les productions sont dignes de leur producteur, Kanye West, et le flow de Pusha T colle parfaitement à l'ensemble des pistes. Toujours aussi percutant, tant dans son flow que dans le fond de ses lyrics, le président de GOOD Music signe un retour réussi et nous livre ici l'un des meilleurs projets de l'année.

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Le retour d'un duo que j'affectionne énormément. Le premier projet éponyme du groupe était de qualité mais peut-être trop axé sur la technique de Royce Da 59 et des rappeurs invités sur le projet. Cette fois-ci, DJ Premier a pris beaucoup plus de libertés dans ses productions, et ça fonctionne. On a énormément de variété, la cible du projet est bien plus large et pourtant, on n'entre pas du tout dans des pistes commerciales. Les invités sont variés, de qualité, tandis que le flow de Royce Da 59 a tendance à se bonifier avec le temps. Je valide à 100%.

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Cozz poursuit sa trajectoire exponentielle avec manière. Pas le plus actif des rappeurs de la "new school", il a le mérite de toujours revenir avec des projets très solides. Effected me semble être l'album le plus complet qu'il a sorti depuis le commencement de sa carrière. Flow, lyrics, productions et featuring, l'album s'écoute facilement et instaure une atmosphère très plaisante. Mes pistes favorites : Proof, Badu et Zendaya. Du très lourd.

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Cet album est un vrai bijou qui réunit deux pointures, l'un à la production et l'autre au micro. Il est difficile de trouver une faiblesse à l'album tant tout paraît réussi et maîtrisé de la première à la 11ème piste. J'aurais parfois apprécié entendre un "vrai" refrain sur certaines pistes mais il ne s'agit une nouvelle fois que d'un léger détail surtout quand on fait face à un excellent lyriciste comme Elzhi.

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Cet album me fait étrangement penser à Process de Sampha sorti l'an passé, à peu près à la même période en début d'année. Mon feeling est d'ailleurs le même que pour celui-ci, avec un réel coup de cœur sur ce projet. Même si je regrette, aussi intéressantes soient-elles, le trop grand nombre d'interludes que contient l'album, la partie musicale est d'une justesse épatante. Mûr dans ses paroles, excellent dans le chant et percutant dans ses couplets, Sylvan LaCue est une vraie révélation pour moi. Un album qui risque de m'accompagner sur la durée.

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Lil Wayne n'a jamais été ma tasse de thé. Je reconnais l'exceptionnelle longévité de l'artiste et tout le support qu'il a depuis très longtemps, pour autant je n'ai toujours pas pris le temps d'écouter ses projets phares. L'évolution musicale que connaît le rap depuis plusieurs années me permet déjà de plus apprécier la voix assez unique en son genre de Wayne, j'ai donc entamé l'écoute du projet avec moins d'appréhension que si le projet était sorti 2 ans auparavant. Et la surprise fut plutôt positive.

Malgré la longueur de l'album, Wayne arrive retombe toujours sur ses pieds en variant les plaisirs. Certains morceaux sont écrits avec une belle plume tandis que d'autres sont là pour simplement faire bouger la tête de l'auditeur. Une formule payante à mon avis, même s'il aurait été possible de virer 4-5 sans saveur particulière.

J'ai beaucoup apprécié la bonne utilisation des samples choisis dans l'album, la production est bonne. Lil Wayne me plaît énormément quand il s'agit de kicker sec sur un beat aux sonorités trap et au tempo rapide. Une réussite et un beau retour aux affaires pour le rappeur de la Nouvelle-Orléans.

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On peut presque le considérer comme un album de Kendrick, ce dernier est effectivement présent sur une grande partie des pistes et son influence est très perceptible. La force du projet est la variété des styles. On ne tourne pas du tout en rond, il y en a pour tous les goûts et pourtant on ne peut pas dire qu'il s'agit d'un album commercial (même s'il s'agit d'une BO). Une vraie réussite pour moi, l'influence des artistes invités se ressent à chaque piste (The Ways avec Swae Lee, Opps avec Vince Staples ou encore Big Shot avec Travis Scott pour ne citer que les exemples qui me viennent de suite en tête).

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Bien que l'album manque de rebondissements, c'est probablement la première fois que j'accroche autant avec un projet de J. Cole. Les instrumentales minimalistes mais très hip-hop sont bien appréhendées par l'artiste qui pose son flow à merveille sur la majorité des pistes. On regrettera l'absence de featuring.

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Si le retour de Nas était prévu, sa collaboration avec Kanye m'a plutôt étonné tant l'univers des deux artistes ne semble pas joint au premier album. Ce décalage se ressent dans l'écoute du projet où nous avons plutôt l'impression que Nas s'adapte sans cesse à la variété des productions. Au final, si ce dernier n'a pas perdu un poil de son niveau, on a du mal à apprécier entièrement le projet tant la patte de Kanye est trop présente. Cependant, tout n'est pas à jeter puisque ces productions sont une nouvelle fois énormes et que Nas n'est pas du tout hors rythme. L'album est solide mais j'espérais revoir Nas sous un autre angle. Bientôt peut-être ?

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Beaucoup d'hésitations avant l'écoute de cet album. Ayant habituellement des difficultés avec les sonorités R&B et Soul ainsi qu'avec les artistes féminines s'aventurant dans le domaine, il m'a fallu plusieurs semaines pour me décider d'écouter et d'accorder du temps au projet.

Dernier projet de la série produite par Kanye entre mai et juin, on prend une nouvelle fois son pied musicalement. Teyana Taylor (alias lady Shumpert je le rappelle) assume tout à fait la tête d'affiche sur l'album, en nous gardant en haleine tout le long.

Une surprise inattendue pour ma part, un final très solide.

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Premier projet solo, à ma connaissance, du leader des ROOTS, Streams of Thought est prometteur. En 5 pistes, Black Thought prouve une nouvelle fois sa qualité de kicker et de lyriciste. Une ébauche réussie qui nous laisse sur notre faim : à quand la suite ?

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Ma tendance à préférer les albums "courts" se renforce à l'issue de l'écoute de celui-ci. Presque inconnu pour moi, Phonte propose un projet très solide, une vraie demi-heure de plaisir. Je ne connais pas le style des groupes auxquels il appartient ou appartenait (Little Brother et The Foreign Exchange), mais ce projet m'incite activement à m'y pencher. Du bon boulot qui coupe avec la new school et son style décousu.

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The Glow, The Antidote, The Mood etc... : 12 pistes, 12 mots/expressions choisies comme thèmes. J'apprécie l'idée, j'aime tout autant la réalisation. Smoke DZA prouve sa valeur sur un album solo de qualité, même si les duos sont nombreux. Même si certains morceaux semblent être un peu en deçà, on retrouve une homogénéité intéressante sur la globalité de l'album. Un plaisir pour les oreilles des fans de vrai hip-hop.

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J'avais apprécié le premier Bobby Tarantino, j'apprécie encore plus le second. Même si j'ai tendance à vite être lassé des projets de Logic (beaucoup de répétitions malgré un talent indéniable), j'ai agréablement été surpris par les connotations trap de cette mixtape. Hormis le morceau Everyday qui fait tâche, le projet est intéressant et Logic s'approprie toutes les intrumentales avec un flow tranchant. Une réussite.

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Album expérimental comme son nom l'indique, Testing est un projet relativement solide qui ne s'éloigne finalement pas trop de la ligne de conduite qu'adopte Rocky depuis ses débuts. L'album est équilibré, il touche un peu à tout ce qui l'empêche d'être exploité à 100% sur tous ses volets. Néanmoins, on s'en contente et passons un bon moment à l'écoute. Dans l'attente d'un projet référence..

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Le précédent projet "17" de XXX avait posé le décor : l'artiste ne se limite pas qu'aux bangers du type Look at Me, mais souhaite démontrer sa polyvalence en posant sur plusieurs types d'instrumentales. "?" est particulier, on y retrouve du plaisant et du moins plaisant selon les goûts. Excepté les pistes bien trop rock à mon avis, l'album est solide et montre que XXX est capable de se démarquer sur des beats différents.

RIP

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Critique consultable ci-dessous

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La suite logique au succès du morceau Lucid Dreams. Suite logique sur plusieurs plans : le fait de sortir un album en surfant sur cette hype fait sens, tout comme poursuivre dans l'univers ayant façonné ce succès.

En deux mots : l'album est hyper régulier dans ses thèmes et ses morceaux. Bizarrement, il n'en devient pas monotone et s'apprécie assez simplement (même si la redondance du thème autour des "ruptures amoureuses" ou tristes issues dans le couple peut gêner). La voix de Juice est clairement son gros point fort, c'est très agréable à l'écoute. Et pourtant je n'apprécie pas vraiment Post Malone qui peut s'apparenter comme son mentor.

Mention spéciale à l'affreux couplet de Lil Uzi Vert sur la piste Wasted.

Un projet agréable.

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Très actif depuis la sortie de son très bon album Pretty Girls Like Trap Music l'an passé, on retrouve 2 Chainz quasiment chaque nouvel album sur une ou deux pistes en featuring. Il me plait de plus en plus et cet EP me confirme ce ressenti. En 4 pistes, plusieurs terrains sont testés et ce avec réussite. A noter l'excellent PROUD où Offset mais surtout YG apportent leur touche avec brio. J'ai hâte de voir ce que donnera son prochain album Rap or Go to the League qui sera apparemment assez engagé.

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Je trouvais ça presque suicidaire de me lancer dans l'écoute d'un album contenant autant de titres (19) et étant livré par Playboi Carti. Effectivement, je l'ai toujours trouvé très limité sur la plupart des projets où il est intervenu en featuring (je pense notamment à tout ce qui peut graviter autour des membres du groupe ASAP Mob). Lyrics inexistantes, hors rythme, timbre banal, telles étaient mes impressions avant l'écoute de ce Die Lit. Pourtant, l'impossible arriva : l'album est loin d'être un bide. On ne se retrouve évidemment pas en face d'un poète, mais le style répétitif de Carti mêlé à la majorité de bonnes productions m'apparaît agréable à l'écoute. On pourrait évidemment se passer des gimmicks incessantes du rappeur, mais plusieurs pistes sortent du lot. Je suis confus..

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Fever est probablement l'album le plus travaillé par Black Milk depuis ses débuts. L'influence de ses compagnons de Nat Turner est très prégnante, les percussions étant de mise sur le projet. Si le rendu final me plaît peut-être moins que ses précédentes œuvres (j'attendais un coup d'éclat), on apprécie l'ambiance et on souligne la régularité de l'artiste sur toutes les pistes. Pour la petite anecdote, j'ai eu l'occasion de voir Black Milk en showcase à Bordeaux courant mai, il est indéniable de voir qu'il a fait énormément de progrès en tant que rappeur depuis Tronic il y a dix ans. Un super moment.

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Au premier abord, il me paraissait compliqué de savourer un album complet de Trippie Redd. Si sa voix, son flow, plus généralement son style peuvent aisément donner de bonnes choses sur en collaboration avec d'autres artistes, difficile pour moi d'imaginer le voir assumer la totalité d'un projet.

Cet album nous propose un tas d'excellentes productions qui sont malheureusement parfois sous exploitées. Plusieurs morceaux sont de très bonne facture avec un Trippie Redd suffisamment modéré pour ne pas agresser nos petites oreilles. Mais parfois, la goutte d'eau fait déborder le vase et la voix de l'artiste agace.

Un goût d'inachevé même si l'album s'écoute bien. Je le crois vraiment capable de mieux faire même s'il ne semble pas posséder de grandes qualité de kicker.

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La longueur du projet m'empêche de lui mettre plus, alors que se contenter des 12-13 meilleures tracks aurait clairement fait l'affaire. Cependant, Migos confirme les bonnes dispositions entrevues et sait entretenir la hype. L'album n'est pas réservé qu'à un public aguerri, la variété des piste en fait une force. La qualité des trois protagonistes à s'approprier les différentes instrumentales est intéressante. Vraiment dommage que le contenu soit si chargé : on a tendance à s'ennuyer, surtout dans la deuxième partie de l'album.