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Vu ou revu en 2025
Édition 2025 du journal de bord annuel. Parmi les "objectifs" : essayer de bien avancer sur le coffret Akerman et le coffret Iosseliani (+ enfin voir l'Aurore et Metropolis ?)
28 films
créée il y a 17 jours · modifiée il y a environ 12 heuresLa Mort aux trousses (1959)
North by Northwest
2 h 16 min. Sortie : 21 octobre 1959 (France). Action, Aventure, Thriller
Film de Alfred Hitchcock
L9inhart a mis 9/10.
Annotation :
03/01 (Alfred Hitchcock) : Quoi de mieux pour bien commencer l’année qu’un revisionnage d’un immense classique avec un œil cinéphile un peu plus acéré que la première fois. Grande leçon de mise en scène et de suspense de la part d’Hitchcock (il en a fait d’autres dans sa carrière) dans un film aussi intriguant que ludique grâce à son personnage principal un peu paumé dans une machination qui le dépassé, grâce à Eva Marie Saint en personnage féminin ambigu et grâce à des décors parfaitement choisis. La scène culte de l’attaque par un avion dans les champs, sans la moindre musique, justifie à elle seule le visionnage du film. Dans l’ensemble, c’est peut-être un chouilla long, mais c’est justement parce que chaque scène est étirée qu’Hitchcock arrive à tirer le maximum de chacune d’entre elles.
Bullet Ballet (1998)
Baretto Barei
1 h 27 min. Sortie : 19 janvier 2000 (France). Policier, Drame, Science-fiction
Film de Shinya Tsukamoto
L9inhart a mis 6/10.
Annotation :
04/01 (Shinya Tsukamoto) : Ça partait très bien, dans la lignée de Tokyo Fist, que ce soit thématiquement, esthétiquement ou musicalement. Malheureusement, si le film reste assez passionnant à regarder et à analyser, j’ai eu plus de mal à accrocher et je suis finalement resté distant avec quelques moments d’ennuis.
Garçon ! (1983)
1 h 42 min. Sortie : 9 novembre 1983 (France). Comédie dramatique
Film de Claude Sautet
L9inhart a mis 6/10.
Annotation :
04/01 (Claude Sautet) : Vu l’amour de Claude Sautet pour les bistrots à l’ancienne, il fallait bien qu’il y consacre pleinement un de ses films. Garçon est réussi sur bien des aspects, notamment son ambiance, ses personnages, certaines thématiques (bien que parfois à peine effleurées) et certains dialogues, mais il manque un petit quelque chose pour le hisser au niveau des meilleurs Sautet.
Un ours dans le Jura (2025)
1 h 52 min. Sortie : 1 janvier 2025. Comédie, Policier
Film de Franck Dubosc
L9inhart a mis 5/10.
Annotation :
04/01 (Sortie 2025) : Je ne pensais pas commencer l’année en disant du bien d’un film de Franck Dubosc. Un Ours dans le Jura doit beaucoup aux comédies noires des frères Coen sans jamais en atteindre la finesse, mais il y a quelque chose d’attachant dans cette galerie de losers qui se retrouvent subitement dépositaires d’un gros paquet de pognon trouvé sur le cadavre de trafiquants de drogue. Pas trop mal écrit, plutôt drôle dans l’ensemble, bien interprété (Laure Calamy, on connait ses qualités, mais j’avoue avoir trouvé Dubosc plutôt touchant dans le rôle du père paumé qui a envie de rêver un peu) et filmé dans un joli cadre.
Malgré tout, ça n’est jamais très fin, certaines vannes sont trop étirées, un peu trop lourdes voire assez beauf, certaines ressorts comiques sont trop ou mal exploités, ça n’est jamais trop bien filmé (mais pas mal filmé non plus), et la surenchère de rebondissements nuit un peu à l’ensemble. Mais bon, il y a juste ce qu’il faut pour passer un bon moment en début d’année.
Nosferatu (2024)
2 h 12 min. Sortie : 25 décembre 2024. Épouvante-Horreur, Fantastique
Film de Robert Eggers
L9inhart a mis 3/10.
Annotation :
05/01 (Rattrapage 2024) : Je n’ai toujours pas vu The Witch de Eggers, mais The Lighthouse m’avait laissé froid et j’avais – à ma grande surprise – apprécié The Northman. J’attendais Nosferatu sans avoir vu aucune bande annonce, assez confiant, mais j’ai déchanté dès la première scène. Surenchère de jeu théâtral, d’accents ringards, de filtres bleus, de scènes mal éclairées, de jump scares et de musique outrancière, font de ce film un truc beaucoup trop sérieux pour être regardé sérieusement. J’ai trouvé l’ensemble trop boursouflé (notamment toute la première partie chez Orlok), très prétentieux, sans idée nouvelle (les plus beaux plans – avec les ombres – sont juste repompés sur l’original). J’apprécie la variation des thématiques pour moderniser un peu le propos mais je trouve quand même que c’est fait n’importe comment.
Côté ambiance, c’est plutôt réussi même si à mon sens mal photographié. L’ensemble est beaucoup trop long et met trop de temps à se dérouler. Et personnellement (j’ai l’impression que ce n’est pas partagé), j’ai trouvé le jeu de Aaron Taylor-Johnson horriblement mauvais et la direction d’actrice de Lilly Rose Depp absolument horrible (tout en tremblements/convulsions/roulements des yeux/bave aux lèvres avec un sérieux qui confine au ridicule). Bill Skarsgard qui joue son meilleur accent roumain dans un râle de fumeur asphyxié, c’est aussi quelque chose. Je sauverais bien Nicholas Hoult qui semble fait pour son rôle mais il n’est pas assez exploité dans le scénario.
Les Délices de Tokyo (2015)
An
1 h 53 min. Sortie : 27 janvier 2016 (France). Drame
Film de Naomi Kawase
L9inhart a mis 6/10.
Annotation :
06/01 (Naomi Kawase) : Avant tout un film qui donne envie de manger des Dorayakis, alors même que j’ai toujours trouvé ça assez moyen. Il s’agit d’une œuvre sensible racontant l’amour d’une vieille dame marginalisée pour ces pâtisseries et sa volonté de trouver une place dans la société en donnant un peu de bonheur aux gens. Métaphysique par la cuisine, sublimation du beau, du bon, du simple, c’est plutôt touchant et bien fait mais ça ne parvient jamais réellement à dévier de son concept de départ.
The One (2022)
Одна
1 h 48 min. Sortie : 2 janvier 2025 (France). Catastrophe, Aventure, Historique
Film de Dmitriy Suvorov
L9inhart a mis 4/10.
Annotation :
07/01 (Sortie 2025 - DTV) : DTV découvert sur Canal. Je trouve toujours intéressant de regarder des films russes contemporains parce que le cinéma permet de prendre un peu le pouls d’une société. Le cinéma russe aime renouer avec les héros et héroïnes comme à l’époque soviétique, au risque de paraître très daté pour un spectateur français. Ici, l’histoire (inspirée d’une histoire vraie) d’une femme ayant survécu à un crash d’avion puis à 3j seule dans la Taïga, entrecoupée de flashbacks pour montrer à quel point son amour pour son jeune mari était grand et pur. La scène de crash est impressionnante mais il faut une sacrée suspension consentie de l’incrédulité pour admettre qu’elle peut en sortir vivante et pas trop amochée. Pour le reste, malgré de belles images de la nature (un peu ternies par un filtre bleu froid assez laid), c’est assez ridicule car complètement anesthésié par un gimmick d’écriture > une épreuve = un flashback pour montrer comment aurait fait son brillant homme fort de mari pour s’en sortir = elle s’en sort grâce au savoir qu’il lui a transmis.
Fenêtre sur cour (1954)
Rear Window
1 h 52 min. Sortie : 1 avril 1955 (France). Thriller
Film de Alfred Hitchcock
L9inhart a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
07/01 (Cinémathèque - Alfred Hitchcock) : Autre Hitchcock revu, en salle cette fois. Toujours aussi conquis par cette histoire mise en scène avec une maestria impressionnante, mêlant plusieurs histoires et plaçant le personnage principal dans la peau du spectateur de cinéma. A la fois ludique et sérieux, comédie et thriller, film à énigmes et réflexion sur le regard, la vérité, etc. Pas sûr qu’il y ait beaucoup de réalisateurs capables à ce point de faire des films « parfait » aussi accessibles pour un large public.
La Peur (1954)
Non credo più all'amore (La paura)
1 h 23 min. Sortie : 14 décembre 1955 (France). Drame, Policier
Film de Roberto Rossellini
L9inhart a mis 7/10.
Annotation :
08/01 (Roberto Rossellini) : Film assez intéressant (surtout dans les années 50) qui dresse le portrait d’une femme forte et libre (active, indépendante, importante) écrasée par les conventions sociales (et presque, consciemment ou non, par le regard de son réalisateur) qui voudraient en faire une mère et une femme dévouée. Pendant tout le film, elle vivra dans la peur (accentuée par un chantage) de voir révélée sa relation adultère. C’est un film court (1h20), efficace, sublimé par Ingrid Bergman mais qui aurait sans doute gagné à être étoffé/allongé pour gagner en densité et intensité.
Le Chant du Danube (1934)
Waltzes from Vienna
1 h 21 min. Sortie : 31 janvier 1936 (France). Biopic, Comédie, Musique
Film de Alfred Hitchcock
L9inhart a mis 6/10.
Annotation :
10/01 (Alfred Hitchcock) : Je m'attendais à bien pire au regard de la note moyenne. C'est certes un Hitchcock dispensable pour ceux qui voudraient uniquement voir un échantillon de son oeuvre, mais ça reste une curiosité assez divertissante, plutôt bien écrite avec un peu de fantaisie, bien interprétée et parsemée malgré tout de quelques jolies idées de plan (j'ai notamment en tête un plan d'escalier où apparaissent tout juste le dessus du crâne d'un personnage en bas et les pieds de l'autre en haut).
A Snake of June (2003)
Rokugatsu no hebi
1 h 17 min. Sortie : 24 mai 2003 (Japon). Drame, Thriller, Érotique
Film de Shinya Tsukamoto
L9inhart a mis 7/10.
Annotation :
11/01 (Shinya Tsukamoto) : Encore une oeuvre forte de Tsukamoto qui continue d'explorer l'aliénation de la classe laborieuse des grandes villes japonaises, ici à travers le refoulement du fantasme et de la sexualité. Un film beaucoup plus sobre que ses précédents, qui prend la forme d'un "jeu" entre la protagoniste principale et un voyeur, qui parvient malgré tout à surprendre par certaines scènes et qui étonne globalement par sa colorimétrie en nuances de bleus assez immersive.
Bird (2024)
1 h 59 min. Sortie : 1 janvier 2025 (France). Drame
Film de Andrea Arnold
L9inhart a mis 6/10.
Annotation :
12/01 (Sortie 2025 - Andrea Arnold) : Première découverte du cinéma d'Andrea Arnold. A plusieurs moments pendant la séance, j'avais envie de me laisser aller face à ce drame social plein de qualités, avec des personnages attachants et une réalisation pleine de personnalité. Malgré tout, il y avait toujours quelque chose qui me retenait sans que je sache trop l'identifier (cette caméra à l'épaule qui crée un mouvement permanent ? la longueur du film qui dilue l'émotion ? les touches de fantastique ?). Bref, j'ai passé un bon moment et je trouve beaucoup de qualités au film, sans que ce soit mon premier gros coup de cœur de l'année.
Vital (2004)
1 h 26 min. Sortie : 24 janvier 2006 (France). Drame, Thriller
Film de Shinya Tsukamoto
L9inhart a mis 6/10.
Annotation :
12/01 (Shinya Tsukamoto) : Autre film de Tsukamoto qui s'intéresse au souvenir d'une vie amoureuse passée à travers la dissection du cadavre de l'ex compagne décédée. Assez fascinant quand il verse dans l'expérimental, peut être un peu trop sage le reste du temps.
La Chambre d’à côté (2024)
The Room Next Door
1 h 47 min. Sortie : 8 janvier 2025 (France). Drame
Film de Pedro Almodóvar
L9inhart a mis 4/10.
Annotation :
12/01 (Sortie 2025 - Pedro Almodovar) : Je suis loin d'être le plus grand afficionado d'Almodovar, mais quand même, quelle déception devant ce film acclamé par le Lion d'Or et encensé par la presse ! En voulant s'intéresser à la mort, à l'agonie d'une personne dans un monde pays lui-même en phase terminale, Almodovar accouche d'un film très tiède, aseptisé, où la mort n'est jamais autre chose qu'un prétexte à une mauvaise dissertation philosophique. Dans une sublime villa, avec des belles tenues, une étincelante Julianne Moore et une Tilda Swinton qui peine à faire croire qu'elle a un cancer parlent de la fin imminente de la seconde, regardent des films, boivent du vin, avec un sérieux et un aplomb qui tendent vers le grotesque.
Jamais Almodovar ne se confrontera vraiment avec la maladie et la mort comme l'a fait récemment Paul Schrader, il préfèrera montrer une version intragram de l'agonie.
Le tout est jalonné de flashbacks un peu ridicules montrant une vision très stéréotypée de l'amérique ; par une intrigue un peu ringarde autour du darkweb ; par des scènes HS comme celle à la salle de sport ; ou par des personnages fonction qui auraient de l'intérêt uniquement s'ils avaient été correctement écrits (l'ex-amant eco-anxieux ou le policier intégriste).
Chair de poule (1963)
1 h 47 min. Sortie : 13 novembre 1963 (France). Policier, Drame
Film de Julien Duvivier
L9inhart a mis 6/10.
Annotation :
13/01 (Julien Duvivier) : Un Duvivier qui n'atteint clairement pas les sommets de ses meilleurs films, ni même de ses meilleurs policiers, mais qui reste assez agréable à suivre grâce à son cadre atypique (une station service isolée au sommet d'un col de Provence) et ses personnages atypiques et parfaitement interprétés.
L'Oiseau au plumage de cristal (1970)
L'uccello dalle piume di cristallo
1 h 32 min. Sortie : 20 juin 1971 (France). Thriller, Épouvante-Horreur, Policier
Film de Dario Argento
L9inhart a mis 7/10.
Annotation :
14/01 (Cinémathèque - Dario Argento) : Mon Argento préféré jusqu'à présent, peut-être parce que le réalisateur était encore en retenue sur certains aspects à venir de ses gialli, sans négliger pour autant les idées de mise en scène. Il y a du Hitchcock et de l'érotisme, c'est un peu une sorte de De Palma avant l'heure. Rien n'est jamais crédible mais ça se suit avec un vrai plaisir cinéphile, grâce à des effets et des plans réussis, une tension omniprésente, la musique dissonante de Morricone...
Et quel beau titre de film !
Haze (2005)
49 min. Sortie : 1 octobre 2005 (Japon). Épouvante-Horreur
Moyen-métrage de Shinya Tsukamoto
L9inhart a mis 7/10.
Annotation :
16/01 (Shinya Tsukamoto) : Content d'avoir attendu un peu avant de noter ce moyen métrage de Tsukamoto, car il m'avait laissé un peu sur ma faim sur le moment, mais plus j'y repense, plus j'aime ce que le réalisateur a réussi à faire dans cet espace très confiné et un peu crade qui représenterait la conscience du personnage principal. C'est inventif, claustrophobe, plutôt efficace malgré un concept simpliste et pas évident à tenir sur 45 minutes. Même la fin, qui est souvent décriée dans les critiques, ne m'a pas paru hors sujet
Mémoires d’un escargot (2024)
Memoir of a Snail
1 h 34 min. Sortie : 15 janvier 2025 (France). Animation, Drame
Long-métrage d'animation de Adam Elliot
L9inhart a mis 8/10.
Annotation :
17/01 (Sortie 2025) : Premier coup de cœur de l'année au ciné. Comme pour Mary & Max, je ne sais pas comment fait Adam Eliott pour m'emporter à ce point avec un film qui choisit d'aller aussi loin dans le pathos. Peut être est-ce cette animation en pâte à modeler absolument charmante qui apporte un côté touchant aux personnages ; peut-être la touche d'humour ou de bonne humeur qui irrigue malgré tout le film depuis la première scène jusqu'à la conclusion, permettant de garder un peu de légèreté bienvenue ; peut être est-ce la cohabitation entre des moments d'excès cartoonesques et de moment d'une justesse impressionnante. Bref, un très beau film artisanal qui m'a décroché quelques larmes du début à la fin.
L'Épreuve de force (1977)
The Gauntlet
1 h 49 min. Sortie : 5 avril 1978 (France). Action, Policier, Thriller
Film de Clint Eastwood
L9inhart a mis 5/10.
Annotation :
18/01 (Clint Eastwood) : Il y a quelques trucs sympa dans ce film d'action de série B, comme son pitch (si pris au 3e degré), sa galerie de personnages toujours excessifs, ses décors et quelques séquences comme une course poursuite moto vs hélico. Globalement, ça ne tient pas davantage debout que la maison en préfabriqué qui se fait dézinguer par la police de Vegas en début de film : c'est assez piètrement écrit, le personnage coche toutes les cases des personnages de Clint de l'époque, l'ensemble fait quand même un peu beauf et certaines séquences sont complètement foirées (notamment le Climax)
Killing (2018)
Zan
1 h 20 min. Sortie : 24 novembre 2018 (Japon). Action, Drame, Arts martiaux
Film de Shinya Tsukamoto
L9inhart a mis 6/10.
Annotation :
19/01 (Shinya Tsukamoto) : Tsukamoto revisite les codes du Chambara dans un film qui commence très bien. C'est d'abord une œuvre très sensorielle, malgré les indications scénaristiques, on ne sait pas trop où et quand on se situe ; il y a peu de dialogues mais beaucoup de bruits ambiants et l'ensemble est très agréable à regarder. Ensuite, ça s'enlise un peu dans un scénario simpliste (le samouraï doit-il tuer ou être pacifiste) opposant des personnages qui sont davantage des archétypes. Ca reste assez sympa à regarder malgré tout, dans un registre auquel le réalisateur nous a peu habitué (petit bémol sur les scènes de combat un peu illisibles)
L'Affaire Maurizius (1954)
1 h 50 min. Sortie : 4 juin 1954 (France). Drame
Film de Julien Duvivier
L9inhart a mis 6/10.
Annotation :
19/01 (Julien Duvivier) : Film sur la justice et l'injustice (un fils de procureur ne comprend pas comment son père a pu faire condamner une personne sur la base de présomptions légères 18 ans plus tôt et va chercher à rétablir la vérité), l'Affaire Maurizius démarre bien avec une bonne caractérisation des personnages et se termine avec 15 très belles dernières minutes. Dommage que le cœur du film (la recherche de la vérité) soit assez peu passionnante à suivre, en raison notamment de personnages écrits à grands traits.
Le Dossier Maldoror (2024)
2 h 35 min. Sortie : 15 janvier 2025 (France). Drame, Thriller, Policier
Film de Fabrice Du Welz
L9inhart a mis 4/10.
Annotation :
19/01 (Sortie 2025 - Fabrice Du Welz) : Déjà 3 déception en 2025 sur 3 semaines, après Nosferatu et Almodovar. Ce Maldoror démarrait pourtant bien, avec l'ambition de montrer la descente dans les enfers d'un jeune gendarme confrontée à l'horreur de l'affaire Dutroux (affaire Dedieu ici). Il y a d'abord une présentation et une caractérisation des personnages réussies, une longue scène de mariage qui rappelle le cinéma de Cimino puis une exploration de la folie qui va contaminer progressivement le protagoniste plutôt bien interprété par Anthony Bajon.
Pendant une heure, c'est réussi. Malheureusement, le film dérape ensuite et se vautre dans un sensationnalisme digne d'une série B et un peu déplacé vu le sujet traité. A la limite, ça n'est pas très grave. Par contre, quand le film explore à fond la piste complotiste et en fait presque une déclaration d'intention, c'est un peu plus compliqué : dans cet univers, le monde est pourri et toutes les élites baignent dans la fange, sans exception (dans la police, la justice, le commerce...) et participent à un gigantesque réseau pédophile. Au milieu, le flic vertueux qui savait tout depuis le début ne peut rien faire et la rédemption passe par l'assouvissement du désir de vengeance la plus élémentaire (après tout on nous prévient dès la première scène du film : ces gens là, il ne faut pas les laisser à la police ; il faut leur mettre une balle dans la tête). C'est grotesques, avec des ficelles scénaristiques énormes, et l'aspect sérieux et gore qui se surajoute donne à l'ensemble des airs de nanar.
Il reste quelques instants de cinéma plutôt percutants mais c'est trop peu pour sauver le film.
Kotoko (2012)
1 h 31 min. Sortie : 7 avril 2012 (Japon). Drame
Film de Shinya Tsukamoto
L9inhart a mis 5/10.
Annotation :
20/01 (Shinya Tsukamoto) : De tous les films de Tsukamoto découverts récemment, Kotoko est celui qui m'a le moins convaincu : à mes yeux la photo la moins intéressante de sa filmographie (transition au numérique mal digérée, même si ce n'est pas son premier essai), une réalisation pauvre avec peu d'idées, compensée par une shaky cam omniprésente et fatigante, au service d'une histoire qui a pourtant tout pour être touchante.
Malgré tout, quand je vois certains avis très positifs sur ce site, ça donne envie de lui redonner une chance, un jour. Il y a quand même de belles choses, comme certaines séquences cauchemardesques efficaces et un design sonore pour le coup assez impressionnant.
Ernest Cole, photographe (2024)
Ernest Cole: Lost and Found
1 h 46 min. Sortie : 25 décembre 2024. Portrait, Photographie
Documentaire de Raoul Peck
L9inhart a mis 7/10.
Annotation :
21/01 (Rattrapage 2023 - Raoul Peck) : Très beau documentaire de Peck qui met en lumière l’œuvre très riche du photographe Ernest Cole, tout en essayant de raconter son histoire et celle de ses photographies à travers une narration autobiographique. Malgré quelques longueurs et quelques maladresses formelles (notamment un excès de zooms dans les photo - pour créer artificiellement du rythme ?), c'est passionnant et ça permet de lier la petite histoire de Cole et la grande (et terrible) Histoire de l'Afrique du Sud.
La Maison et le Monde (1985)
Ghare-Baire
2 h 20 min. Sortie : 4 janvier 1985 (Inde). Drame
Film de Satyajit Ray
L9inhart a mis 8/10.
Annotation :
25/01 (Satyajit Ray) : Je ne savais à quoi m'attendre en allant voir ce Ray tardif ressorti en salles chez nous en ce début d'année, dont je n'avais même pas lu le synopsis, si ce n'est à quelque chose de mineur dans sa filmo. Cette impression a été dissipée dès les premières minutes : c'est une oeuvre superbe, écrite avec finesse, réalisée avec simplicité, sans excès mais avec une grande élégance, et réussissant à raconter l'histoire de trois personnages en même temps qu'un pan de l'histoire du Bengale. Sur ce dernier point, je suis assez admiratif de la façon dont Ray arrive à rendre ultra compréhensible, sans trop d'explications et sans jamais sacrifier la narration, une situation politique et sociale complexe.
L'Évadé d'Alcatraz (1979)
Escape from Alcatraz
1 h 52 min. Sortie : 31 octobre 1979 (France). Action, Biopic, Policier
Film de Don Siegel
L9inhart a mis 8/10.
Annotation :
25/01 (Don Siegel) : Un film que j'avais vu il y a bien longtemps mais j'attendais de le revoir pour lui mettre une note ici. Don Siegel au sommet de son art arrive à faire un superbe film qui est à la fois un grand divertissement et une réflexion intéressante sur l'univers carcéral. On ne voit pas les 2h passer, on suit la préparation d'une évasion d'une prison d'Alcatraz totalitaire, menée par un bon Eastwood et ses acolytes, et on la vie avec beaucoup d'intensité. Tout a l'air crédible, chaque personnage semble avoir des éléments de personnalité qu'on perçoit et qu'on pourrait creuser (notamment les prisonniers qui parlent peu ou les gardiens qui semblent mal à l'aise à l'idée d'appliquer la "politique" du directeur, on sent qu'ils dépassent tous - à l'exception de Wolf, peut être - le statut de personnage fonction) et l'ensemble est mise en scène avec beaucoup d'efficacité, sans fioriture.
Et sur le fond, j'ai l'impression que c'est une bonne réponse de Siegel et Eastwood aux polémiques un peu stériles entourant Dirty Harry.
Les Voitures qui ont mangé Paris (1974)
The Cars That Ate Paris
1 h 31 min. Sortie : 10 octobre 1974 (Australie). Comédie, Épouvante-Horreur, Thriller
Film de Peter Weir
L9inhart a mis 6/10.
Annotation :
26/01 (Peter Weir) : Réalisé par Weir juste avant Pique-nique à Hanging Rock, ce film est une curiosité, film où le petit village de Paris, en Australie, fait son beurre en provoquant des accidents de voiture et en empêchant "psychologiquement" les rescapés de quitter le bourg. Film quasi fantastique qui parle de l'Australie "profonde" avec humour et originalité, même s'il souffre d'un rythme assez déséquilibré et d'une réalisation souvent quelconque. Vaut le coup d'oeil malgré tout, en particulier pour sa scène finale qui semble avoir largement inspiré Mad Max et ses suites !
Crossroads (2002)
1 h 35 min. Sortie : 3 avril 2002 (France). Romance, Aventure, Comédie
Film de Tamra Davis
L9inhart a mis 2/10.
Annotation :
26/01 : Je n'aurais sans doute jamais entendu parler de ce film si ce n'est pas une ex (?) fan de Britney qui l'avait découvert avec des étoiles dans les yeux à 11 ans. Et en fait, ça se comprend, car les gamines de 11 ans fans de Britney dans les années 2000 sont le seul public cible de ce produit dérivé marketing destiné à vendre le nouvel album de la star. On peut reconnaître au film la volonté de traiter de sujets graves et intéressants pour un jeune public (grossesse prématuré, sexualité, viol, abandon familial, etc.) mais c'est fait de façon tellement consensuel et convenu que ça devient totalement inoffensif. A la fin, ce n'est pas ce qu'on retient, si ce n'est une publicité géante pour une chanteuse qui sait difficilement jouer la comédie, réalisé sans idée, qui ressemble à tous les teen movies produits à la chaine à cette époque.
C'est quand même rigolo de tomber sur Zoe Saldana embourbée là dedans, juste après sa nomination pour un oscar de meilleure actrice