Walt Disney Studios en 1996

Annotation :

Sorti le 2 Février 1996 aux États-Unis.
Production: Hollywood Pictures / Scott Free Production / Largo Entertainment.
Budget: 38 000 000 $.
Box-office mondial: 10 292 300 $.

AVIS:

Diminuant sa cadence de réalisation depuis 1492 : Christophe Colomb, Ridley Scott fonde (ou plutôt renomme) avec son frère Tony Scott leur propre compagnie, Scott Free Productions. Le premier film à naître de ce studio est Lame de Fond, qui confirmera pour beaucoup à l'époque l'état de perdition de Ridley Scott. Il faut dire que Lame de Fond n'est pas son oeuvre transpirant le plus sa patte et encore moins son culot. Bien qu'adapté de faits réels, le film manque énormément d'originalité que ça soit dans ses grandes lignes ou dans son traitement. Le sentiment de déjà-vu ne nous lâche jamais et les adolescents, peu intéressants, arrivent difficilement à se démarquer du lot. Le contraire de Jeff Bridges, ferme et charismatique en capitaine de voilier. Sa position de guide paternaliste n'est pas neuve mais l'acteur le rend très humain et émouvant. Disposant de séquences en haute mer bien filmées et d'un dernier acte poignant, le film rattrape de peu ses sous-intrigues moyennement accrocheuses et son arrière-goût quelconque. Parfois une copie fadasse du Cercle des Poètes Disparues, parfois un film plutôt prenant, Lame de Fond n'aura d'intérêt que pour les inconditionnels de Ridley Scott.

6/10

Annotation :

Sorti le 16 Février 1996 aux États-Unis.
Production: Walt Disney Pictures / Jim Henson Productions.
Budget: Inconnu.
Box-office mondial: 34 300 000 $.

AVIS:

Au risque de passer pour un intrus aux yeux des fans des Muppets, j'ai préféré cette vague adaptation de L'Île au Trésor à celle d'Un Chant de Noël alors qu'elle est considéré comme moins dynamique et piquante.
Alors que j'ai trouvé que c'était exactement le contraire. De mon point de vue, l'humour de L'Île au Trésor des Muppets est plus relâché, plus fou, plus tonique et surtout moins inégal que dans le précédent film des célèbres marionnettes.
De plus, les chansons sont très agréables à écouter (particulièrement celle qui ouvre le film), l'imagerie est soignée et Tim Curry fait des merveilles en Long John Silver. Il aurait d'ailleurs pu jouer le personnage dans une version plus sérieuse que ça aurait marché à la perfection!
Non très franchement, j'ai passé un très bon moment et je vous le recommande!

7,5/10

Annotation :

Sorti le 8 Mars 1996 aux États-Unis.
Production: Walt Disney Pictures.
Budget: Inconnu.
Box-office mondial: 32 772 492 $.

AVIS:

L'Incroyable Voyage est devenu (à juste titre) l'un des films Disney en images réelles les plus populaires des années 90's auprès des enfants. Absolument tout était réuni pour faire passer au jeune public un excellent moment et Disney l'ayant senti, une suite est sortie 3 ans plus tard.
Mais cette fois-ci, plus de nature et grands paysages forestiers, place à l'environnement urbain à travers la ville de San Fransisco dans laquelle nos trois animaux adorés vont se perdre et où ils rencontreront d'autres chiens sans foyer.
Tous les ingrédients du premier film sont là, ceux l'ayant aimé ne peuvent donc que passer un moment agréable devant L'Incroyable Voyage 2. On retrouve avec plaisir ces personnages et on aime suivre leurs aventures. Cela dit, les gros méchants humains de la fourrière auraient pu être coupés et Chance est moins drôle que dans le premier film, sa romance étant d'ailleurs bâclée.
Mais cela reste une suite divertissante.

6,5/10

Annotation :

Sorti le 8 Mars 1996 aux États-Unis.
Distribution: Rolling Thunder Pictures (Miramax Films)
Budget: 600 000 $.
Box-office mondial: 7 678 549 $.

AVIS:

Interrompant momentanément le montage de son excellent Les Cendres du Temps, Wong Kar-Wai va réaliser et écrire sur une période minuscule de deux mois (délai ridicule quand on connaît la durée interminable de ses prises) ce qui va devenir selon moi son oeuvre la plus aboutie et la plus riche: Chungking Express.
Pendant 90 minutes, le réalisateur d'Happy Together va raconter deux histoires différentes liées d'une certaine manière où 4 personnages font êtres confrontés à un problème intérieur qui les ronge. Les deux hommes seront minés par leur séparation avec une petite amie tandis que les deux femmes seront obsédées à l'idée de quitter le pays. Mais ces arcs vont partir dans des directions opposées et avec toujours des messages différents. Caméra libre, images saccadées, Wong Kar-Wai reste fidèle à lui-même et n'a jamais été aussi inspiré que pour narrer cette superbe histoire aux protagonistes parfaitement écrits et interprétés nous laissant au départ sur une morale pessimiste (laissant Brigitte Lin faire ses adieux au cinéma) mais pour conclure sur un message d'espoir bienvenu et qui fait totalement sens avec ce que le metteur en scène nous a montré depuis le début.
Aussi fascinant que complexe, Chungking Express est un film unique devant être vu par tous et par toutes.

9,5/10

Annotation :

Sorti le 12 Avril 1996 aux États-Unis.
Production: Walt Disney Pictures / Skellington Productions.
Budget: 38 000 000 $.
Box-office mondial: 28 900 000 $.

AVIS:

Après L'Étrange Noël de Monsieur Jack, Henry Selick et Tim Burton s'associent à nouveau avec Disney pour cette adaptation du roman culte de Roald Dahl: James et la Grosse Pêche.
Seulement, contrairement à leur précédente alliance, James et la Pêche Géante ne bénéficie pas d'un scénario aussi travaillé et étudié. L'histoire part en effet beaucoup trop dans tous les sens et toutes les scènes filmées en images réelles sont ainsi peu entraînantes.
Fort heureusement, le film se rattrape dans sa partie animée où la technique d'animation en volume fait une nouvelle fois des merveilles, de plus, les personnages rencontrés par James sont tous très drôles et attachants, les passages qu'ils partagent ensemble sont de loin les meilleurs moments du film. À noter par contre des chansons très décevantes.

6,5/10

Annotation :

Sorti le 7 Juin 1996 aux États-Unis.
Production: Hollywood Pictures / Jerry Bruckheimer Films.
Budget: 75 000 000 $.
Box-office mondial: 335 100 000 $.

AVIS:

Suite au succès remarqué de son Bad Boys, Michael Bay est approché par Jerry Bruckheimer et Disney pour son prochain gros film d'action sorti sous la filiale Hollywood Pictures, Rock.
Et qui dit Bay dit méga-explosions qui déchirent leur race et aucun temps mort pour se remettre de nos "émotions" devant cette "infiltration" (beaucoup de guillemets sont à prévoir pour parle du cinéma de Michael Bay) au rythme trépidant et à la mise en scène jouissive comme jamais. Il est impossible de ne pas s'amuser comme un petit fou devant une action aussi intense et prenante dopée à la sauce Bay dominée par la présence des trois acteurs géniaux que sont Sean Connery, explosant de charisme et de classe, Nicolas Cage, fichtrement rigolo et sympathique, et Ed Harris trouvant ici un rôle de méchant à la mesure de son talent (si, si).
Bien sûr, tout est à prendre à la rigolade, on ne regarde pas Michael Bay pour réfléchir longuement sur la responsabilité du gouvernement ou des conséquences de la guerre mais qui s'en soucie? Diantre que c'est efficace!

8,5/10

Annotation :

Sorti le 21 Juin 1996 aux États-Unis.
Production: Walt Disney Animation Studios.
Budget: 100 000 000$.
Box-office mondial: 325 300 000 $.

AVIS:

Après la déception financière de Pocahontas, les Studios Disney partent sur une voie totalement inattendue et risquée puisque le pari est d'adapter à la sauce disneyenne le roman culte de Victor Hugo: Notre-Dame de Paris.
Pour cela, ce sont les réalisateurs Gary Trousdale et Kirk Wise, déjà auteurs de La Belle et la Bête, qui sont appelés par la boîte pour porter à l'écran cette adaptation assez libre.
Et si les fans absolus du bouquin pourront hurler à la trahison de leur livre préféré, les autres spectateurs seront quant à eux ravis de voir Disney Animation prendre des risques aussi énormes en traitant de thèmes plus sérieux et plus adultes et ce sans jamais prendre leur public pour des idiots.
Grandement aidé par une bande-originale époustouflante, des personnages attachants, des décors grandioses et un méchant inoubliable, Le Bossu de Notre-Dame est une pépite à voir à tout prix!

9,5/10

Annotation :

Sorti le 26 Juillet 1996 aux États-Unis.
Distribution: Dimension Films.
Budget: Inconnu.
Box-office mondial: 32 609 783 $HK et 16 270 600 $US.

AVIS:

4 ans après le décevant Police Story 2, Jackie Chan revient une troisième fois dans la peau du policier Chan Ka-Kui (renommé ici Kevin) mais uniquement devant la caméra puisque c'est Stanley Tong qui se charge cette fois-ci de la réalisation.
Bien qu'on est encore loin de l'excellence du premier film, Supercop est bien plus appréciable que son prédécesseur et s'adapte à la formule du buddy movie puisque notre héros, éternel gaffeur, va devoir coopérer avec une inspecteur chinoise jouée par Michelle Yeoh et leur duo va très bien fonctionner tout du long de l'histoire. Classique certes mais efficace.
On peut en dire de même pour le film tout court. Cela ne révolutionne pas le genre mais on finit par prendre beaucoup de plaisir à suivre cette infiltration à haut risque se concluant par un climax de folie nous confirmant à quel point Jackie Chan est un fou furieux. Tous les codes de la trilogie sont présents (y compris malheureusement une Maggie Cheung toujours aussi tristement ridiculisée) et garantissent le divertissement.

7/10

Annotation :

Sorti le 30 Août 1996 aux États-Unis.
Production: Walt Disney Pictures.
Budget: 15 000 000 $.
Box-office mondial: 26 491 793 $.

AVIS:

Président Junior (First Kid) propose de ne pas se centrer sur la vie privée d'un Président des États-Unis mais sur sa progéniture, leurs enfants étant souvent laissés dans l'ombre. Un pitch pas si bête que ça gâché par une caricature lourde de son enfermement à domicile et des mesures de sécurité. Plus le film avance, plus il se transforme en un énième teen-movie avec romance mignonne et rival de 12 ans à la clé. Le gosse est à baffer et joue très mal alors qu'il nous vient pourtant des Petits Champions. Son protecteur est bien plus investi et constitue le seul bon point du film. L'humoriste Sinbad n'a pas grand chose avec quoi bosser mais gagne notre sympathie. Pas de gloussements ou même de rires mais rien de déplaisant, l'acteur essaie, il dépense toute son énergie pour tenter de nous intéresser à l'histoire. Mais il ne peut réparer les erreurs du film à lui tout seul. L'humour n'a rien d'abominable mais rien de drôle non plus, les fausses bonnes idées de réalisation s'enchaînent (ce travelling arrière sortant de La Maison Blanche, berk) et cela se conclue par un final particulièrement ridicule tant par le jeu d'acteur que par les motivations du méchant. Rien de mauvais pour les enfants mais rien de bon pour les adultes.

4/10

Annotation :

Sorti le 4 Octobre 1996 aux États-Unis.
Production: Walt Disney Pictures.
Budget: Inconnu.
Box-office mondial: 22 900 000 $.

AVIS:

Je ne sais pas qui est le con qui a eu l'idée stupide de faire un film sur Les Petits Champions en reléguant Emilio Estevez à un rôle tertiaire mais j'espère très sincèrement que ce type a été viré. Les Ducks ne fonctionnent qu'avec leur entraîneur, et c'est cet entraîneur le véritable héros du film, l'équipe n'est intéressante que si elle est avec lui. Vouloir montrer que parfois les choses ne se passent pas comme prévu d'accord mais on a cette sensation désagréable pendant le film d'assister un abandon pur et simple!
Et pour cette troisième et dernière aventure, ça ne vole pas très haut. La première heure ressemble même à un contenu Disney Channel, la seule chose qu'on voit étant nos chenapans en train de mal s'entendre avec l'équipe adverse au campus. La dernière demi-heure essaierai bien de rajouter du drame et (ouf!) fera revenir Estevez mais non, ça ne prendra pas.
Revoyez plutôt les deux premiers.

4/10

Annotation :

Sorti le 27 Novembre 1996 aux États-Unis.
Production: Walt Disney Pictures.
Budget: 75 000 000 $.
Box-office mondial: 320 600 000 $.

AVIS:

Dans une période où le studio ne fait que recycler comédie Disney sur comédie Disney, voilà que les Classiques y passent aussi pour la première fois avec ce remake Live des 101 Dalmatiens.
Réalisé par Stephen Herek (Les Trois Mousquetaires), cette nouvelle version se montre très proche de la structure narrative du film original et reprend même certaines scènes à l'identique. Pour autant, il y a des nouveautés concernant les personnages qui sont assez appréciables, autant pour les héros que pour la géniale Cruella campée par une Glenn Close hilarante. Le fait que nous suivions cette histoire avec de vrais animaux change aussi de temps en temps la narration du film, le dressage est à ce titre irréprochable et on adore voir tous ces chiots gambader dans tous les coins.
Cela a beau être un film pour enfants qui collectionne les gamelles en tout genre, ça reste très frais et agréable.

7/10