Watching Challenge 2021

Annotation :

00- Un film qui se passe pendant le réveillon du Jour de l’an

C'est gentillet, c'est tout ronron, c'est mignon... Bon le genre de la comédie romantique ce n'est pas vraiment ma tasse de thé. Au risque de passer pour un snob, je suis plutôt fan des passions vraiment romantiques, fougueuses et possiblement destructrices pour les deux parties.

Mais le film est parvenu à me faire passer un bon moment (hormis le 2e tiers, où j'ai eu, je l'avoue, une faiblesse). Les acteurs sont attachants, la BO aussi m'a bien plu avec ses rythmes jazzy cool un peu désuets.

Je suis assez nostalgique de ce New York de la fin des 80s-début des 90s, d'autant plus lorsqu'il y a des scènes à Noël et pendant le jour de l'an : les illuminations, les patinoires, les fêtes où l'on danse joue contre joue... Un temps d'insouciance, moralement frivole tout en étant beaucoup plus élégant qu'aujourd'hui... mince, mon côté romantique guimauve ressort lui aussi ! Comme quoi...

Annotation :

01- Un film avec un protagoniste masqué

Grosse déception. Pourtant je partais avec un excellent a priori étant donné la moyenne stratosphérique du site (et de mes éclaireurs) et le fait que j'aime beaucoup le cinéma de De Palma.

Mais c'est un film qui a extrêmement mal vieilli. C'est bête parce que le scénario est dingue, la BO entraînante, les acteurs corrects. Mais c'est dans la mise en scène que le bât blesse : ça fourmille de (très) bonnes idées, comme le passage à la 1ère personne, les incrustations, le jeu avec les caméras de surveillance... mais la plupart du temps c'est surtout brouillon, gadget, cheap. On sent que De Palma a voulu en faire beaucoup trop avec ses décors surchargés et ses dizaines de figurants : c'est un joyeux bordel qui n'a souvent ni queue ni tête et qui m'a fatigué à la longue.

Dommage parce qu'à plusieurs reprises les envolées lyriques/poétiques sont franchement réussies, et la scène avec la modulation de la voix (remarquable travail sur le son dans le film) m'a même arraché une petite larme.

Et puis, tout ça manque quand même d'une scène d'anthologie, le duo tant escompté entre Winslow et Phoenix n'est malheureusement jamais arrivé.

Bon, après je me suis toujours moins emmerdé que devant cette purge de "La La Land", donc il y a du mieux entre moi et les films sur la musique !

Annotation :

02- Un film pré-code

Film culte bien après sa sortie, au moment de laquelle il fit un énorme four. Le sujet est original, on ne peut pas le lui enlever. Touchant ? Moins sûr. Je suis un peu resté de marbre devant cette "parade monstrueuse" qui manque de panache, de vie... Je ne suis pas vraiment habitué aux films en noir et blanc, encore moins de la période pré-années 1940, et celui-ci m'a paru bien terne en dépit du thème abordé du cirque aux personnages anormaux.

Reste l'aspect historique, indéniable, de ce film du pré-Code, qui met en scène des personnages loufoques, à même de choquer le spectateur de l'époque (et d'aujourd'hui encore) et se permettant des plans et des gestes osés sur les actrices.

Mais le tout reste à mon sens bien trop superficiel. Les personnages ne sont pratiquement pas développés, hormis Hans, ne connaissent aucune évolution sur le plan moral. J'aurais par exemple aimé que Cléo connaisse un événement traumatisant ou handicapant qui lui aurait fait changer son regard sur ces "monstres".

Là ça demeure quand même très classique dans la structure narrative, sans aspérité. L'avant-dernière scène sous la pluie est une réussite en demi-teinte. Le côté "horde" des "monstres" est bien rendu, mais la mise en scène, le montage ont cruellement mal vieillis. Idem pour l'épilogue, expéditif et à la limite du risible tant il fait tache, ça gâche selon moi la chute avec cette Cléo femme-oiseau difforme. Satisfait de l'avoir vu mais je serai loin d'en garder un souvenir impérissable.

Annotation :

03- Un film dont le tournage a été chaotique (et on veut savoir la raison)

Pas besoin de long discours : Herzog + Kinski + jungle + scénario timbré = tournage de merde évidemment. Ajoutez à cela les Indiens paumés en guise de figurants et vous obtenez un cocktail explosif.

Bon, le film. Film culte, film allemand emblématique du nouveau cinéma de la RFA au début des années 1970. Décors naturels, photographie sublime, et tout ce qui se passe à l'écran a été joué pour de vrai, y compris les acteurs envoyés dans des rapides sur des radeaux de fortune. C'est toute cette mythologie autour du tournage à peine croyable qui a donné au film une bonne partie de sa légende.

Parce qu'ailleurs... on peine à voir l'intérêt. En dehors de la performance hystérique de Kinski, les acteurs sont placides, atones. Les personnages qu'ils jouent sont sans relief, à commencer par le prêtre, pourtant narrateur de l'histoire. Aucune psychologie, ou alors baclée, décrite sur le tard sans trop s'encombrer. Le film est court (1h 30) et c'est dommage car j'aurais aimé en échange de certaines scènes contemplatives inutiles des approfondissements sur les caractères, l'ambition d'Aguirre...

C'est un film fauché et personnellement je l'ai beaucoup ressenti. Hormis quelques scènes qui m'ont vraiment laissé bouche bée (notamment au début dans la jungle, c'est très crédible et prenant, avec la musique sépulcrale), le reste m'a un peu ennuyé. On voit les soldats tomber comme des mouches, mourir de façon ridicule à coups de flechettes empoisonnées...

La fin du film m'a supris avec ce bateau au sommet d'un arbre et cette armée de singes envahissant le radeau. J'imagine qu'il y a peut-être une symbolique, ou peut-être pas. C'est un film qui m'a l'air assez couillon en fait, à prendre au premier degré. Je n'ai pas tant accroché que ça malheureusement, ça manque paradoxalement de panache, de risque.

Annotation :

04- Un film A24 Prod

Annotation :

05- Un film de yakuza

C'est l'un de ces films "parfaits" : sans fausse note, parfaitement calibré, soigneusement cadré et en même temps formidablement léger, performatif dans sa manière de se raconter, avec un minimum de dialogues.

Kitano a parfaitement compris qu'au cinéma, la rigueur (et non pas la rigidité) formelle va de pair avec le plaisir de l'histoire, la joie transmise par les personnages du simple fait qu'ils existent. Kitano aime ses personnages, il leur donne - à tous - une raison d'être qui est éminemment positive moralement parlant. Ce qui tranche avec la violence des actions entreprises, leur absolue et terrible nécessité.

Résultat : l'émotion est débordante, visuellement c'est prodigieux d'intelligence et d'élégance, musicalement c'est un sommet de douceur avec ces subtiles variations du même thème à mesure que l'histoire avance... On ne peut qu'être entièrement conquis !

Annotation :

06- Un téléfilm HBO

Annotation :

07- Un film qui se passe sur une île (exit Angleterre et Australie bande de malins)

Film cultissime qui a bercé toute une jeune génération dont j'ai fait partie. Je l'avais vu une fois sur TF1 mais j'avais du aller dormir à la première pub je crois... Bref on s'en fout. Le concept est stylé, les effets spéciaux ont bien vieilli (purée ce T-Rex plus vrai que nature encore aujourd'hui !), les acteurs amusants, les dialogues bien écrits.

Un très bon moment, même si j'ai trouvé la première moitié faiblarde par rapport à la seconde (qui commence avec l'attaque). Je suis nostalgique de ces films grand spectacle qui mettaient aussi en avant une histoire liée à la famille (devenir papa sans le vouloir au début), n'avaient pas peur de montrer des scènes "violentes", glissaient un petit peu de critique sociale sans en faire des caisses (cf. la réplique de Laura Dern sur le sexisme envoyée au directeur du parc).

Bon maintenant je dois voir les deux autres !

Annotation :

08- Un film qui se passe dans un hôpital (psychiatrique ou non)

Voir ma critique.

Annotation :

09- Un film anti-système

Voir ma critique.

Annotation :

10- Un film de la nouvelle école de Berlin

Annotation :

11- Un film avec une relation incestueuse

Annotation :

12- Un film sur l’armée

Bon j'en attendais tellement que j'ai été déçu. On sent l'éclosion du Malick du troisième millénaire, celui qui me fascine le plus, mais dans ce film c'est encore en germe uniquement... Trop narratif, trop bavard, pas assez ésotérique...

Cette scène de guerre in-ter-mi-nable et absolument illisible, mon Dieu... Je crois que c'est vraiment ce qui m'a fait sortir du film. Toute cette confusion, ce faux rythme inéluctable qui fait presque pitié quand comme moi on a vu des dizaines d'autres films de guerre infiniment mieux faits sur ce plan-là. Il n'y a que les explosions que j'ai trouvé extraordinaires, vraiment Malick s'est bien entouré parce que c'est vraiment à ça que ressemblent les barrages d'artillerie pendant la WW2.

Bref je divague mais j'ai pas masse de choses à dire. Le coup de l'introspection en voix-off c'est très bien trouvé et c'est ce qui sauve le film au début et à la fin. Mais tout le milieu serait presque à jeter (allez, à recycler pour pas être trop négatif non plus). Toute la phase d'opposition entre le général et le capitaine, outre son côté caricatural est paradoxalement aussi trop subtile, trop sous-entendue pour générer de l'attachement ou de l'émotion. Il manque la nuance d'un Mel Gibson dans "Tu ne tueras point", l'agilité humaniste (et toujours patriote) d'un Eastwood dans "Lettres d'Iwo Jima".

Non vraiment on sent que Malick se bride dans ce film, normal quand on sait qu'il revient d'un long hiatus de 20 ans et qu'il cherche à se refaire une santé critique et commerciale. Le succès du film lui a permis d'engager ses projets ultérieurs donc rien que pour ça on ne peut qu'être satisfait. Heureusement qu'il a pu s'émanciper du carcan hollywoodien avec lequel il a toujours été en décalage. Trop pour faire un film de cette facture avant l'heure.

Annotation :

13- Un film inspiré d’un serial killer qui a vraiment existé

Annotation :

14- Un film méconnu des années 90

Recommandé par Arnaud Fioutieur (dont il faut lire la critique)

Un film qui mobilise tout le référentiel à la fois de l'histoire américaine et de son mythe, le western. Dans ce "Lone Star State", le Texas, ressurgit fortuitement une affaire enterrée voilà près de 40 ans qui mêle l'actuel shérif à son père, lui aussi shérif et récemment décédé.

De cette affaire fait surface toute une série de questionnements sur ce qui fonde l'identité américaine, marquée par ses récits de conquête, son communautarisme, son multiculturalisme, son racisme mais aussi ses ambitions espérées ou réalisées d'intégration, de métissage.

Puissante radiographie d'une petite ville texane à la frontière avec le Mexique sur fond d'histoire de famille, d'héritage, d'oubli et de souvenir, "Lone Star" est une pépite à l'éclat humble et sincère : tout ce que j'aime dans le cinéma.

Annotation :

15- Un film de la liste « Mad Movies Guide Ultime »

La preuve par l'exemple qu'avant d'être un (très) bon réalisateur, Bong Joon-ho a été capable de tous les excès poseurs et couillons de la nouvelle vague coréenne. Le début du film laissait pourtant augurer le meilleur, avec cette ambiance très réaliste entourant ce mystérieux monstre. La scène où celui-ci surgit et sème le chaos sur la berge du fleuve est d'ailleurs géniale et constitue un moment fort du film.

Malheureusement le reste ne suit pas. Un faux rythme s'installe rapidement avec ces scènes au ton bizarrement comique, donnant lieu à un surjeu permanent et fatiguant de la part de nos antihéros. La photographie, sublime, ne vient pas rattraper les errances d'une mise en scène certes par moments inventive, mais usant et abusant d'effets poseurs inutiles : slowmo, zooms, zooms et slowmo etc. Les effets spéciaux ne m'ont pas dérangé cependant, certes ça a un peu vieilli mais la bête reste crédible.

Quant au scénario... il est extrêmement linéaire. Du vu et revu que le grand Hollywood a déjà pu mettre en scène, et souvent en mieux. Curieux que la temporalité soit aussi mal traitée d'ailleurs, sans jamais d'indication à l'écran sur les jours qui se sont écoulés dans l'histoire (alors que c'est le cas dans le prologue du film).

Et puis évidemment, que serait un film coréen sans sa touche habituelle d'images choc ? Gros plan sur une seringue qui s'enfonce dans la peau, plan d'ensemble sur une table d'opération pour lobotomiser quelqu'un... Curieuse obsession que celle de vouloir à tout prix mettre mal à l'aise gratuitement le spectateur. Certes il y a une critique derrière tout ça de l'appareil d'Etat, des autorités, de l'Ordre qui ne peut être mu par l'individu... Mais bon, tout ça manque de finesse quand même. Une qualité que Bong acquerra par la suite (enfin, dans une certaine mesure...).

Annotation :

16- Un film sur la culture rap/hip hop

Le film qui pose les bases de ce que sera l'imaginaire victimaire des jeunes de cité au début des années 2000. Un film que j'ai le malheur de voir après plein d'autres qui traitent des mêmes thèmes (souvent en provenance d'Asie) de façon beaucoup plus nuancée, percutante et gracieuse. Plus d'1h 30 d'insultes, d'invectives et de débilité profonde qui ne peut qu'offenser (intellectuellement) aussi bien le bourgeois que le prolétaire tant le portrait est caricatural, bas et sans lendemain.

Poseur à souhait, esthétiquement fade avec son noir et blanc auteurisant et déplacé, on peine à lui trouver des qualités ailleurs que dans la performance de Vincent Cassel. L'aspect "documentaire" est quand même plutôt bien rendu, à propos notamment de ce qui touche à la culture hip hop.

Le film surestimé par excellence du petit-bourgeois, devenu culte bien malgré lui grâce aux répliques abrutissantes singées à longueur de scène par ses protagonistes. Déprimant, mais pour de mauvaises raisons.

Annotation :

17- Un film d’un réalisateur sorti au moins 5ans après son dernier film

Le dernier Kubrick, un film sur lequel tout a été dit. Un film, comme j'ai pu le lire dans plusieurs critiques, qui est faussement simple. En apparence seulement tout paraît plat, longiligne, de la photographie extraordinaire jusqu'à la narration qui fait passer presque 3h pour un rien de temps (rythme géré à la perfection). Comme souvent avec Kubrick, c'est une fois le visionnage terminé qu'on se rend compte de la profondeur d'interprétation du tout.

C'est quelque chose de récurrent chez lui : il faut revoir la plupart de ses films minimum deux fois, ou alors par bribes, avec certains passages, pour en décoder tous les petits détails, tous les sens implicites. Et c'est ce qui commence à m'agacer maintenant, à mesure que j'aiguise ma culture cinématographique : quand un cinéaste veut produire quelque chose de trop dense sans me donner durant le film la capacité de comprendre un minimum ce qu'il suggère, je trouve ça pénible. J'ai tendance maintenant à plus apprécier les films qui privilégient la sobriété (une forme d'humilité comme j'aime à qualifier cette qualité) dans leur propos, ce qui n'empêche pas qu'il y ait du reste une réelle profondeur interprétative (cf. "Enemy", qui en moitié moins de temps m'a plus percuté que celui-ci).

Bref, pour le reste c'est du tout bon, quoiqu'un peu trop académique à mon goût sur le plan visuel (mais personne n'ose le dire, parce que c'est bien cadré, les couleurs sont parfaites, la lumière aussi etc. et c'est normal). Musique hypnotisante et deux grosses performances de la part de Cruise et Kidman : un excellent moment, mais "Barry Lyndon" restera pour moi le chef-d'oeuvre inégalable du Maître !

Annotation :

18- Un film avec des animaux ou insectes tueurs

Annotation :

19- Un film néo-noir

Annotation :

20- Un film avec un réalisateur/acteur/trice mort(e) l'année de votre naissance

René Clément oblige, on est là face à un film qui tient plus de l'exaltation de la Résistance des cheminots pendant la Seconde Guerre mondiale qu'autre chose. Certes le sujet est pertinent et la date du tournage (1946) rend d'autant plus crédible les reconstitutions que les événements s'étaient produits tout récemment.

Cependant, tout comme dans "Paris brûle-t-il", le film le plus connu de Clément, l'action est souvent brouillonne et la mise en scène ne brille pas particulièrement par son originalité. La scène de combat du train notamment est un beau foutoir que l'on peine à spatialiser mentalement tant le montage est peu lisible.

Reste néanmoins l'aspect "patrimonial" du film, avec ces locomotives d'antan au charme certain et puis ces acteurs non-professionnels, glanés dans les rangs de la SNCF dont l'authenticité est touchante. À noter également une spectaculaire scène de déraillement en fin de film, réalisée en images réelles et sans trucage.

Annotation :

21- Un film sur les banksters

Annotation :

22- Un western moderne

Annotation :

23- Un film qui utilise le Split-screen

Annotation :

24- Un film avec un personnage muet

Annotation :

25- Un film ayant gagné l’Ours d’or à La Berlinale

Annotation :

26- Un film Black Lives Matter

Annotation :

27- Un film à clef

Annotation :

28- Le premier film que vous verrez au cinéma quand ils rouvriront

Annotation :

29- Un film où on se les pèle