Un livre ciblé
Je vous avouerai tout de suite que je n'ai lu que les 45 premières pages alors les réactions du style "méssépakomsatoudulon" auront obligatoirement un coup d'avance et donc forcément raison. Cet...
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le 26 déc. 2010
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En matière de littérature jeunesse, il y a eu quelques incontournables ces dernières années. Ces livres que tout amateur devrait avoir lus pour se considérer comme un initié. Outre les sagas *Harry Potter*, *Hunger Games*, *Divergent*, *Narnia*, et autres mangas difficiles à lister ici – tant ils sont nombreux –, existe *CHERUB.* En tant que professeure de français, ce titre est à plusieurs reprises venu chatouiller nos oreilles. Mue par la curiosité de ce succès auprès de nos élèves et encouragée par l'un d'entre eux, qui a eu la bonté de nous prêter le premier ouvrage de la série, nous nous sommes finalement lancée dans cette fameuse aventure.
*CHERUB, 100 jours en enfer* commence en trombe, les personnages sont très bien dessinés. Le héros, James Choke, évolue dans une situation familiale délicate (mère alcoolique et père absent), il vit avec sa petite soeur de 9 ans qu'il tente de protéger tant bien que mal et subit le harcèlement scolaire. James est donc un héros "normal", il n'a pas de super-pouvoirs, il possède, certes, des capacités étonnantes en mathématique pour un enfant de son âge mais reste – par ailleurs – assez moyen dans les autres disciplines.
Il a des failles aussi : il est colérique, il ne sait pas nager.
Bref, ce protagoniste se montre, avant tout, très humain, ce qui facilite probablement l'identification du lecteur au personnage. L'auteur parvient à susciter, dès les premiers chapitres, l'empathie du lecteur. À la façon de Harry dans un autre contexte, James saisit une opportunité, en intégrant CHERUB : celle d'obtenir une seconde chance, dans un monde où on lui donne l'occasion d'apprendre et de s'épanouir... même si cela passe par de rudes épreuves.
En effet, les rebondissements s'enchaînent à un rythme effréné. Ce livre est un véritable page-turner. Puisque l'incipit du roman met rapidement l'eau à la bouche, on veut vraiment savoir ce qu'il va arriver à James, on le suit pas à pas et on frémit en même temps que lui quand l'entraînement commence pour de bon...
De plus, les valeurs véhiculées par le récit nous paraissent essentielles, surtout à destination d'un jeune public : persévérance, humilité, travail d'équipe, résilience, ... Les situations qu'expérimente James l'obligent à opter pour les choix les plus opportuns et le lecteur en retire quelques belles leçons de vie.
Un petit bémol est venu, ponctuellement, polluer notre lecture : certains des acteurs de *CHERUB* sont de jeunes enfants, placés dans des situations dangereuses, voire létales. Certaines scènes sont donc particulièrement dures et impitoyables. Dans ces moments, il est difficile d'oublier qu'on parle de personnages qui quittent à peine l'enfance.
Malgré ce détail, ce premier tome de la saga *CHERUB* est un excellent récit initiatique qui permet d'entrer dans un univers inédit et qui convaincra facilement tout lecteur réticent, tant les personnages sont attachants, le rythme, soutenu et la réflexion, pertinente. Merci donc, cher élève, pour ce bon conseil de roman jeunesse, à recommander !
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Livres (re)lus en 2020 et Livres (re)lus en 2021
Créée
le 15 juin 2020
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D'autres avis sur 100 jours en enfer - Cherub, Mission 1
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