Un ramassis de clichés. Voilà à quoi nous assistons principalement pendant près de deux heures avec San Andreas, sur fond catastrophe naturelle. Pourquoi? Ray Gaines (Dwayne Johnson, donc) est un secouriste pilote d'hélicoptère ultra-balaise-qui-n'a-peur-de-rien. Dès les premières minutes, il nous démontre tout son sang froid en venant au secours - après un suspense insoutenable! - d'une blondasse qui s'est mise dans une situation délicate. Bref, on l'aura compris, Ray est un héros, un vrai. Passons sur le beau-père de sa fille pété de tunes et lâche qui finira écrasé misérablement sous un container (j'avoue, j'ai ri!), le scientifique - Paul Giamatti - qui explique une théorie simpliste à des étudiants universitaires alors que des équations complexes envahissent le tableau à l'arrière-plan, son collègue (Kim Park, sérieusement?!!) qui sacrifie sa vie pour celle d'une enfant, l'ex-femme encore amoureuse, une Kylie Minogue inutile, la scène de noyade, les retrouvailles de la famille soudée et heureuse, ... Et j'en oublie certainement. On a envie de crier "AMERICA" toutes les deux minutes.


Et pourtant... j'ai adoré!!! Je me sens un peu coupable d'avoir autant kiffé parce que bon, ce n'est clairement pas le film de l'année, le thème ayant été déjà pas mal exploité mais il se trouve que je n'en ai pas vu tant que ça et, donc, que j'étais plutôt enthousiaste devant ce scénario-catastrophe. J'en ai eu pour mon argent: du stress, des effets spéciaux, des blagues et même (j'ai honte) une petite larme à la fin! Si l'on cherche un peu, il y a même des petites surprises: la fille débrouillarde qui vient au secours de son prétendant et non l'inverse, le petit frère Ollie qui apporte une touche de fraîcheur et, dans l'ensemble, un rythme assez effréné. Je n'ai pas vu le temps passer. C'est à peu près ce que j'attends d'un film d'action.


Évidemment, les répliques de The Rock sont prévisibles au possible ainsi que la conclusion (le drapeau américain qui flotte au vent, bien entendu!) mais on ne s'attendra pas à un film au potentiel intellectuel très élevé après avoir vu la bande-annonce. De temps en temps, ça fait du bien!


Ps: J'ai un peu craqué sur la note mais j'assume.

Laurence_Pandiella
8

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Films (re)vus en 2015, Films vus au ciné en mai 2015 et Nature vs Humain

Créée

le 31 mai 2015

Critique lue 708 fois

4 j'aime

1 commentaire

Critique lue 708 fois

4
1

D'autres avis sur San Andreas

San Andreas
Behind_the_Mask
7

De l'influence des catastrophes naturelles sur la famille américaine en milieu urbain

Il est curieux de voir à quel point certains genres de films sont bâtis sur les mêmes ressorts. Tenez, le film catastrophe, par exemple. Au début de la plupart d'entre eux, le héros, ou celui qui est...

le 30 mai 2015

51 j'aime

9

San Andreas
Beezell
3

San Suspense, San Surprise, San Finesse, San Rien pour lui

♫ Musique ♫ En Californie, la faille de San Andreas s'ouvre, provocant un séisme de magnitude 9, le plus puissant de l'histoire. Le héros, dont on se fout du nom et qu'on appellera entre nous The...

le 1 juil. 2015

46 j'aime

5

San Andreas
Eren
5

You smell worse than my fart

Je ne vais rien vous apprendre, la bande-annonce parle d'elle-même. Si vous ne supportez pas l'odeur de la destruction, ni les bruits de la désolation et encore moins l'idée que «impossible is...

Par

le 27 mai 2015

35 j'aime

19

Du même critique

San Andreas
Laurence_Pandiella
8

Plaisir coupable

Un ramassis de clichés. Voilà à quoi nous assistons principalement pendant près de deux heures avec San Andreas, sur fond catastrophe naturelle. Pourquoi? Ray Gaines (Dwayne Johnson, donc) est un...

le 31 mai 2015

4 j'aime

1

Big Game
Laurence_Pandiella
8

Le Président, le gamin et... le surgélateur

Mais ils sont fous, ces Finlandais! Ce scénario est l'un des plus barrés de l'année et, bien évidemment, il nous vient de Scandinavie. C'est un mélange entre Kingsman, où brillait déjà l'excellent...

le 8 mai 2015

4 j'aime