Des fois, en lisant Jean Echenoz, je m'arrête à la fin d'un paragraphe. Et puis je le relis. Et j'essaie de comprendre. Je me dis il doit y avoir un procédé, un truc, ça a l'air si simple, on voit pas les coutures. Du coup, même s'il fait des livres courts, je mets un temps fou à les lire, parce que j'ai l'impression qu'il faut pas aller trop vite. Pas plus d'une ou deux chapitres à la fois, pour avoir le temps de savourer.
De temps en temps, de façon un peu ras-des-pâquerettes, je me dis qu'il y a sans doute de beaux tweets là-dedans, alors je compte les signes. Par exemple, j'ai noté celui là : "Comme s'il fallait décidément qu'une demeure, tel un chien, fût homothétique à son maître." (c'est un peu tricher de l'isoler ainsi car c'est une incise entre - j'espère qu'il ne m'en voudras pas) . Bon, voilà, c'était juste pour dire que j'ai fait durer la lecture de 14 par pure gourmandise. Et que si le sujet est moins original que les trois "romans biographiques" qui ont précédé, c'est un plaisir de lecture pas si fréquent.