Je ne m'attendais pas à un si bon roman. En très peu de pages, (146, avec de courts chapitres et une mise en page aérée) l'auteur arrive à créer une ambiance. On se retrouve propulsé au Cap Vert, au bord de la mer, avec le vent, le sable, les embruns.
Liam a fui son Irlande natale afin de se reconstruire après un chagrin d'amour. Il souhaite donner de lui-même, et propose aux enfants de l'île de leur apprendre à nager. Car aussi surprenant que cela paraisse, les enfants n'ont jamais appris à nager, et beaucoup ont peur de l'eau. Tout se passe bien, jusqu'au jour où une ado disparaît. Liam se rend compte alors qu'il reste malgré tout "l'étranger."
Ce n'est pas un polar. Pourquoi la jeune fille a-t-elle disparu, est-elle vivante ? Ces questions, finalement, ont assez peu d'importance. Pauline Desnuelles se recentre sur les sentiments de Liam, et explore ses failles.