J'ai presque préféré 2010 à 2001 ; sans doute parce que je n'en connaissais rien et n'avais placé aucun niveau d'attente. Mais aussi peut-être, c'est ce que je suis tenté d'analyser pour le moment, parce que si 2001 est éminemment philosophique, 2010 est plus sociologique et nous donne à lire cette fois non pas l'aventure possible de l'Homme, une odyssée de l'espèce, mais l'aventure de femmes et d'hommes, ancrés dans leurs cultures et leur époque, leur visions et leurs représentations. Il n'est d'ailleurs pas inintéressant de penser qu'en 1982 encore, la chute de l'Union soviétique n'était pas envisagée par un esprit qui fait profession d'anticipation. Encore que, Ray Bradbury aurait dit que la science-fiction n'a pas pour but de décrire l'avenir mais d'éviter qu'il n'advienne…
2010, c'est donc les hommes face à eux-mêmes autant que face au mystère de l'existence. Et c'est tout aussi intéressant.