En tant que grand adorateur d'Astérion Le Bon – nommé aussi Kirby-54, Jonathan Zablot, Jonathan vous régale, ASMinotauR, Le Fouillis de Kirby, et un autre sobriquet que je me garde pour préserver vos yeux – il me tardait d'avoir cet ouvrage, 30 ans de Gaming, entre les mains.
D'emblée, le prix de quinze euros fit mal au portefeuille, vous comprendrez cela plus tard.
Le livre, l'objet, d'une qualité plus que correcte pour de l'impression Amazon (certains livres autoédités seraient de mauvaise qualité au toucher, ce n'est pas le cas ici) se trouvait dans mes deux mains ; je l'ouvris et entama la lecture.
Néanmoins, avant toute chose, rappelons-nous cet adage :
« Je ne m'attendais à rien, et je suis quand même déçu. »
De la part de Dewey.
Eh oui, malheureusement, le livre est mauvais.
Très médiocre.
En premier lieu, pour évoquer la mise en page, tout l'aspect typographique, il y a quelques erreurs : des absences de points en fin de phrase, des points en début de paragraphe à quelques moments, des espaces absents entre deux mots à plusieurs reprises, et, chose gênante pour un livre court – le livre comptant un peu plus de cent trente pages – les chapitres débutent toujours sur la page de droite ; c'est un choix de l'auteur, mais m'est d'avis qu'il eût fait cela pour gagner quelques pages sur le résultat final.
Aussi ajouterai-je quelques fautes d'orthographe et de syntaxe parsemées au fil du livre – l'auteur nous assure pourtant qu'un professionnel est passé derrière, cependant, le doute est permis à la vue de cette correction bâclée. Ni le correcteur et l'auteur ne se seraient relus, à mon humble avis.
Par conséquent, cela donne des phrases difficiles à lire, qui n'ont pas de sens, et qui entachent la lecture du livre.
Maintenant, chers lecteurs de la critique, tournons-nous du côté du contenu du livre en lui-même.
Ce livre, contrairement à ce que le titre aurait pu présager, n'évoque pas l'histoire du Jeu Vidéo. Bien entendu, l'auteur nous parle de jeu vidéo, mais uniquement de son point de vue nombriliste. Nous subissons sur tous les chapitres des anecdotes vides de sens, sans grand intérêt, telles que :
« J'ai joué à cette console chez ma tante. »
« J'ai vu des pubs à la télé. »
« Ce jeu est beau graphiquement. »
Bien entendu, j'extrapole, néanmoins, ce sont pratiquement toutes des histoires se résumant à cela. Sans compter que l'auteur se contredit :
- précise que les graphismes n'importent pas, mais est paré à haïr une machine dotée d'une puissance faible.
- au contraire, est prêt à aimer une console puissante bien qu'il n'ait pas joué à une pléthore de jeux disponibles dessus.
- des constructions de chapitres mal élaborées, où la fin aurait davantage sa place au début, par exemple.
Ce ne sont que quelques exemples, libre à vous d'aller consulter le livre, bien que, pour effectuer un parallèle, l'auteur nous invite à découvrir d'autres jeux, des jeux inconnus, cachés, alors qu'il n'applique pas son discours ; ceci est démontré par les mêmes séries et sagas de jeux vidéo (Resident Evil, Silent Hill...) revenant en boucle à l'instar de Ganondorf harcelant les descendants de Link et Zelda.
En résumé, on ne sort pas grandi de la lecture de ce livre, tant au niveau de l'histoire du média qu'est le Jeu Vidéo que de l'histoire de Jonathan Zablot – il est difficile de toutes les mémoriser étant donné qu'elles se ressemblent toutes. Si le récit se serait mêlé à l'histoire personnelle de l'auteur et du Jeu Vidéo, cela aurait pu être beaucoup plus pertinent et intéressant.
En clair, c'est une perte de temps et d'argent ; permettez-moi d'être quelque peu dédaigneux envers Astérion, il se le permet aussi dans son livre durant une poignée de lignes disséminée dans son livre, critiquant les pratiques des autres personnes à l'égard du Jeu Vidéo, les traitant notamment de P.N.J – ce qui ne fait pas plaisir, nous en convenons.
Pour conclure, je vais paraphraser la phrase de fermeture de l'ouvrage d'ASMinotauR :
« Sur ce, je retourne lire un vrai livre. »
Au plaisir.