48 heures pour mourir
6.3
48 heures pour mourir

livre (2013)

Carmen, infirmière, a été enlevée. Son corps est coulé dans le béton. Quand elle apprend le nom de celui qui l’a enlevé, elle sait qu’elle n’a plus aucune chance.


Deux mois plus tard, une autre femme est retrouvée morte dans une église. Le père de Sabine avait été averti 48 heures plus tôt de l’enlèvement de son ex-épouse. Il semble un des suspects idéaux, même si Sabine, commissaire, ne croit pas du tout à sa culpabilité.


Je suis un peu déçue par ma lecture. Je n’ai pas trouvé l’intensité propre à un thriller. Pourtant l’histoire tient bien la route. Mais il manque, à mon humble avis, une dimension beaucoup plus noire dans les meurtres, dans la recherche du coupable et de son profil. Pourtant, les 70 dernières pages sont menées tambour battant. Des femmes doivent être retrouvées avant qu’elles ne meurent, à moins que cela ne soit leurs cadavres. Le tueur, qui mène en bateau tout le monde, doit être appréhendé.


C’est vraiment dommage que l’auteur n’ait pas autant démontré les sentiments de Sabine, dont la mère a été assassinée par ce tueur en série. Pourtant, il les décrit assez bien. Mais je n’ai pas été foncièrement touchée par sa peine, par son envie d’en découdre. Elle semble détachée par ce qui arrive. Peut-être est-ce dû au fait qu’elle semble plus proche de son père, soupçonné du meurtre de son ex-femme ? Peut-être est-ce dû à son sentiment de culpabilité ? Si c’est le cas pour ce dernier, le roman aurait été plus intense. Je me suis attachée à Sabine qui veut sauver sa famille, qui veut que celle-ci se serre les coudes. Elle apprendra, d’ailleurs, quelques éléments du passé mais qui ne changeront rien à l’amour qu’elle porte aux siens. Sabine souhaite d’ailleurs intégrer une unité d’élite. Mais avec cette histoire, entraînée par S. Sneidjer, au mépris des ordres de ses supérieurs, lui permettra-t-elle de devenir profileuse. Quant à Helen, la psychothérapeute, elle se retrouve à devoir sauver une femme dans les 48 heures. Elle trouve très vite les indices demandés par le tueur et sa vie personnelle se trouve être remise en question. S. Sneijder, quant à lui, ne m’avait pas fait le moindre effet au départ. Difficile à vivre, pas du tout aimé, les relations avec Sabine sont très vite mal parties, comme d’ailleurs avec tous ceux qui croisent sa route. Mais elle n’hésite pas à apprendre auprès de lui. Il teste la partenaire qu’il a choisi. Un gros our mal léché.


La quête de ce tueur en série est assez intense puisque les éléments se révèlent au fur et à mesure. Le but, ne pas arriver trop tard. Ces fameuses 48 heures. Mais même s’il y a urgence, je ne l’ai pas ressentie dans ce roman, malgré les voyages de Sabine et de S. Sneidjer.


On peut également se demander quels peuvent être les bienfaits d’une psychothérapie lorsqu’elle n’est pas du tout encadrée, lorsque le psychothérapeute prend des libertés par rapport à son métier. Je ne dis pas que tous le fond et heureusement. Certains veulent aider mais font plus de mal que de bien, surtout lorsqu’ils se trouvent face à des personnalités aussi malades. J’ai lu également un élément dont je connais quelques informations. La logothérapie selon Viktor E. Frankel, un réchappé des camps de la mort. J’en ai entendu beaucoup de bien pour ceux qui ont des soucis psychiques quels qu’ils soient. Mais une thérapie fonctionne si le patient veut bien y arriver et si la thérapie lui est bien destinées. Nous avons des dimensions du bien et du mal. Que cela soit dans l’éducation des enfants ou plus tard à l’âge adulte. Doit-on se venger parce que l’on a souffert ? Ou doit-on grandir même si cela fait mal ?


Il y a du potentiel pour en faire un livre plus noir. Je trouve l’auteur pas mauvais, tout de même. Première fois publié en France. Ce serait intéressant de lire un autre roman pour se rendre compte s’il y a une bonne évolution. Je ne ferme pas ma porte à Andreas Gruber, loin de là. En effet, se baser sur une histoire d’enfant pour les meurtres du tueur en séries, c’est pas mal trouvé. Après réflexion, en définitive, de nombreuses histoires pour ces gamins ne sont pas si gentilles que ça. Elles sont là souvent pour faire peur. Tout comme certains dessins animés montrant la violence.

Angélita
7
Écrit par

Créée

le 9 sept. 2015

Critique lue 152 fois

Angélita

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