Sans insister sur ce fait précis, Auster ne donne pas dans son roman les points de bascule ou de changement de vie, il les amène sans qu'on les sente. 4 vies pour un seul homme, 4 vies différentes avec les mêmes protagonistes. Parfois on s'y perd un peu et on ne sait plus "dans quelle version de Fergusson" on est, d'autant que le roman est long, très long, (trop long?). On retombe cependant toujours sur ses pattes et on se laisse guider. Les seules longueurs sont dans le soucis d'Auster de l'exactitude des détails, des éléments historiques (réels ou fictifs), il y a beaucoup de noms, beaucoup de villes, de quartiers... Mais on y retrouve aussi tout le charme de "l'histoire dans l'histoire qui raconte elle-même une histoire" propre à Auster, et il y a même une surprise de dernière minute. Bon, très bon!