Critique de 7 Ans prisonnier de Mao par Minyi
Un témoignage glaçant et passionnant
Par
le 18 mai 2024
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Jean Pasqualini est né d'un père corse et d'une mère chinoise dans les années 20. Il vit à Pekin, a une femme et deux fils et travaille en tant que traducteur pour les américains. Tout va bien dans le meilleur des mondes.
Sauf qu'en 1957, Jeau Pasqualini (Bao Ruo-wang, de son nom chinois) est arrêté pour activité contre-révolutionnaire. C'est le début d'une longue descente aux enfers.
C'est que ça ne rigole pas en Chine, pas plus hier qu'aujourd'hui!
Jean va faire l'expérience des "laogai", les fameux camps de travail forcé, qui ne sont ni plus ni moins que le goulag chinois, n'ayant rien à envier à son grand frère soviétique, les chinois se targuant du reste d'avoir mieux réussi, car la violence ne sert à rien, la "persuasion", elle, est efficace.
C'est un système hautement élaboré, qui fait perdre tout sentiment d'individualité, toute dignité, infantilisant... Le prisonnier n'a plus aucun autre repère que celui que lui donne, dans sa grande générosité, le gouvernement de Mao.
Plus tard, Jean s'apercevra qu'il en est est pratiquement de même dans la vie extérieure, les civils étant soumis peu ou prou au même traitement.
Si Jean n'est pas mort dans un de ces camps (il en a fait plusieurs), c'est grâce au fait qu'il soit étranger, ses camarades de galère s'échinant à le maintenir en vie, afin qu'un jour il puisse témoigner à l'extérieur.
Avec la reprise des relations diplomatiques entre la France et la Chine, Jean est finalement expulsé, sans jamais pouvoir revoir sa famille.
Il accomplit içi sa promesse.
Créée
le 6 mai 2020
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