C’est grâce à une vidéo de Gérard Collard sur YouTube que j’ai pris connaissance de l’existence de ce roman et que j’ai eu envie de le découvrir. Les Éditions Anne Carrière m’en ont fait parvenir un exemplaire, et je les remercie sincèrement pour leur confiance.


J’ai beaucoup aimé le message émanant de ce livre, qui nous rappelle que la richesse ne fait pas le bonheur, et que les vrais trésors sont les échanges humains. Nous allons rencontrer en compagnie de Sylvain une galerie de personnages plus ou moins bourrus, et au fur et à mesure de ces pages, il va devoir apprendre à trouver sa placer au sein de ce petit village, à devenir l’un d’eux. Ce sera d’ailleurs beaucoup plus facile pour lui de communiquer avec les plus jeunes, car les deux principales familles de Villard-sur-Armançon qui se vouent une haine depuis plusieurs générations sont néanmoins d’accord sur une chose : il faut se méfier de cet étranger !


Il y a également toute une juxtaposition du passé et du présent, de la vie à la ville à celle à la campagne, de la vie de gens aisés par rapport aux agriculteurs qui suent sang et eau pour parvenir à joindre les deux bouts en fin de mois. C’est dans ces différences que se construit notre personnage, et nous allons assister à une véritable évolution de ce dernier au cours de ces presque trois cents pages, mais aussi de ceux qui l’entourent… certains pour le meilleur, d’autres pour le pire, mais le plus souvent pour le rire ! Et le plus étonnant est qu’en début de roman, Xavier Rosa est un SDF qui croise par hasard la route de Sylvain, il va mourir alors qu’ils n’ont pas vraiment eu le temps de faire connaissance, mais au fur et à mesure que notre Parisien marche dans ses pas, une amitié semble naître.


Paul Ivoire aborde donc ici le thème du rapport à l’autre, des différences qui enrichissent, de l’amour qui s’en va, de celui qui s’en vient… Une palette de sujets traités avec beaucoup de délicatesse et un soupçon d’humour qui donne au lecteur envie de continuer de tourner les pages. Le tout est porté par une plume très agréable, qui nous permet de nous plonger pleinement dans le récit.


À chacun son rêve est un livre qui fait du bien. On en ressort en se disant que l’homme n’est pas si mauvais que cela, on le referme avec un sourire au coin des lèvres, et l’on est heureux d’avoir passé un bon moment. C’est donc un ouvrage à posséder dans sa bibliothèque, et à faire découvrir à ceux que l’on aime.


Lien vers ma chronique sur le blog : http://meslivresetcie.fr/index.php/2018/01/14/a-chacun-son-reve-paul-ivoire/

Elmdora
8
Écrit par

Créée

le 14 janv. 2018

Critique lue 253 fois

Elmdora

Écrit par

Critique lue 253 fois

D'autres avis sur A chacun son rêve

A chacun son rêve
FLaureVerneuil
10

Écriture simple comme la vie à la campagne.

Si vous vivez ou avez vécu dans un petit village, vous ne serez pas surpris par les réactions des protagonistes. "Le Parisien", Sylvain, met la pagaille et réveille de douloureux souvenirs. Ma...

le 23 mars 2019

A chacun son rêve
Elmdora
8

Critique de A chacun son rêve par Elmdora

C’est grâce à une vidéo de Gérard Collard sur YouTube que j’ai pris connaissance de l’existence de ce roman et que j’ai eu envie de le découvrir. Les Éditions Anne Carrière m’en ont fait parvenir un...

le 14 janv. 2018

Du même critique

L'Été de Katya
Elmdora
8

Critique de L'Été de Katya par Elmdora

Suite à la chronique de Léa Touchbook, j’ai eu très envie de découvrir cet ouvrage de Trevanian. Les Éditions Gallmeister m’ont permis de lire L’Été de Katya dans le cadre d’un service presse, et je...

le 31 déc. 2017

2 j'aime

Seule à la récré
Elmdora
6

Critique de Seule à la récré par Elmdora

Je l’ai lue, et voici ce que j’en ai pensé… Le problème du harcèlement scolaire étant un sujet très important, j’étais curieuse de voir comment il pouvait être traité dans cette bande dessinée que...

le 21 déc. 2017

2 j'aime

This Is Where It Ends
Elmdora
6

Critique de This Is Where It Ends par Elmdora

Je l’ai lu, et voici ce que j’en ai pensé… Suite à divers avis sur Internet, notamment la très élogieuse chronique des Lectures de Marinette, j’avais très envie de découvrir à mon tour 54 minutes. Je...

le 19 janv. 2018

1 j'aime