« A deux pas du néant » de Tim powers paru aux éditions Denoël – Lunes d'encre.
Dernier roman de Tim powers, « A deux pas du néant » ne me laissera pas un souvenir impérissable. C'est bien dommage, car j'aime beaucoup cet auteur et ce livre est très agréable à lire. Mais le sujet et son traitement ne m'ont pas emballés.
Je m'explique : l'action se déroule en 1987 à Los Angeles. Daphné est une jeune fille de 12 ans dont l'arrière grand mère vient de mourir. Enfin elle est morte a 600 km de l'endroit ou elle avait appelé son fils Franck 30 minutes plus tôt.
Cet événement va changer les habitudes de vie de Daphnée : Elle et son père se retrouve au centre d'une guerre temporelle qui a commencée quand leur illustre ancêtre Albert Einstein a conservé pour lui une invention permettant de remonter dans le temps et une arme qui peut faire disparaître totalement une personne, jusqu'à son souvenir.
Annoncé comme cela le pitch paraît intéressant, mais en guise de voyage temporel, il s'agit plus de voyage astral, et la guerre temporelle se limite à l'affrontement entre un groupe du Mossad et un groupe sectaire appelé « les vêpres ». Le décor Los Angeles et surtout Hollywood, avec pleins de références à Chaplin et au cinéma qui m'ont, bien évidemment, totalement échappé (je ne suis pas du tout cinéphile), m'a paru bien vide et manquant totalement de vie.
C'est bien dommage car la structure narrative du récit est bien fichue, le texte se lit facilement. Mais je suis à des années lumières de l'emballement que j'avais eu lorsque j'ai lu son précédent roman « Les puissances de l'invisible » qui reste pour moi son chef d'oeuvre. Le voyage temporel/astral et la pseudo guerre qu'il y a autour n'ont pas éveillé le moindre soupçon d'intérêt chez moi.
Je suis très déçu de déconseiller un livre de Tim Powers car d'habitude, j'aime vraiment beaucoup ce qu'il écrit.