En quête de langage

Il y a eut la guerre, une ferme qui a explosé. Une femme qui vient de perdre son enfant recueille un petit cochon tout juste tremblotant sur ses quatre pattes. Mais cette mère providentielle ne survit pas et le petit héros s’enfuit dans les bois. Il se lient « d’amitié » avec les autres animaux, une daine, un chat, un lapin, mais surtout une corneille dont l’amitié sera indestructible.

Et puis, il tombe malade et rencontre un jeune homme mourant. Dans la nuit la lutte pour la vie s’acharne et le voilà devenu humain, en tout cas en devenir. Sur deux jambes, il est recueilli dans le village voisin où on se demande d’où vient cet enfant sauvage qui ne parle pas et semble seulement apprécier le soleil et son amie corneille.

Devenu Babel, il porte un regard innocent et neuf sur la vie, puis sera en quête d’un sens qu’il trouvera peut-être dans le(s) langage(s).

Entre le réalisme et l’onirisme, l’auteur nous emporte dans un monde proche du nôtre, qu’on effleure grâce au regarde du héros. les mots sont bien choisis et la narration coule de source, naturellement, même si elle titille notre raison qui aimerait savoir où se trouve la frontière du réel.

Un joli roman sur la vie, sur les hommes; petit conte philosophique à découvrir !