Depuis que je suis libraire, je lis toujours le dernier Nothomb pour savoir quoi en penser, d’autant plus qu’en une pause repas, je l’ai terminé. Celui-ci avait en plus eu le mérite de m’attirer grâce à son titre.
Je n’ai pas lu celui sur Barbe-bleue, je ne pourrais donc faire aucune comparaison avec celui-ci s’il y en avait à faire puisque les deux font références aux contes de fées.
C’est d’ailleurs un conte de fées modernes, avec une intrigue assez simple et une fin plutôt attendue, mais sympathique à lire.
Déodat est l’enfant inattendu d’un couple qui n’espérait plus. Mais oh déception, l’enfant est horriblement vilain. Terriblement intelligent également, élevé dans l’amour grâce à ses parents, réussissant dans la vie grâce à sa vive compréhension du monde, passionné par les oiseaux. Tremière au contraire est une petite fille magnifiquement belle, mais inadaptée socialement, considérée comme stupide par ses camarades, ses professeurs et même ses parents. Seule sa grand-mère croit en elle et voit dans ses yeux une intelligence contemplative.
Deux destins qui n’ont rien en commun en apparence, et pourtant…
Comme toujours l’écriture est fluide et dynamique. Les sujets chers à Amélie Nothomb sont abordés, mais de façon un peu plus éloignée que d’ordinaire, ce qui ne m’a pas déplût. J’ai eu vraiment l’impression de lire un roman, un conte sur la différence, et la présence de l’auteur se faisait moins sentir derrière chaque ligne (à part le dernier chapitre). Donc plutôt une bonne surprise pour cette année !