Sorti dans un premier temps sous le nom de « A nos péresé avant de prendre le nom de son adaptation cinéma, Vous êtes jeunes, vous êtes beaux est un roman fort !
Lucius a 70 ans. Il a travaillé tout sa vie mais il peine maintenant à s’en sortir. Au sortir d’un enterrement, il rencontre Lahire, qui lui fait découvrir le sous sol d’une boite de nuit dans laquelle sont organisés des combats de vieillards. Rapidement, Lucius en deviendra un sacré représentant…
Mais d’une idée de base qui aurait vite pu tourner à la comédie, ou au « fight club » like trop simpliste. Bref, à la copie, l’auteur parvient à imposer son style en mettant ce côté tout idée d’humour. Ici, l’histoire est noire. Et ce sont des morts en sursis qui s’affrontent de la maniére la plus crue, la plus violente imaginable. Mais le roman ne se concentre pas uniquement sur les combats bien évidemment, mais bien sur le drame de la vieillesse et du traitement. Le drame de voir la fin de sa vie approcher tout en se sentant ignoré, rejeté, inutile.
Le livre parle aussi de la vie, qu’on traverse aussi comme des zombies, en attendant la fin inéluctable. Alors non, ce n’est pas un livre gai, mais il a l’avantage de se lire trés vite car chaque chapitre est trés court (souvent une à 3 pages, rarement plus), comme les phrases, et que tout s’enchaine à tout vitesse. Il y a peu de personnages, et pourtant ils ont de la consistance. Ils sont bel et bien là et important dans ce court moment de vie de Lucius qui nous est dévoilé. Court mais intense. Court mais inoubliable. Comme le roman…