À quand les bonnes nouvelles ? par madamedub

Sur une route de campagne : un homicide. Seule en réchappe Joanna, six ans, qui parvient à se cacher et assiste impuissante au meurtre de sa famille.Trente ans plus tard, alors que l'auteur du massacre dont elle a été le témoin s'apprête à sortir de prison, Joanna devenue le docteur Hunter et son bébé disparaissent. Seule Reggie la baby-sitter orpheline semble se préoccuper de leur sort et décide de se lancer à leur recherche. Commence alors pour elle une enquête aussi noire que riche en rebondissements.
A quand les bonnes nouvelles est un roman en demi teinte. Un de ceux dont on se dit qu'il aurait pu faire date et qui plombé par d'évidentes tares n'aura d'autre place que sur une étagère.Un roman policier ce doit être fluide, on doit pouvoir s'y plonger sans aucune retenue. Ici l'auteur nous livre une intrigue bien ficelée, fournie d'excellents personnages, denses, dont on ne se lasse jamais de suivre les errances psychologiques. Cette approche des «héros» si originale, si vraie, donne à la romancière une liberté de mouvement pour ce qui est de l'intrigue parfois grisante. Même s'il est vrai que par moments la fantaisies de certaines situations et les coïncidences semblent grossières, l'humour noir et la satire sociale qui l'accompagne, font de l' ensemble un roman qu'on lit d'une traite.
Mais voilà, même si l'intrigue est riche, le rythme haletant, le propos incisif parfois caustique et le suspens on ne peut plus au rendez vous, on peine à entrer dans ce roman. Plombé par une traduction ringarde, faite d'anglicismes improbables et d'un style de dialogue très oral qui, à l'instar de cet humour cynique et grinçant "so british" qui court à travers tout le roman, ne peut-être vraiment adapté au français.
Voici donc le roman moyen d'un bon auteur.
Frédéric Javelas