Plus politique que romantique

J'avais été touché par le 4ème de couverture qui parlait d'une épouse tant aimée, morte de manière fulgurante à l'âge de 44 ans. J'esperais un livre romantique, touchant, peut être même bouleversant.
Même s'il y a quelques passages absolument poignants, je dois dire que le livre ne m'a pas emballé.
Je ne connaissais pas Claude Askolovitch mais avec ce livre, on apprend vraiment à le connaître. Et on découvre qu'il cotoie du beau monde: il a travaillé pour Bernard Tapie, dîné chez les Sarkozy, écrit un livre avec Eric Besson, travaillé avec Strauss Kahn, tutoyé Emmanuel Vals, etc. Bref, j'ai été un peu mal à l'aise que ce livre parle autant de ses relations, un peu comme un étalage. Il revient souvent sur ses choix politiques et on tourne aussi beaucoup en rond dans ce petit monde parisien de la radio, de la télé, des petites réunions entre amis influents. Un monde de courtisans, de transfuges et de traîtres opportunistes, pas franchement réjouissant.
Même sensation d'ailleurs quand il parle de sa vie religieuse : il n'est pas pratiquant mais il parle beaucoup de ses traditions juives, de leurs fêtes, etc. Au point que cela confine au communautarisme et on se retrouve assez mal à l’aise.
Enfin le style est assez gênant : les phrases sont parfois très alambiquées, complexes et limite incompréhensibles. Il passe par ailleurs son temps à aller et venir entre passé et présent, sans cohérence, ce qui finira de perdre le lecteur.
Bref, ce n'est pas un livre que je recommande.