Irrationnelle.
L'homophobie n'a pas de base raisonnée ni raisonnable donc on a souvent l'impression de se heurter à un mur informe, sur lequel on n'a aucune prise, mais bien réel lorsqu'on s'y heurte. Avec ce...
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le 26 mai 2021
L'homophobie n'a pas de base raisonnée ni raisonnable donc on a souvent l'impression de se heurter à un mur informe, sur lequel on n'a aucune prise, mais bien réel lorsqu'on s'y heurte. Avec ce témoignage, on a la démonstration parfaite de ce fait.
Comme il est impossible ne serait-ce que d'évoquer l'homosexualité de manière neutre dans le monde du football, il est impensable de se déclarer comme tel. Difficile alors d'être à 100% dans sa vie, quelle soit personnelle ou sportive, lorsqu'une partie de son énergie est utilisée pour dissimuler ce que l'on est. C'est ce que décrit la première partie, avec un enfant puis un adolescent écrasé par le milieu où il veut faire carrière ainsi que par la culture familiale et de la cité.
Comme la question "Quel problème avez-vous avec l'homosexualité ?" ne peut pas être posée, comme cette discussion est inabordable, Ouissam Belgacem reste seul avec cette sexualité qu'on lui a appris à détester. Etonnamment, lorsqu'on se déteste, réussir ses projets est illusoire et même, comme il le dit lui-même, s'il ne faisait pas partie des tous meilleurs joueurs, il est passé à côté de son rêve.
Dans une deuxième partie, tournée vers des études brillantes à Londres, une vie plus libérée et une volonté sans faille, l'acception de soi nécessaire est possible et on termine avec un homme en accord avec lui-même au prix de sacrifices, particulièrement familial.
Si je n'ai rien à dire sur le témoignage en lui-même (enfin, à chaque fois qu'il parle de l'islam comme gay-compatible, j'ai beaucoup de mal à être d'accord avec lui), j'ai deux bémols sur la forme. Parfois, des personnes apparaissent pour la première fois dans le récit mais il nous est dit qu'ils sont présents depuis plus longtemps. C'est une façon maladroite d'écrire une histoire d'autant plus que ça n'apporte rien, à part un peu de confusion. Plus regrettable, c'est le passage à l'allusif à chaque fois qu'il aborde sa vie sentimentale et sexuelle lorsqu'il s'agit d'hommes. Je peux comprendre sa pudeur mais, sans avoir besoin ni envie de plonger dans des détails superflus, on n'a pas cette retenue avec les femmes et il nous manque alors une partie de son évolution pour tout à fait comprendre son parcours.
Néanmoins, ce livre reste nécessaire et utile.
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le 26 mai 2021
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