Des Abusés.
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Tous ces chapitres, je ne sais plus si je les ai rêvés, s’ils ont revêtu l’illusion de ma plume, à l’encre de pixels dégueulasses, et noirs, parce que le noir c’est pratique, s’ils sont créés de toute pièce, comme des ordures de ferraille, dans l’ocre de mes nerfs, dont je vous offre le bouquet garni fané, comme une Mort de carnaval triste.
Toujours est-il que de Ferré j’ai appris ;
LA GRAMMAIRE : tu me lis, je t’écris, il se moque, vous riez ? ils s’en foutent, nous espérons.
LES 5 SENS : tour à tour, de la gueule de ce synesthète, j’écoute le bruit et le silence, je regarde regarde regarde… Je goûte, je goutte et suis mouillé ; et je sens, de nouveau, je resens, heureux sentiment.
LA MER et ce qui en découle ; le coquillage, la marée, des flots résonnants.
L’ORDRE et le désORDRE ; partout, nulle part, dans la rue et dans tes loges.
LA MEMOIRE, qu’on aimerait oublier parfois.
LE PARTICULIER et L’AUTRE ; qu’on oublierait d’aimer quelquefois.
L’AMOUR ; toujours l’Amour, voluptueux et violent, des âmes et désarme.
L’IDEE DECOLIERISEE ; comme le chien sans muselière.
LE CHIEN ; maudit passant, sale et noble, aboyant son ressentiment.
LES OISEAUX ; corbeau comme malheur.
RIEN ; qui ne vaille la peine d’être écrit.
L’ECRIT ; qui fait bouillir l’imagination, et plie le rêve.
L’IMAGINATION ET LE REVE ; onirisme patenté de branleurs altiers.
LA COULEUR ; partout, dans tes yeux, tes rides, toi toi toi toi toi.
TOI ; ton style, ton cul, tes yeux.
LA RUE ; où tu t’asphaltes à longueur de journée sous la cravate et le ruban du mauvais rouge.
L’ICI et le LA, où l’on retrouve les questions et réponses.
LES QUESTIONS qui questionnent l’insupporté.
L’ENFANT LA FEMME ET L’HOMME qu’on séparerait à souhait, qu’on empaquetterait si vous le vouliez. Mais dont on apprécie la beauté surtout.
LA MUSIQUE fantastique, qui vibrato dans ton stream of self-consciousness.
LA LANGUE et ses déliés.
LE POUVOIR qu’on emmerde.
LE TEMPS LE TEMPS LE TEMPS qui s’enfuit, s’en va, l’an 10000, 68/73 nonstop ; 2016 dans ta géométrie.
Et, bien sûr… LES ETOILES et l’espoir, revigorant bleu, désarçonnant rouge pâle, et sublimant bleu nuit… L’étoile de la nuit, c’est le trop-plein de la lumière du jour, qui déborde cruellement sur le jour ; le jour se croit tout permis, et noie l’ombre, car l’ombre, ça dérange, c’est mouvant et vif : comme un chat gris se dérobant ou un amour sincère se dérobant ; comme un chalutier remué par les vagues dans une tempête de Turner. C’est là, l’univers, ton propre double est là, et répare et tisse, et ourle les replis de ton esprit rêveur et libre.
Alors, hurle ta liberté, comme me l’a fait hurler Léo ; urge sans cesse de créer, ployer, penser et VIVRE, sans chaîne, n’oublie juste pas d’emmerder vivement ton Dieu, ton maître.
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Créée
le 3 mai 2016
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