« Autrefois, les amoureux échangeaient des lettres.
Aujourd’hui, ils s’envoient des textos.
La poésie n’a pas disparu entre temps. »


Avant de commencer ce livre, je suivais le compte Instagram du même nom depuis pas mal de temps. Morgane Ortin y partage des textos amoureux, heureux, quelques fois tristes, parfois érotiques, toujours très beaux quoi qu’il en soit. Les messages qu’elle publie sur ce compte viennent de tous ceux qui veulent partager la beauté et la pureté des mots qu’ils ont pu recevoir. Si jamais vous ne connaissez pas Amours solitaires, je ne peux que vous recommander d’aller jeter un œil ici!


Dans le livre Amours Solitaires, paru en 2018 aux éditions Albin Michel, Morgane a rassemblé 278 messages reçus, dans le but de créer une histoire. Une histoire d’amour en 284 pages et 9 chapitres, une vraie relation entre deux êtres, avec tout ce qui en fait partie: les joies, les larmes, les rires. On le sait dès la lecture du titre, et on le confirme au fil des pages, c’est un ouvrage qui parle d’amour, de l’Amour avec un grand A. L’amour pur et dur, celui qui transcende tout, qui rend la vie plus belle, mais qui provoque beaucoup d’interrogations, de doutes et d’angoisses aussi.


Je ne pensais pas être aussi enthousiasmée en lisant ce livre, tout d’abord parce que je prévoyais de lire quelques passages, par ci par là, au grès de mon envie. Erreur. Je l’ai dévoré en 1 soirée. J’ai littéralement plongé dedans, je ne voulais plus le lâcher.
De plus, j’avais un doute sur le format. Je craignais que l’aspect SMS soit un frein à la lecture. Je pensais, à tort, que cette forme de communication était propre à la technologie et qu’elle ne trouverait pas sa place sur le papier. Seconde (grosse) erreur. J’ai accroché dès le début, et je pense même que les bulles des textos ont participé à cette frénésie, à mon envie d’en voir plus, de lire les messages suivants, tout de suite, très vite. J’avais l’impression d’être une des protagonistes, de jouer un rôle dans cette histoire, c’était très agréable.


Si j’ai autant apprécié lire Amours Solitaires, je pense que c’est également grâce à son aspect « brut ». Rien n’a été embelli, édulcoré dans le but d’être plus beau, tout semble très naturel.
Aussi tout n’est pas toujours seulement heureux. Si certaines larmes qui ont coulé pendant ma lecture étaient des larmes d’émotion, d’autres témoignaient de la tristesse que j’ai pu ressentir à certains moments.
C’est un livre très intense, ce qui explique également pourquoi je l’ai lu si rapidement. Je ne pouvais pas faire autrement. J'étais happée.


Je n’aime habituellement lire plusieurs fois les mêmes ouvrages, mais je pense (je sais) qu’Amours solitaires fera titre d’exception.

AudreyW
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste You'll find me at the bookshop

Créée

le 18 mai 2019

Critique lue 559 fois

3 j'aime

AudreyW

Écrit par

Critique lue 559 fois

3

D'autres avis sur Amours solitaires

Amours solitaires
RomainChubaka
10

De la poésie moderne

Tant dans la forme que dans le fond, l'histoire de cet amour enflammé et inflammable est un exemple pétillant de ce que la poésie moderne, peut, à mon sens, apporter à cet art trop souvent attribué...

le 10 févr. 2019

1 j'aime

1

Du même critique

Sorcières
AudreyW
9

Merci Mona Chollet !

Dès l’introduction on rentre dans le vif du sujet: les « chasses aux sorcières », ayant eu lieu à la Renaissance, pour la simple et bonne raison que les femmes étaient... des femmes. Si l’œuvre de...

le 21 mai 2019

4 j'aime

Mythes et croyances
AudreyW
9

Quand horreur, science et légendes urbaines ne font plus qu'un

En 2015, Aaron Mahnke crée un podcast horrifique, intitulé LORE (signifiant folklore), racontant d’effrayants faits réels. En s’appuyant sur l’idée que « nos peurs ont des racines », Mahnke traite du...

le 18 mai 2019

4 j'aime

Amours solitaires
AudreyW
8

Amour 2.0

« Autrefois, les amoureux échangeaient des lettres. Aujourd’hui, ils s’envoient des textos. La poésie n’a pas disparu entre temps. » Avant de commencer ce livre, je suivais le compte Instagram du...

le 18 mai 2019

3 j'aime