Prénom bien trop allemand pour une jeune parisienne ...
C'est toujours une mince affaire de trouver un titre à une critique ... Ici, simplement pour l'anecdote, le prénom le plus allemand du livre, Soltie, est porté par l'héroïne parisienne. Ce n'est qu'un détail qui m'a fait sourire.
Le roman étant court, je l'ai lu rapidement, ma critique sera est donc tout aussi brève.
Si le roman est écrit de manière saccadée, à l'aide de courtes phrases, il s'agit plus d'une marque de style que celle d'une médiocrité littéraire (à la différence de Marc Lévy et autre Guillaume Musso ...). Cela traduit plutôt la détresse mentale de l'héroïne, et la rapidité avec laquelle es évènements s’enchaînent pour elle (toute l'histoire se déroule sur quelques jours à peine). J'estime que l'auteur a donc choisi la plume adaptée à son personnage, mais aussi à son public -adolescent-
Ce sera tout pour la forme, je m'intéresse maintenant au fond.
Si l'histoire est intéressante et étonnante par le sujet qu'elle touche, les groupuscules politiques extrêmes dans la société aujourd'hui, elle ne tient que sur le mince fil d'enchaînements d'heureux hasard. Comme dans la plupart des bouquins me diraient vous, mais ici c'est flagrant. Notre chère Soltie tombe tout de suite sur les gens les plus à même de l'aider.
Par ailleurs Marie-Aude Murail évoque pas mal de sujets sensibles et très intéressants, mais ne fait que les soulever, et en rien ne lance une réflexion dessus. Hormis bien sur, celui de la violence de ces groupes extrémistes. D'ailleurs, un -jeune- lecteur non averti pourrait trouver dans son oeuvre une éloge de l'anarchie et de la justice faite soi-même (le mot pour ça m'a échappé), sans aller plus loin ni trouver la véritable louange, qui elle porte sur la non violence et le dialogue (puisque tout le dénouement est basé sur les mal entendus qu'il y a eu entre les différents groupes).
Donc, un livre divertissant, avec assez de suspens, mais qui laisse en haleine et, comme dirait ma prof d'allemand, ne casse pas non plus la baraque.