Jean-Luc Fonck n'est pas vraiment de la graine d'intellectuel. Patron du groupe Sttellla (sic) dont on a retenu le fabuleux Torre Molinos... Fonck passe chaque semaine sur les antennes d'une radio d'Etat belge pour laquelle il écrit une chanson reprenant des mots (le plus souvent extravagants) proposés par les auditeurs. En un mot comme en sang (sic), Jean-Luc Fonck est un comique plus proche de l'absurde qu'un artiste structuraliste... Lors donc, voici que le compère se met à rédiger des livres policiers dont celui-ci... Le canevas? Dans la bonne ville d'Arlon (connue pour le Maitrank, boisson à base de vin blanc et d'aspérule odorante - la recette figure à la fin du bouquin) on retrouve des cadavres éparpillés façon puzzle. Le narrateur (qui consomme, ainsi que chacun des protagonistes force Maitrank, j'ai commencé à les compter puis j'ai renoncé) reçoit alors de mystérieux messages signé par le croquemitaine local le Cropeman. De fil en aiguilles, l'intrigue se noue, allant de cafés en restos en passant par un marchand de disques afin de démasquer le Cropeman. C'est jovialement écrit, pour qui savoure notre belgitude, on constate que celle qui sévit au sud du sud de la Belgique n'est pas moins vraie que celle de la capitale (et d'ailleurs Arlon n'est-il pas le chef lieu de la province du Luxembourg, autant dire la capitale!!!). La fin m'a un peu déçu, l'impression que Jean-Luc Fonck ne voyait pas trop bien comment s'en sortir de ses facéties. Ce n'est pas un chef d'oeuvre, mais on passe une excellente soirée.... J'ai hate de lire le second opus de l'énergumène : les Hommes préfèrent les grottes...