Comme le dit le titre comme le résumé de l'éditeur, Aude de Tocqueville, historienne, nous parle d'une quarantaine de cités "perdues". Par "perdue", le terme se révèle en fait vaste et généraliste. Il y a tout autant de cités mortes et détruites que de villes désertées, devenues fantômes suite à une catastrophe naturelle ou humaine.
L'avantage de ce livre, c'est qu'il va loin, fouillant dès l'Antiquité (Pompéï, Babylone, Carthage...) pour ensuite aller jusqu'à la période récente (vous ne vous étonnerez donc pas de voir mentionnées là les tristement célèbres Prypiat et Hiroshima). A chaque fois nous avons un texte résumant l'histoire de la ville à gauche là où la page de droite se charge par une illustration de placer sur une carte la cité et d'en donner un aperçu.
C'est à la fois la force et la limite d'un livre dont on aurait aimé en premier lieu évidemment quelques photos des ruines et vestiges encore parmi nous (or il n'y a rien). Il faut donc compléter notre curiosité en traînant sur le net parfois. L'autre défaut étant qu'on pourrait rajouter encore pas mal de lieux (vu le prix un peu cher de ce petit livre, disons-le nettement) manquants au delà de la décision un peu arbitraire d'en rester à 40 (pourquoi juste 40 ? Et pourquoi pas "42" pour la blague, voyons ? --vieille référence science-fiction, pardon). On a Douaumont par exemple, OK mais quid d'Ouradour-sur-Glane (c'est un village mais qu'importe) ? Pompéï, ok, tope-là, mais c'est dommage de laisser passer sous silence Herculaneum, autre ville romaine incroyablement conservée intacte dans la lave, plus petite que Pompéï mais toute aussi belle et surprenante, à quelques lieues de là...
Vous m'aurez compris, c'est un bon petit livre mais il y avait moyen de pousser largement plus loin. Pour une prochaine édition réactualisée dans le futur ? En l'état on ne peut que s'empêcher d'être un peu frustré par le résultat final. Comme dit en titre donc, Beau livre mais...