Dans tous les sens
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le 1 oct. 2017
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Comme l’indique son titre, cet Atlas présente, classées par continents, de brèves notices à propos de pays rêvés – de pays mythiques, au sens où il s’agit de créations collectives résultant d’une déformation du réel : on n’aurait pas pu y trouver, par exemple, le Neverland de Barrie ou le Tartare des Grecs de l’Antiquité. Dit encore autrement, Atlas des contrées rêvées présente des lieux réels mais fantasmés. Chaque notice est illustrée d’une ou deux cartes – et si l’on m’avait dit qu’un livre dont la charte graphique mêle l’orange et le vert ne me rebuterait pas sur-le-champ, je n’y aurais pas cru…
La volume a beau être agréable à feuilleter et même à lire, il lui manque quelque chose pour donner envie de le relire. D’une part, la multiplication des « contrées » donne lieu à une certaine redondance : je défie le lecteur attentif mais non-spécialiste de distinguer clairement les différents Eldorados de la section latino-américaine de l’ouvrage, ou même les divers royaumes fantasmés de sa partie africaine. Peut-être aurait-il fallu traiter moins de pays, mais de façon plus fouillée.
Par ailleurs – j’ignore s’il s’agissait pour l’auteur de laisser sa part au rêve ou de ne pas alourdir son ouvrage –, il ne m’aurait pas déplu de trouver davantage de textes de première main, une chronologie moins allusive et quelques références bibliographiques.
Quant aux cartes, passé le premier moment où on se dit qu’elles sont réussies – et elles le sont, et le resteront –, vient la suite, où on trouve qu’elles se ressemblent toutes : mêmes couleurs, même esthétique vintage, et parfois mêmes régions. Cela finit de donner à l’ensemble l’impression de quelque chose de pas vilain mais flou.
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le 22 déc. 2017
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