Ce concept d’un lieu dédié aux manuscrits refusés avait de quoi séduire.De plus,Irving Finkel ayant travaillé dans la conservation d’objets anciens,avait des dispositions pour créer un univers cohérent et riche.Au lieu de cela,l’écrivain a choisi l’absurdité la plus totale pour décrire une institution qui emmagasine sans buts,se protége d’intrus occasionnels et vit assez centrée sur elle-même.On dirait que Finkel a voulu déconstruire par jeu et ironie la finalité d’un lieu de conservation atypique.Au début,sa galerie de personnages aussi farfelus les uns que les autres interpelle mais leurs circonvolutions finissent par lasser.Que de péripéties absurdes et insignifiantes pour animer le livre.Finkel a beau critiqué férocement les individualités extrêmes de ce lieu de conservation (ayant dû en côtoyer pas mal dans le civil),son histoire ennuie au plus haut point et ne propose pas un élément qui l’élève.Pour ma part, je ne saisis pas l’engouement critique pour ce roman abracadabrant,azimuté et insensé.J’ai terminé Au paradis des manuscrits refusés véritablement écœuré et je ne conseillerai donc pas sa lecture en toute honnêteté.Il y a parfois des livres que les éditeurs pourraient confier à Montague Patience et celui là en fait bien partie.