Quand on aime les livres, on aime l'objet livre, mais souvent également son contenu qui diffère tellement d'un titre à un autre. Autant de possibles que d'ouvrages, tant de choses à apprendre, à découvrir, à vivre par procuration.... Et encore, je ne parle que des livres publiés, mais combien de trésors sont cachés car refusés par des maisons d'éditions qui se calent sur les tendances du marché, qui se cantonnent à leur registre etc... Certes tous les écrits ne se valent pas, mais on ne m'ôtera pas de la tête qu'il y a des pépites oubliées, cachées...
Le roman d'Irving Finkel m'a fait de l'œil car il abordait ce chant des possibilités avec sa bibliothèque si particulière.
Étrange, oui cet établissement l'est indéniablement, mais ceux qui y travaillent valent aussi le détours. Leur mode de pensée n'est pas banal et peut même nous paraître dingue alors qu'en réalité il est au contraire parfaitement logique dans leur univers et façons de fonctionner. Il faut juste s'adapter et cela se fait aisément grâce au fait qu'Inving Finkel nous guide pas à pas. Il le fait d'autant mieux que ce n'est pas une grande histoire qui nous est livrée ici, mais plutôt une succession de petites affaires. Comme dans la véritable existence, les choses et les événements se succèdent et forment le grand tout de la vie.
J'apprécie lorsqu'un auteur flirte avec les limites du concevable, du réel.
J'aime aussi beaucoup la manière qu'il choisit de défendre les "vrais" livres par des moyens détournés comme ce récit. Il met l'accent sur des points importants comme le fait que les ouvrages sont devenus des biens de consommation, des produits comme tant d'autres, qu'il faut vendre. Mais ce n'est pas sa seule remarque, il y en a bien d'autres que je vous laisse découvrir. Ce roman est riche d'initiatives dans le même registre.
Pour les amoureux du monde de l'écrit.