Un souffle manipulateur...

Si le roman de Graciano possède une vraie puissance narrative, notamment via ses chapitres construits d'un souffle, s'il est empreint d'une grâce assez solaire par la sublimation de son héroïne... Je garde tout de même une grosse réserve sur le fond. Il suffirait donc de se promener dans la nature et se baigner dans l'océan pour se remettre d'un viol... Je caricature un peu, mais je ne me suis pas senti très à l'aise en tant que mec à lire une histoire sur une femme écrite par un mec, notamment du fait du regard un peu instrumental qu'il fait d'elle. Et j'avoue que ça m'a plutôt gêné. Le retour à la nature pour contrer la barbarie du monde, se révèle finalement un peu simpliste, voire ici, un peu machiste.