Cet ouvrage de Philippe Charlier et David Alliot nous permet de voyager à travers le temps (de façon chronologique), de la Préhistoire (de quoi est morte la fameuse « Lucy » ?) à l’époque contemporaine, en étudiant de manière scientifique quelques morts célèbres. L’exemple de la dispersion des reliques de Saint Louis est passionnant et des signes indiquent qu’il pourrait être mort du scorbut en 1270 et non de la « peste » ou «pestilence » pour reprendre le terme de l’époque, comme on l’a longtemps affirmé. Il permet avec l’exemple d’Anne D’Autriche, morte d’un cancer du sein en 1666, d’examiner et mieux comprendre les causes de décès connus et que les cancers ne sont pas une maladie récente, loin de là. Les différentes sciences (anthropologie, archéologie, toxicologie…) permettent aujourd’hui d’apporter des réponses, parfois complètes, parfois partielles, à ces morts, permettant de couper l’herbe sous le pied aux complotistes de tous genres : le suicide d’Hitler dans son bunker à Berlin en 1945 est ainsi aujourd’hui avéré grâce à l’examen de restes qui se trouvent à Moscou. Ce livre est en même temps une réflexion sur l’évolution de notre rapport à la mort et au corps humain. Tous les chapitres ne m’ont pas passionné mais c’est très intéressant et accessible au plus grand nombre.