Gagner la grève...
Suite et fin du diptyque Olangar. Cette fois, j'ai laissé passer peu de temps entre les deux volets, et c'est heureux, car l'écheveau du complot ébauché dans le tome 1 se complexifie. On retrouve...
le 22 janv. 2019
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Très agréablement surpris par ce récit, pour lequel je n'attendais rien et qui a suffisamment su me capter pour que je le finisse en quelques jours (ce qui est plutôt rare, pour un livre de fiction).
Olangar est un ouvrage assez atypique, qui part d'un postulat tout simple et tout con, mais plutôt rafraichissant ; et pourquoi que les saga de Fantasy sont presque tout le temps bloquées dans un univers de type "Moyenâgeux"?
Pourquoi qu'un univers de type "Tolkiennien", il pourrait pas vivre sa révolution industrielle, avec tout ce que cela impliquerait en terme technologique, Politique, social, sociétal etc?...
On retrouve donc un univers classique de Fantasy, avec toutes ses habituelles ethnies (Humains, Orcs, Elfes, Nains), mais qui se trouve plongé dans une forme de modernité (type XVIII-XIXè siècle).
Il y a des élections, des grèves, des usines, des armes à feu, des dirigeables, des voies ferrées etc.
Cela permet à l'auteur de développer des thématiques plus sociales, avec tout un arc très axé sur la lutte des classes. Et cela est fait de manière plutôt adroite à mon gout : ce n'est ni superficiel, ni envahissant. C'est engagé, sans être manichéen et unilatéral.
L'univers est bien développé et suffisamment riche pour qu'on prenne plaisir à s'y plonger.
Il y a une très grande diversité de style et on passe avec fluidité de la pure Fantasy, à du Western, du Steampunk, de la bonne grosse insurrection ouvrière, du complot politique, de l'intrigue mafieuse.... sans perdre le lecteur.
Le style, sans être transcendant, est extrêmement agréable à suivre et très efficace, d'avantage accès sur la psychologie des personnages et sur l'action que sur des descriptions à rallonge.
Celles-ci sont juste suffisantes pour planter le décors et laisser l'imagination faire le reste.
Les chapitres sont courts et favorise un bon dynamisme, multipliant les points de vue, aussi bien des personnages principaux, que ceux d'obscures second rôles ; ce qui appuie le propos de l'ouvrage ; le récit est susceptible de s'intéresser à tout le monde, quelque soit sa race, son rang social, son statut "gentil/méchant" etc. ce qui permet d'établir une forme d'importance et de légitimité de chaque existence.
L'intrigue est assez basique (aventure, découverte, complot(s)), mais fait le café et m'a plutôt bien tenu en haleine.
Les personnages sont attachants et ont su m'impliquer émotionnellement.
La fin est un peu décevante (comme 95% des fins en vrai^), mais pas outre mesure non plus.
Bref, vraiment une lecture que je recommande.
Si je devais évoquer un versant négatif, je dirais que j'ai deux reproches principaux :
D'abord, je trouve que cette oeuvre manque d'ambition. J'ai l'impression que l'univers créé était suffisamment riche et intéressant pour être d'avantage développé, dans une saga plus longue.
Il semble qu'il y ai d'autres livres de cet auteur se déroulant dans cet univers, mais je n'ai pas encore eu l'occasion de m'y pencher...
En l'état, il y a un petit gout d'inachevé, un peu comme (pour donner une idée vite fait et toutes proportions gardées bien sûr) si Tolkien avait limité son histoire de la Terre du Milieu à la quête de Bilbon...
Ensuite (et là je mets les balises spoiler au cas où)
je trouve un peu décevant que l'auteur ai complètement (ou presque) fait passé à la trappe tout le côté Magique/Surnaturel qu'on trouve habituellement dans ce type d'univers...
C'est très certainement un choix délibéré et réfléchi, mais en ce qui me concerne, je trouve que quitte à prendre comme base les clichés du genre Fantasy, autant aller jusqu'au bout. D'autant que la confrontation entre la montée de la puissance "scientifique" mise en concurrence avec l'ancienne "magie" aurait potentiellement pu donner un truc intéressant à traiter...
Alors oui, y a bien le Karn des Elfes (sorte de pré-connaissance lié à une forme d'énergie ésotérique type la Force Star Warsienne), mais c'est ultra discret et pas vraiment exploité.
D'ailleurs, au passage, l'aspect purement technologique des enjeux du complot m'a paru relativement peu crédible dans le sens où j'ai trouvé que la Femme Diable se cassait quand même vachement le cul à monter tout son délire de complot dantesque, alors que bon, si elle avait officialisé direct la découverte de la substance, il y a fort à parier qu'elle aurait atteint ses objectifs (développement technologique et sursaut Impérialiste d'Olangar) beaucoup plus facilement, beaucoup plus rapidement et beaucoup plus tranquillement... Mais bon, je comprends bien que sans complot, c'est moins rigolo...
Créée
le 11 janv. 2023
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