Après le sublime 'Life of Pi' il me tardait de me pencher sur la bibliographie de Yann Martel et la couverture de ce court roman m'a beaucoup intrigué. L'auteur aime les animaux, et il nous explique clairement le pourquoi dans les premières pages de son roman: les idées passent mieux quand le personnage est un animal car il retient l'attention du destinataire. 'Life of Pi' était un bon exemple.

Béatrice et Virgile est une courte histoire sur un auteur en difficulté devant son impossibilité de vendre une œuvre qui lui tient pourtant à cœur. Il finira par abandonner et faire ensuite une rencontre hors du commun.
Une mise en abyme s'installe alors, et Yann Martel nous offre là ce que l'auteur de l'histoire n'a pas réussi à transmettre à ses lecteurs.

Une fable sur la vie et la mort, une réflexion sur la relation entre l'homme et l'animal, un devoir de mémoire sur l'holocauste et ses Horreurs au pluriel, une courte pièce de théâtre très parlante, un petit traité sur la taxidermie et l'histoire de deux hommes obnubilés par leur métier respectifs. Béatrice et Virgile est tout ça à la fois.
L'auteur m'a une fois de plus captivé et instruit sans en avoir l'air. Là où 'Life of Pi' m'avait fait voir les zoos sous un aspect différent, j'ai pu approcher la taxidermie avec un œil neuf, loin de tous les clichés.

Une lecture essentielle, qui devrait être enseignée au collège/lycée tant elle touche plein de matières différentes. Instaurer du Yann Martel donnerait je pense une chance supplémentaire d'apprendre le respect car c'est avant tout ce qui se dégage de ses œuvres.
Une grande recommandation à l'attention de mes abonnés et curieux qui atterriront sur ma critique. Quant à moi je vais suivre d'encore plus près les publications de cet auteur.

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le 8 mars 2014

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