C'est le livre que vous avez choisi lors du vote. Je dois vous avouer qu'une fois encore vous ne vous êtes pas trompés.
L'histoire est originale puisqu'elle nous permet de découvrir un univers qui m'était inconnu jusqu'alors, celui des repoussoirs (mot ignoble, non ?). On suit donc Maude dans cet univers peu glorieux pour l'Homme : je me dis quelle idée d'avoir inventé un tel concept ? Pour vous expliquer rapidement, elle est louée pour mettre en valeur la beauté de la cliente qui est soulignée par la laideur du repoussoir en comparaison. Pourtant ce métier a bien du exister puisque Emile Zola a écrit une nouvelle sur ce métier et ses écrits représentent bien son époque.
Le personnage principal, Maude, est un personnage touchant et naïf au début du roman. Qui ne le serai pas alors qu'elle n'a connu que la campagne bretonne de cette fin du 19ème siècle ? Mais petit appétit elle prend confiance en elle malgré son métier qui est loin d'être flatteur pour son égo. Elle prend un peu la grosse tête à cause du milieu qu'elle fréquente heureusement cela ne dure pas longtemps et elle s'aperçoit que toutes le luxe qui l'entoure n'a qu'un but : impressionner ceux qui vous fréquente.
Les personnages secondaires sont importants dans cette histoire et je voudrai en citer trois : Isabelle, Marie-Josée et Paul. Isabelle est la fille de sa cliente qui l'engage ni vu ni connu aux yeux d'Isabelle pour la mettre en valeur dans ce monde d'apparence. Marie Josée est un autre repoussoir de l'agence qui va prendre Maude sous son aile et jouer le rôle de petite maman avec elle. Paul est un musicien qu'elle rencontre lorsqu'elle exerce son premier métier à Paris, blanchisseuse. Un lien d'amitié se crée autour de leurs goûts artistiques.
En bref, j'ai littéralement dévoré cette histoire, horrifié par ce métier et en même temps touchée par Maude. J'aurai peut-être espérer une autre fin pour elle en particulier au niveau amoureux. Mais c'est quand même une belle fin vu tout ce qu'elle a vécu au cours de ce roman. Ce livre nous démontre encore jusqu'où les Hommes peuvent aller pour mettre en avant les apparences.